INTRODUCTION
Pour faire face
aux opportunités et aux défis de la mondialisation, les nations développées et
les pays en voie de développement s’attèlent à l’intégrer leur économie au
niveau régional, continental et mondial.
Ainsi la régionalisation économique est considérée comme une alternative. Surtout pour les pays
en voie de développement car ces
derniers veulent établir un cadre multilatéral de principes et de règles pour
des échanges dans des conditions de transparence et de libéralisation progressive. L’internationalisation de l’activité
économique et l’interdépendance entre les différents secteurs d’activité
obligent les différents Etats du monde à entretenir entre eux d’intenses réseaux d’échanges. La
constitution d’une zone d’intégration économique est une source de croissance
économique par le libre-échange qu’elle instaure, libre-échange profitable à
toutes les parties prenantes en ce sens qu’il stimule la concurrence. C’est
pourquoi l’on assiste depuis quelques décennies à des regroupements politiques
et socio-économiques intracontinentaux
(l’Union Européenne, l’Union Africaine) qui permettent d’établir des relations
plus étroites entre pays compte tenu des spécificités et des difficultés. En
plus, de ces regroupements intercontinentaux, on a des regroupements
sous-régionaux telle la CEMAC qui sont aussi données pour initiative
d’accroître les échanges commerciaux. Afin de pérenniser ces réseaux d’échanges
entre les pays, d’autres organisations ont vu le jour dans le but de réguler et
de réglementer les relations et les échanges commerciaux entre les pays comme
l’Organisation Mondiale du Commerce et la Conférence des Nations Unies sur le
Commerce et le Développement. Cependant une question se pose : quel est le
rôle de chacune de ces organisations internationales dans le commerce
international ? Dans le cadre de notre devoir, nous ne nous intéresserons
qu’à cinq de ces organisations à savoir l’Union Africaine (UA), l’Union
Européenne (UE), la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale
(CEMAC), l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et la Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED). Dans le but de parfaire ce
travail nous commencerons par présenter chacune de ces organisations (I) et
ensuite nous présenterons leur rôle dans le commerce international (II).
•
PRESENTATION DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES
•
La CNUCED, l’OMC et
la CEMAC
•
La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement
La Conférence des Nations Unies sur le
Commerce et le Développement (CNUCED), est un
organe permanent de l’Assemblée générale des Nations unies créé en
1964 afin de promouvoir l’intégration des pays en développement dans l’économie
mondiale. En tant que mécanisme
intergouvernemental permanent, la CNUCED est le principal organe de l’Assemblée
des Nations Unies dans les domaines de commerce et de développement.
Elle a été créée pour répondre aux préoccupations des pays en développement. C’est le principal organe de l’Organisation des Nations unies qui traite des problèmes de commerce et développement. Son instance suprême est la Conférence des Etats membres, qui se tient tous les quatre ans. Cette dernière se penche sur les questions liées au commerce et au développement, et favorise la formation de consensus en la matière. D’autre part, elle permet la définition du rôle et des priorités de la CNUCED. Le suivi entre les conférences est assuré par le Conseil du commerce et du développement, qui supervise les activités de la CNUCED. Il compte trois commissions qui traitent des questions de politique générale et orientent les travaux du Secrétariat. Celui-ci est lui-même composé d’un secrétaire général, d’un secrétaire général adjoint et de cinq divisions. En 2004, la CNUCED comptait 192 pays membres et 400 employés ; son budget s’élevait à 69 millions de dollars. Le siège de la CNUCED se trouve à Genève. La Suisse est membre de cette organisation depuis sa fondation et représente l’un des principaux donateurs en termes de coopération technique.
La mission de la CNUCED est d’aider les pays en développement à s’intégrer dans l’économie mondiale, tout en favorisant leur développement. Pour ce faire, elle a trois fonctions :
Elle a été créée pour répondre aux préoccupations des pays en développement. C’est le principal organe de l’Organisation des Nations unies qui traite des problèmes de commerce et développement. Son instance suprême est la Conférence des Etats membres, qui se tient tous les quatre ans. Cette dernière se penche sur les questions liées au commerce et au développement, et favorise la formation de consensus en la matière. D’autre part, elle permet la définition du rôle et des priorités de la CNUCED. Le suivi entre les conférences est assuré par le Conseil du commerce et du développement, qui supervise les activités de la CNUCED. Il compte trois commissions qui traitent des questions de politique générale et orientent les travaux du Secrétariat. Celui-ci est lui-même composé d’un secrétaire général, d’un secrétaire général adjoint et de cinq divisions. En 2004, la CNUCED comptait 192 pays membres et 400 employés ; son budget s’élevait à 69 millions de dollars. Le siège de la CNUCED se trouve à Genève. La Suisse est membre de cette organisation depuis sa fondation et représente l’un des principaux donateurs en termes de coopération technique.
La mission de la CNUCED est d’aider les pays en développement à s’intégrer dans l’économie mondiale, tout en favorisant leur développement. Pour ce faire, elle a trois fonctions :
•
elle tient le
rôle de forum intergouvernemental de délibérations qui permet l’établissement
de consensus ;
•
elle entreprend
des travaux de recherche, des analyses et la collecte de données ;
•
elle fournit
une assistance technique aux pays en développement.
Le Conseil dispose également
de trois commissions permanentes : la Commission du commerce des biens et
services et des produits de base, la Commission de l’investissement, de la
technologie et des questions financières. La conférence possède aussi un
certain nombre de groupes de travail ad hoc spécialisés dans les
investissements et la circulation de capitaux, la privatisation, le transfert
de technologie, le développement durable ou encore la promotion des
opportunités commerciales entre les pays en voie de développement.
•
L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
L’OMC a été
créée en 1995, mais le système de commerce multilatéral sur lequel elle repose
est beaucoup plus ancien. Huit cycles différents de négociations
internationales menées dans le cadre de l’accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce (GATT — General Agreement on Tariffs and Trade)
ont permis d’abolir progressivement les droits de douane et autres entraves au
commerce au cours des cinquante dernières années. L’OMC compte à présent 144
membres, dont la Chine et Taïwan, qui ont adhéré en 2001. C’est la seule
organisation internationale régissant le commerce des biens, des services et
des droits de propriété intellectuelle entre ses membres. Les accords sont négociés par les
gouvernements en vue de garantir l’existence d’un cadre réglementaire
compréhensible et fiable à l’intention des importateurs et des exportateurs du
monde entier, afin qu’ils puissent mener leurs activités en ayant l’assurance
qu’il n’y aura pas de changement brusque et imprévisible de la politique menée. Les décisions sont prises par l’ensemble des
membres. Elles le sont normalement par consensus. Un vote à la majorité est
également possible, mais l’Organisation n’a jamais recouru à cette procédure
qui était extrêmement rare à l’époque du prédécesseur de l’OMC, le GATT. Les
accords de l’OMC ont été ratifiés par les parlements de tous les pays membres.
L’organe suprême de décision de l’OMC est la Conférence ministérielle qui se
réunit au moins une fois tous les deux ans. Au deuxième niveau, se trouve le
Conseil général. Au troisième niveau, se trouvent le Conseil du commerce des
marchandises, le Conseil du commerce des services et le Conseil des Aspects des
Droits de la Propriété. On a également le secrétariat de l’OMC.
•
La Communauté
Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC)
La Communauté
Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) est une organisation sous
régionale créée en Juin 1994. Elle regroupe six pays notamment, le Cameroun, la
République Centrafricaine, le Tchad, le Gabon, le Congo et la Guinée
Equatoriale. L’objectif global de la CEMAC est d’établir les conditions d’un
développement économique et social harmonieux dans le cadre d’un marché ouvert
et d’un environnement juridique approprié. La CEMAC est une organisation de
quatre institutions autonomes mais solidaires que sont l’Union Economique
de l’Afrique Centrale, l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale, la Cour de
justice communautaire et le parlement communautaire. D’autres structures ont
été admises ou créées en tant que organismes spéciaux. C’est le cas par
exemple de la Force Multinationale de la Communauté.
•
L’UNION EUROPEENNE ET L’UNION AFRICAINE
•
L’Union
Africaine
La première
tentative d'union politique en Afrique fut faite par trois États d'Afrique de
l'ouest dans les années 1960 : le Ghana, la Guinée et le Mali, lesquels
créèrent l'Union des Etats Africains. L'Union, d'inspiration marxiste, était
mené par les révolutionnaires africains Kwame Nkrumah (du Ghana) Modibo Keita {du mali} et Sékou Touré (de Guinée).
Le 23 novembre 1958, l'Union Ghana-Guinée fut crée. En mai 1959, l'Union a été
renommée Union des États africains. Deux ans plus tard, en avril 1961, le Mali
adhéra à l'Union. L'Union pris fin en 1962 quand la Guinée s'est rapprochée des
États-Unis sans respecter l'opinion de ses partenaires socialistes. Le 25 mai
1963 a été créée l'ancêtre de l'Union africaine, l’Organisation de l’unité
Africaine (OUA), par 32 États.
Succédant à
l’Organisation de l’unité africaine (OUA), l’Union africaine est, depuis son
entrée en vigueur en 2002, l’institution panafricaine de référence. Son
ambition est de renforcer l’intégration politique et économique du continent.
Son acte fondateur et ses institutions tentent donc de tirer les leçons des
difficultés rencontrées dans le passé, en particulier dans les secteurs-clés de
la sécurité, des droits de l’homme et du développement. L'Union africaine (UA)
est une organisation d'États africains créée en 2002, à Durban en Afrique du
Sud, en application de la déclaration de Syrte du 9 septembre 1999.
•
L’Union
Européenne
L’Union
Européenne correspond à la fusion faite par les pays européens démocratiques
dans le but de préserver la paix et
d’aspirer à la prospérité de leur après que celui-ci ait été le théâtre de
guerres et conflits fréquents entre 1870 et 1945. Ce gain de prospérité doit être acquis par un
marché commun, qui suppose
l’annulation des zones
douanières et d’autres obstacles au commerce. L’Union Européenne a été instituée par le traité signé à
Maastricht le 7 Février 1992 par les
douze pays membres de la Communauté européenne : la Belgique, le Danemark, la
France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg,
les Pays-Bas, le Portugal et l’Espagne. Ces pays ont été rejoints, le 1er
janvier 1995, par la Suède, la Finlande et l’Autriche, le 1er mai
2004, par Chypre, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la
Pologne, la République tchèque, la Slovénie et la Slovaquie et, le 1er
janvier 2007, par la Bulgarie et la Roumanie.
L’Union
Européenne repose sur quatre actes constitutifs :
•
Signature à
Paris en 1951 de la Fondation de la Communauté européenne du Charbon et de
l’acier (CECA) ;
•
La signature en
1957 du Traité de Rome instituant la
Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA ou Euratom)
•
ainsi que celui
instituant la Communauté économique
européenne
•
la signature en
1992 du Traité de Maastricht qui a introduit de nouvelles formes de coopération
entre les gouvernements des Etats membres dans les domaines de la défense ou de la justice des affaires
intérieures par exemple
L’Union
Européenne a pour objectif s principaux de :
•
d'établir les
fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens, de
sauvegarder la paix et de rechercher l'unité politique ;
•
d'assurer, par une action commune, le progrès
économique et social : création d'un marché intérieur européen et renforcement
de la cohésion sociale.
L’Union
Européenne a ses propres institutions à
savoir :
•
le Parlement européen qui représente les
citoyens européens et dont les membres sont élus au suffrage universel ;
•
le Conseil de
l’Union européenne qui représente les Etats membres et ;
•
la Commission
européenne qui a pour mission de défendre les intérêts de l’Union dans son
ensemble.
Ce triangle
institutionnel définit les politiques et arrête les actes législatifs
(directives, règlements et décisions) qui s’appliquent dans toute l’Union
européenne. En principe, il appartient à la Commission de proposer de nouveaux
actes législatifs européens mais, au Parlement et au Conseil de es adopter.
Deux autres
institutions jouent un rôle essentiel :
•
la Cour de
justice qui veille au respect du droit communautaire
•
la Cour des
comptes qui supervise le financement des activités de l’Union.
•
LE ROLE DES
ORGANISATIONS INTERNATIONALES DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
•
Le rôle de la
CNUCED , de l’OMC et de la CEMAC
•
Le rôle de la CNUCED dans le commerce international
La CNUCED a pour mission
de favoriser le commerce international entre les pays aux systèmes économiques
et sociaux différents et aux divers stades de développement, d’encourager les
négociations et les accords de commerce multilatéraux et, enfin, de fournir un
forum pour harmoniser les politiques des gouvernements et des regroupements
économiques tels que l’Association d’intégration latino-américaine en matière
de commerce et de développement. Ayant créé en 1988 le
Système Global de Préférence Communautaire (SGPC), la CNUCED est amenée à
défendre la spécificité de ses objectifs face à l’Organisation mondiale du
commerce (OMC) fondée au milieu des années 1990. Ainsi, alors que les pays du
Sud sont de plus en plus confrontés au protectionnisme des pays du Nord,
notamment sur les produits agricoles, la XIe Conférence des
Nations unies sur le commerce et le développement (2004) met l’accent sur la
nécessaire relance des échanges entre les pays en développement.
En
2004, la CNUCED a célébré son quarantième anniversaire en même tant qu’elle
tenait, du 13 au 18 juin, sa 11e Conférence quadriennale à São
Paulo, au Brésil. La CNUCED XI s’est donné comme sujet principal la cohérence
entre les visions nationales et internationales du commerce et du développement
pour favoriser la croissance économique et le développement. Quatre thèmes
subsidiaires se trouvaient également à l’ordre du jour de ses travaux :
les stratégies de développement dans une économie internationale mondialisée,
le renforcement des capacités productives et de la compétitivité
internationale, la contribution du système commercial international et des
négociations commerciales au développement et le partenariat pour le
développement. La CNUCED XI a abouti à l’adoption de trois documents : une
déclaration intitulée « L’esprit de
São Paulo », un document négocié intitulé Le « consensus de São Paulo » et une déclaration sur le
système global de préférences commerciales entre pays en développement.
Elle vise à intégrer les pays en développement dans l´économie
mondiale de façon à favoriser leur essor. Elle est devenue progressivement une
institution compétente, fondée sur le savoir, dont les travaux visent à
orienter le débat et la réflexion actuels sur la politique générale du
développement, en s´attachant tout particulièrement à faire en sorte que les
politiques nationales et l´action internationale concourent ensemble à faire
naître le développement durable.
Pour remplir son mandat, l´Organisation exerce trois fonctions principales:
- Elle fonctionne en tant que lieu de débats intergouvernementaux, étayés par des discussions d´experts et par un échange d´expériences, l´objectif étant de créer un consensus.
- Elle réalise des travaux de recherche et des analyses et rassemble des données pour alimenter les discussions des experts et des représentants des gouvernements.
Pour remplir son mandat, l´Organisation exerce trois fonctions principales:
- Elle fonctionne en tant que lieu de débats intergouvernementaux, étayés par des discussions d´experts et par un échange d´expériences, l´objectif étant de créer un consensus.
- Elle réalise des travaux de recherche et des analyses et rassemble des données pour alimenter les discussions des experts et des représentants des gouvernements.
- Elle dispense
une assistance technique adaptée aux besoins des pays en développement, une
attention particulière étant accordée à ceux des pays les moins avancés et des
pays en transition. S´il y a lieu, la CNUCED coopère avec d´autres
organisations et avec les pays donateurs pour la prestation de l´assistance
technique.
En assumant ses fonctions, le secrétariat collabore avec les
gouvernements des États membres et communique avec les organismes des Nations
Unies et les commissions régionales ainsi que des institutions
gouvernementales, des organisations non gouvernementales, le secteur privé,
notamment des associations commerciales et professionnelles, des instituts de
recherche et des universités du monde entier.
•
Le rôle de
l’Organisation Mondiale du Commerce dans le commerce international
L’OMC
s’est fixé deux missions qui font d’elle un acteur du commerce
international
•
réduire les obstacles aux échanges internationaux
•
arbitrer les conflits commerciaux internationaux :
l’OMC a condamné de nombreux pays qui ne respectaient pas les règles d’un
commerce international loyal en autorisant l’application de mesures de
rétorsions (droits de douanes, embargo sur certains produits) de la part des
pays victimes.
Pour
mener à bien sa mission, l’OMC applique certains principes :
•
la libéralisation progressive Des échanges par voie de
négociation afin de supprimer les obstacles. Le système doit avoir un caractère
prévisible, les sociétés, investisseurs et gouvernements étrangers ayant ainsi
l’assurance que les obstacles au commerce (y compris les droits de douane, les
obstacles non tarifaires.) ne seront pas appliqués de façon arbitraire. Ce
système est, de plus, favorable aux pays les moins avancés car ces derniers
bénéficient d’un délai d’adaptation plus long, d’une plus grande flexibilité et
de privilèges particuliers (assistance spéciale).
•
La libre concurrence : l’OMC interdit des pratiques
anticoncurrentielles comme le dumping
•
La clause de la nation la plus favorisée : ce principe
consiste en ce que tout avantage consenti à un pays doit l’être aux autres.
•
Le rôle de
la CEMAC dans le commerce international
La CEMAC a
été créée dans l’optique de raffermir les solidarités géographiques et humaine
des peuples de ses Etats membres, de
promouvoir des marchés nationaux par l’élimination des entraves au commerce
intercommunautaire et de créer un véritable marché commun africain. La mission
essentielle de l’organisation est, selon l’Article Ier du Traité l’instituant,
de promouvoir un développement harmonieux des Etats membres dans le cadre de
deux unions : une union économique et une union monétaire. Pour mener à
bien sa mission et propulser un développement et une croissance économique dans
l’ensemble des pays membres, la CEMAC s’est fixée les objectifs spécifiques
suivants :
•
Elle vise la réduction voire l’élimination des obstacles à
la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux.
•
La lutte contre les pratiques anormales et les entraves à la
liberté de circulation
•
La nationalisation des contrôles aux frontières.
Au regard de ces objectifs, il est clair que
la CEMAC est une organisation qui promeut l’ouverture des frontières. Les pays
de la sous-région entretiennent entre eux des relations commerciales. Il est
important que les échanges se fassent de façon profitable à tous pour accélérer
le développement économique. Surtout pour les pays comme la République
Centrafricaine et le Tchad qui sont enclavés et n’ont aucune ouverture sur la
mer. L’essentiel de leurs importations et exportations transitent par le
Cameroun ; et ce transit se fait principalement par route. Ainsi, le
Cameroun donne une possibilité à ses voisins
de participer à l’échange international et d’impulser l’intégration économique.
L’accroissement des échanges aussi bien
dans l’espace communautaire qu’avec l’extérieur est la voie privilégiée
d’intégration des économies des pays dans le système international. Car plus
une économie se développe, plus elle se lie aux autres. Cela signifie que
l’absence des routes, caractéristique de la sous-région CEMAC est un frein au
développement et à l’intégration économique sous régionale. Par ailleurs, cette
organisation à visée économique qu’est la CEMAC joue aujourd’hui un rôle
primordial et concret dans le maintien
de la paix dans la sous-région d’Afrique Centrale. Dans ce cadre et avec le
déploiement de la Force Multinationale en République Centrafricaine, les Etats
de la CEMAC ont signé le 28 Janvier 2004,
un pacte
de non agression, de solidarité et d’assistance mutuelle entre les pays
membres. Ainsi, ce pacte vise :
•
Le maintien et la préservation d’un climat de paix et de
sécurité au sein de la communauté entre les Etats membres et à l’intérieur de chaque
Etat
•
La garantie de la solidarité et l’assistance mutuelle entre
les Etats en cas d’agression extérieure ou de troubles graves à l’intérieur.
•
La définition des mécanismes et conditions de solidarité et
d’assistance entre les Etats membres en cas d’agression ou de troubles graves.
•
Rôle de l’Union Africaine et de l’Union
Européenne dans le commerce international
•
Rôle de
l’Union Africaine dans le commerce international
L’Union africaine a aussi pour mission d’affirmer une voix
africaine unie sur la scène internationale. Ce n'est que le 9 juillet 2002,
soit deux ans après la signature de son traité constitutif, que l'Union
africaine s'est substituée à l'OUA. Un an plus tard, en juillet 2003, à
l'occasion du sommet de Maputo (au Mozambique), sont
mises en place certaines institutions dont la Commission de l’Unité Africaine,
le Parlement panafricain et le conseil
de paix et de sécurité (CPS). Les objectifs futurs de l'Union africaine
comportent notamment la création d’une zone de libre-échange, d'une union
douanière, d'un marché unique, d'une banque centrale et d'une monnaie commune,
établissant ainsi une union économique et monétaire. Les projets actuels
consistent à établir une Communauté économique africaine avec une monnaie
commune d'ici à 2023. Le commerce a toujours été perçu comme un important
moteur de croissance économique et de développement en Afrique. De nombreux
pays et régions de par le monde ont pu aider leurs peuples à passer de la pauvreté
à la prospérité grâce au commerce. Bien que l'économie africaine soit
caractérisée par un degré relativement élevé d'ouverture, avec un taux
d’exportation et d’importation de 55,7% par rapport au PIB en 2009, le commerce
n'a pas joué un rôle primordial dans la réalisation d'une croissance économique
et d’un développement rapide et durable dans bon nombre de pays. En
conséquence, l'Afrique demeure le continent au monde, le plus dépendant de
l'aide, incapable d'éradiquer la pauvreté par le biais du commerce.
•
Rôle de
l’Union Européenne dans le commerce international
La politique commerciale de l’Union est définie par
l’article 131 du Traité instituant la Communauté Européenne, selon lequel les objectifs de la
politique commerciale commune sont de « contribuer, conformément à
l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondiale, la
suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et la
réduction des barrières douanières ».
L’Union européenne est la première puissance commerciale du monde car
elle seule elle représente 20% du volume
total des importations et des exportations de la planète. Cette puissance
dénote bien le rôle primordial que peut avoir l’Union européenne dans le commerce
international.
L’Union européenne préconise des échanges mondiaux ouverts
mais équitables. En d’autres termes, un système dans lequel tous les pays
commercent librement entre eux sur un pied d’égalité et sans obstacles de
nature protectionniste. L’Union souhaite que soient instaurées des conditions
d’égalité pour tous les pays ainsi que des règles du jeu claires qui
s’appliquent à tous. Le système doit être transparent et entièrement soumis au
droit de regard des citoyens. Pour parvenir à ce résultat, la stratégie de
l’Union est d’ouvrir son propre marché tout en recherchant simultanément
l’ouverture de ceux de ses partenaires. L’UE s’efforce d’éliminer
progressivement les obstacles au commerce, à un rythme acceptable pour
elle-même et ses partenaires, de régler les différends de manière pacifique et
de constituer un ensemble de règles approuvées au niveau international.
L’«ouverture» ou la «libéralisation» du commerce doit être considérée par
rapport à la situation observée par le passé, lorsque presque tous les pays du
monde limitaient leurs importations afin de protéger leur économie. Ouvrir les
marchés revient à éliminer les obstacles au commerce dressés entre les pays.
Cette ouverture représentait, dès l’origine, un des principaux objectifs de
l’Union. Dans les années soixante, elle a créé une «union douanière» entre ses
États membres, afin que ceux-ci puissent échanger entre eux n’importe quelle
quantité de biens sans devoir payer de droits de douane.
Un «tarif extérieur unique» a également été introduit de
façon que les pays n’appartenant pas à l’Union et exportant leurs produits vers
celle-ci s’acquittent des mêmes droits, quel que soit le pays de l’Union
important les biens. Cette méthode a facilité la vie des entreprises tout en
limitant les formalités.
•
LES LACUNES DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
•
De la CNUCED et l’OMC
•
De la
CNUCED
Dans leur dernier rapport sur la situation des
pays les moins avancés (PMA) les experts de la Conférence des Nations Unies sur
le commerce et le développement (CNUCED) estiment que les politiques des 30
dernières années en faveur de ces pays pauvres sont un échec. Seuls deux pays
sont sortis de l'extrême pauvreté en 30 ans : le Botswana et le Cap-Vert. « Il
ne sert à rien de poursuivre ce qui a été fait jusqu´ici. Un certain nombre de
mesures internationales d´appui aux PMA, conçues pour promouvoir le
développement économique de ces pays, ont eu des effets bien plus symboliques
que pratiques. Dans la majorité des cas, elles n´ont pas favorisé le
développement des capacités productives. Or, l´insuffisance de ces capacités
est la clef des faiblesses économiques structurelles des PMA », a indiqué la
CNUCED.
Cependant,
elle n'a pas réussi à aplanir les divergences attitudinales entre le Nord et le
Sud quant à l'urgence du développement. La CNUCED n'arrive tout simplement pas
à convaincre les élites gouvernementales des pays développés que le
renforcement de l'égalité entre les États s'impose comme un ensemble
d'impératifs politiques et économiques
prioritaires. Comme conséquence de cette absence de consensus, il est normal
que la fonction de correction des déséquilibres du système économique mondial,
raison d'être ultime de l'organisation, ne se soit jamais développée. L'échec
des politiques de la CNUCED était somme toute prévisible du seul fait que les
prémisses de son approche n'ont guère cessé d'être attaquées. Certes, le
discours de la CNUCED a réussi à faire valoir sa logique développementaliste
pour lancer une poignée de programmes et d'objectifs qui ont contribué à l'émergence du Tiers-Monde sur la scène
économique internationale. Toutefois, dans l'ensemble, la CNUCED a hautement
surestimé les possibilités d'une croissance qui devait être extravertie et
induite par les pays du centre. L'échec de la CNUCED se traduit d'emblée dans
l'inefficacité opérationnelle chronique dont souffre l'organisation. Dans un
jeu de mots devenu célèbre, un auteur a
réinterprété l'abréviation UNCTAD en lui donnant un sens qui colle mieux à la
réalité: Under No Condition Take Any
Décisions. Si la blague est cynique, on peut difficilement réfuter la
conclusion selon laquelle la CNUCED a eu un impact marginal sur les problèmes
de commerce et de développement des pays du Tiers-Monde. Certains ont
rationalisé cette situation en soutenant que la CNUCED se compare à une firme
en situation de monopole; elle se soucierait d'autant moins de sa productivité
que les gains obtenus tendraient à rétrécir l'aire de ses interventions. En
toute hypothèse, il apparaît historiquement plus juste de dire que la CNUCED
est une organisation internationale inopérante à cause de l'opposition continue
qu'y ont démontrée les pays développés.
Le résultat des vingt-cinq premières années de la CNUCED
doit être globalement considéré comme un échec par rapport aux attentes qui
avaient été suscitées à l'origine. Toutefois, eu égard à sa vocation
idéologique, cette organisation internationale n'a pas été sans influence sur
le cours des choses. Dans cette optique, la CNUCED a d'abord rempli une
importante fonction symbolique de représentation des intérêts des pays du Sud
sur la scène économique mondiale. En parvenant à renforcer l'identité
collective du Tiers-Monde dans les relations internationales, la CNUCED a
ultimement permis d'engendrer une solidarité des pays en développement qui,
sans elle, n'aurait certainement pas été aussi ferme. Il importe à ce propos de
rappeler que la CNUCED fut le catalyseur qui provoqua le regroupement des
forces politiques des trois continents en développement ; en termes
institutionnels, elle a été le berceau du Groupe des 77.
49 pays figurent actuellement dans
la liste des PMA, parmi lesquels Madagascar. La Grande Île, catégorisée dans
les « exportateurs mixtes », a été très touchée par la crise
économique mondiale, qui lui a valu une croissance négative pour 2009. Mais
elle a été également victime de sa situation interne, qui entraîne pour
2010-2011 une baisse de 25% des prévisions de son aide au développement par
rapport à 2008. Le rapport de la CNUCED note aussi le peu de transparence de
Madagascar, un des rares pays où les fuites illégales de capitaux sur la
période 1970-2008 sont supérieures aux aides au développement officiellement
perçues. Madagascar a aujourd’hui près
des trois quarts de sa population au-dessous du seuil de pauvreté si on estime
celui-ci à 1,25 dollars par jour. Et cette proportion monte à près de 90% si on
place le seuil de pauvreté à 2 dollars par jour. De plus, les progrès de
Madagascar dans la réalisation des Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) de l’Onu sont très peu satisfaisants, la Grande Île
progressant moins vite qu’un pays comme le Libéria. En effet, seuls les efforts
en termes de scolarisation des enfants dans le cycle primaire sont jugés
satisfaisants. Pour ce qui est de l’état sanitaire, les progrès sont jugés
lents, tandis que la baisse du taux de mortalité infantile est déclarée
moyennement satisfaisante. Quant aux domaines de la pauvreté et de la
malnutrition, les avancées y sont nulles, voire négatives.
Par
contre, Madagascar est enregistrée comme ayant fait des progrès en termes de
gestion officielle de l’environnement et prise en compte des changements
climatiques dans sa politique. Un bon point pour le pays qui partage avec le
Mozambique la quatrième place dans le « Top 10 » des PMA victimes
d’événements climatiques extrêmes.
•
De l’OMC
L’OMC
donne la priorité aux valeurs commerciales au détriment de toute autre valeur.
L’OMC nuit au Tiers Monde. Les règles de l’OMC forcent les pays du Tiers Monde
à ouvrir leurs marchés aux multinationales des pays riches et à abandonner
leurs efforts pour protéger leurs industries domestiques naissantes. Dans
l’agriculture, l’ouverture aux importations de l’étranger, qui s’imposeront
bientôt aux pays en voie de développement, va provoquer le bouleversement social
des populations rurales. Le tribunal commercial international règle inégalement
les différends. Le système de règlement des différends consiste à faire
condamner les pays qui ne suivent pas les règles à la lettre. Un comité
d’experts est nommé à cet effet au cas par cas. Il délibère en secret et n’a
pas l’obligation de publier ses délibérations. Les verdicts de l’OMC ont
imposé, entre autre, l’abrogation des accords préférentiels sur la banane de
l’Union Européenne avec les pays ACP (Afrique- Caraïbes Pacifique) en vertu des
accords de Lomé, et décrété illégale, en mai 1999, l’interdiction européenne de
la viande aux hormones. Suite à ce verdict l’administration US a été autorisée
à surtaxer un certain nombre de produits européens à hauteur de 114 millions de
dollars pour « compenser » le dommage commercial subi par les
exportateurs de viande aux hormones.
•
De l’Union Africaine
Le commerce intra-africain est dominé par un nombre
restreint de pays qui vendent un nombre limité de produits. En Afrique subsaharienne
(à l'exclusion de l'Afrique du Sud), d'après la Banque mondiale, environ trois
quarts des exportations intra-africaines proviennent de cinq pays (Côte
d'Ivoire, Ghana, Kenya, Nigéria et Zimbabwe). Il s'agit surtout de produits
primaires. Les efforts actuels d'intégration régionale remontent à 1994, date
de l'entrée en vigueur du traité d'Abuja, auquel ont adhéré les membres de ce
qui était à l'époque l'Organisation de l'Unité Africaine. Le traité prévoit une
intégration progressive aboutissant à l'établissement d'une Communauté
économique africaine. La première étape consiste à créer des zones de
libre-échange en éliminant les tarifs douaniers sur les produits échangés au
sein des diverses communautés économiques. Il s'agira ensuite d'éliminer les
barrières non tarifaires et d'adopter vis-à-vis de l'extérieur un tarif
douanier commun pour former une union douanière. Les taxes commerciales
imposées sur le continent, qui sont plus élevées que dans les autres régions,
contribuent à freiner le commerce entre pays africains. L'approche progressive
définie dans l'accord d'Abuja, notamment la réduction de certains tarifs
douaniers au niveau régional, n'a été que partiellement appliquée dans une ou
deux régions. Elle a été en grande partie remplacée par la libéralisation
généralisée des échanges que préconisent les programmes d'ajustement structurel
financés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). A
mesure que les pays africains chercheront à développer leurs échanges, ils auront
aussi besoin d'un secteur privé dynamique. Dans de nombreux pays d'Afrique, le
secteur privé est souvent composé, d'une part, de quelques multinationales
géantes et, de l'autre, d'un vaste secteur informel de micro-entreprises. Les
responsables africains doivent donc s'interroger sur la gestion de ce secteur
informel qui assure une part importante de la production, du commerce et des
services.
L'organisation Continentale Africaine a un pouvoir d'action
limité face aux évènements et situations qui surviennent ou qui peuvent
survenir dans les Etats membres. Cette réalité n'est pas nouvelle même si
l'Union Africaine a démontré son efficacité dans de nombreuses difficultés
survenues dans le passé dans certains pays.
CONCLUSION
En définitive, il était question pour nous ans le cadre de
ce devoir, d’analyser le rôle que jouent
les organisations internationales dans le commerce internationale. Nous avons
analysé tour à tour chacune des organisations choisies à savoir la CEMAC, la CNUCED, l’UA, l’UE et l’OMC. Nous avons
pu vor que chacun d’elle a un rôle bien
défini dans le commerce international. L’OMC par exemple régule et règlement
les relations et les échanges entre les pays, l’UE elle s’assure de
libéralisation des échanges et du commerce équitables entre les pays. Par la
suite, nous avons présenté les lacunes et les limites de chaque organisation.
Etudes et analyses faites, nous pouvons conclure en disant que toutes ces
organisations, bien que jouant un rôle à priori bénéfique pour les pays, il
n’en demeure pas moins qu’elles constituent des obstacles considérables au
commerce international.
BIBLIOGRAPHIE
•
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement (CNUCED), Microsoft Encarta 2009
•
Commission Européenne : Maîtriser la mondialisation
(l’Union Européenne et le Commerce International), Direction générale de la
Presse et de la communication, 2002
•
Joseph, NYE: UNCTAD : Poor Nations Pressure Group, in
Robert Cox et Harold JACOBON
•
Christopher, P. BROWN: The Political and Social Economy of
Commidity Control, Londres, Macmillan, 1980
•
Karl Sauvant: The Group of 77 Evolution, structure, org anisation, New York, Oceana, 1981
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