INTRODUCTION
A la suite des Accords
de Breton Wood, en juillet 1944 et de l’émergence du concept de développement, l’ex président
américain Harry Truman dans son discours sur l’Etat de l’union le 20 janvier
1949 accorde un sens universel au développement. En effet, au point IV de son
discours il déclare qu’il est du devoir des Etats-Unis « De mettre
les avantages de leur avancée scientifique et de leur progrès industriel au
service de l’amélioration et de la croissance des régions sous développées[1]. »
Désormais il était clair que la distance économique existant entre les pays du
Nord et ceux du Sud était d’autant plus inquiétante qu’elle suscitait un regain
d’intérêt de la part de la communauté internationale. Pour la rattraper, deux métathéories
axées sur la croissance économique vont voir
le jour dont celle de la modernisation initiée par Whitman Rostow[2]
prescrivant pour atteindre le développement, un passage préalable et successif
par cinq étapes. Elle sera suivie de celle de la dépendance qui elle, préconisera
une déconnexion du système économique mondiale. Dans la perspective de mettre
cette politique en pratique vont naitre de nombreuses stratégies, à savoir celles
de la Satisfaction des besoins fondamentaux, du Consensus de Washington et de l’émergence
des ONG, de la Démocratie et des Droits
de L’homme. Face au constat d’une détérioration sans cesse croissante de
l’environnement[3] également
vont se développer parallèlement à ces dernières des stratégies basées sur le développement
durable allant de Rio92 à Copenhague
2009. Cependant, le développement à l’occidentale[4]
longtemps promu par les pays du Nord et importé par le Sud notamment par l’Afrique, n’a pas produit les
fruits attendus si ce n’est de creuser un plus grand écart entre les deux pôles.
L’Afrique ne restera cependant pas amorphe dans la perspective de pallier aux
aspects lacunaires de son développement et mettra sur pied elle aussi des
stratégies destinées à combler ces nombreuses défaillances à savoir l’Ujama’a
de l’ex président tanzanien Julius Nyerere dont l’échec consacrera la mise en
place de nombreuses autres stratégies beaucoup plus collectives dont le MAP, le
Plan Oméga et enfin le NEPAD qui fait l’objet de notre exposé. Au centre, la Bonne
gouvernance et le développement de l’Afrique. Le NEPAD entendu comme Nouveau
Partenariat pour le Développement de L’Afrique va apparaitre comme une réponse concrète
et endogène pour rattraper le retard économique et social de l’Afrique. Cependant
il est essentiel de nous demander ce que
c’est que le NEPAD, en quoi il consiste, et quels sont ses objectifs et
enjeux en termes de bonne gouvernance et de développement en Afrique
aujourd’hui. Nous répondrons à ces différentes préoccupations non sans avoir au
préalable effectué une remontée aux origines de son élaboration.
I.
CONTEXTE HISTORIQUE DE LA CREATION DU NEPAD
A.
De Bandoeng aux accords de Lomé
La France, l’Angleterre, la Belgique, l’Italie,
l’Allemagne, les Pays Bas qui constituent l’essentiel de l’Europe occidentale
ont, pendant plusieurs siècles, pratiqué la colonisation sur le continent
africain. Cela explique qu’en 1957, quand il a été question de signer le Traité
de Rome[5], des
raisons ont été évoquées pour aménager des situations particulières aux zones
maintenues sous domination coloniale. Ces relations entre l’Europe et ses
colonies ont été en outre négociées dans un contexte marqué par la Conférence
de Bandoeng[6]
(Qui symboliquement va susciter la prise de conscience des Etats Africains dans
la perspective de créer un projet commun. C’est une conférence du Tiers monde qui
avait certes pour but la décolonisation politique de l’Asie et de
l’Afrique ; mais aussi la conquête de la libération économique sociale et
culturelle), suivie de la fin de la guerre
d’Indochine, la guerre d’Algérie et les mouvements de revendications pour
l’indépendance. Plus tard, les indépendances obtenues, une autre conférence se tiendra à Belgrade 1961 qui va voir naitre
le mouvement des « non alignés »[7].
A première
vue il s’agissait donc d’offrir aux
zones précédemment citées des possibilités d’intégration. Toutefois
n’est-il pas autorisé de se demander s’il n’était pas déjà question de créer
une « chasse-gardée » qui, tout en sécurisant des sources d’approvisionnement,
évitait aussi de laisser ces entités tomber dans le camp adverse. En effet, les
avantages accordés ici n’avaient pas pour but réel de favoriser la réalisation
d’infrastructures économiques et sociales dont les entreprises des pays
intervenant dans ce secteur. Ainsi dans l’Association avec les Pays et
Territoires d’Outre-Mer (PTOM), les Pays Bas viennent avec la Nouvelle Guinée,
l’Italie avec la Somalie, la Belgique avec le Congo Léopoldville, le Burundi et
le Rwanda, la France avec ses colonies d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Ainsi, de 1957 à 1963, c'est-à-dire durant la période qui a suivi immédiatement
le Traité de Rome, les pays sortant de période de domination et allant vers
plus d’autonomie ou ayant fraîchement accédé à l’indépendance et les
territoires d’Outremer, vont bénéficier du tout premier Fonds européen de
développement, le FED I.
1.
Indépendance
et Association : naissance des EAMA
Les années
1960 ont aussi été marquées par l’essor de l’intégration et de la coopération
régionale et par un besoin de regroupement du continent et de présence sur la
scène mondiale. Peu de pays étant prêts à fonder des « Etats-Unis d’Afrique »,
l’Organisation de l’unité africaine est créée en 1963 à Addis-Abeba, en
Ethiopie, sur les principes du respect de
la souveraineté, de l’intégrité
territoriale, de l’indépendance des
Etats et de non-ingérence dans les
affaires intérieures.[8] Cependant,
le statut de la plupart des territoires ayant changé, vont tout de même émerger
des actes contractuels, matérialisés par les Conventions dites de Yaoundé I
(1963-1969) et Yaoundé II (1969-1975) qui ont consacré le système de
l’Association : EAMA (Etats Africains et Malgache Associés). Les FED II et FED
III accompagneront ces deux conventions.
Sous
Yaoundé I, l’Europe des six et dix-huit EAMA s’engagent principalement à la
réalisation d’infrastructures de transports et d’éducation. La Convention
permet aussi l’établissement de préférences douanières entre la CEE[9] et
chacun des Etats sur la base du principe de la réciprocité pour la préférence
commerciale ainsi que le développement d’une assistance technique. La deuxième
convention de Yaoundé, signée en 1969, réunissait, à nouveau, les six pays
européens et dix-neuf Etats EAMA puisque l’île Maurice, Etat membre du
Commonwealth avait décidé de rejoindre ce groupe en 1971. Cette deuxième
convention reprend et élargit les accords précédents avec, pour tous les autres
pays, un accent particulier sur les infrastructures, le développement
industriel et le développement des productions locales en substitution aux
importations. Il ne faudrait cependant pas ignorer le fait que la plupart de
ces industries naissantes étaient placées sous le contrôle de maisons-mères
installées en Métropole.[10]
2.
Le cycle
des « Lomé »
Des
développements politico-historiques majeurs se sont produits durant la période
de Yaoundé II, et qui ont eu des effets déterminants sur la coopération entre
l’Europe et l’Afrique. Il s’agit de l’adhésion, en 1973, du Royaume-Uni, à la
Communauté Economique Européenne, adhésion qui a conduit à la signature de
l’Accord de Georgetown suivi de la première Convention de Lomé (1975-1980),
dite Lomé I ainsi qu’à la création du groupe ACP (Afrique – Caraïbes
–Pacifique) dont les 46 membres - bien plus que les 18 Etats Africains et
Malgaches associés et tous francophones – devaient théoriquement être en mesure
de constituer un « pouvoir de négociation ». Ainsi, de 1975 à l’an 2000, une
série de 4 conventions, dites de Lomé - la cinquième n’étant qu’une révision de
la quatrième - se sont-elles succédés.
On a
assisté à travers cette série de conventions à un élargissement progressif des
mécanismes de l’aide de l’UE et de la taille des groupes parties aux dites
conventions. La période est également marquée par la mise en place des
institutions paritaires mixtes chargées de gérer la coopération.
Lomé I (1975 – 1980)
Elle a lié
9 Etats Européens et 46 ACP, et a généré le quatrième FED. Cette première
Convention de Lomé avait été signée dans un contexte mondial particulier, qui
n’a certainement pas manqué d’exercer une influence sur la nouvelle politique
de coopération mise en œuvre. L’exacerbation de la rivalité Est-Ouest, la
revendication d’un nouvel ordre mondial par les pays du tiers monde et la
première crise pétrolière qui s’était accompagnée de la forte hausse des prix
de certains produits de base ont certainement marqué Lomé I.
Tout en
consacrant l’adhésion de la Grande-Bretagne, du Danemark et de l’Irlande à la
Communauté ainsi que celle de plusieurs pays du Commonwealth au groupe ACP,
Lomé I s’était donné comme objectif de renforcer la coopération entre les deux
groupes.
Ses
principales caractéristiques ont été premièrement les préférences non
réciproques pour les exportations des pays ACP vers la CEE ; l’introduction du
STABEX (système original de compensation des pertes de recettes d’exportation);
la création du CDI (centre pour le développement industriel), devenu Centre de
Développement des Entreprises (CDE) ; l’adoption de Protocoles au profit de
produits tels le sucre, la banane, et la viande ; le principe de l’égalité
entre les partenaires, avec le respect des intérêts et l'interdépendance
mutuelle; le droit de chaque Etat à déterminer ses propres politiques; la
sécurité des relations basées sur les réalisations du système de coopération
C’est
enfin sous Lomé I que des institutions paritaires mixtes et permanentes sont
créées pour organiser la coopération ACP/UE. Ces institutions sont le Conseil
des Ministres ; le Comité des Ambassadeurs; l’Assemblée Paritaire; le
Secrétariat ACP.[11]
Lomé II (1980 – 1985)
Cette
convention a vu le jour avec 58 Etats ACP et 9 pays européens et le cinquième
FED en a constitué l’instrument financier. La période de mise en œuvre de Lomé
II a été marquée par plusieurs crises, dont la chute drastique des cours des
produits de base et donc des recettes d’exportation des pays ACP, la crise de
la dette, la crise alimentaire (famines), le premier choc pétrolier et le
marasme économique pour le continent africain dont la croissance a été
négative, en se situant au taux moyen de - 2,6% entre 1980 et 1987. La chute
des cours mondiaux des produits de base avait mis à rude épreuve les mécanismes
de stabilisation (STABEX). Il n'y a pas eu de changements majeurs au niveau des
politiques et mécanismes d’aide.
Cependant, avec l’adoption
du système de stabilisation des recettes minières d’exportation, le SYSMIN[12] est
venu s’ajouter à celui du STABEX, pour les raisons évoquées ci-dessus. C’est la
période de test de l’efficacité de ces instruments de coopération.
En gros, les Conventions de Lomé I et II eurent pour
objectif d’aider respectivement les
secteurs agricoles et miniers par le biais d’une compensation de pertes de
recettes d’exportation au moyen d’un transfert automatique de fonds.
Lomé III (1985 – 1990) :
Cette
convention a mis ensemble, d’une part, 10 nations européennes et de l’autre, 65
Etats ACP. Une de ses particularités a été, puisque les famines se
poursuivaient, d’avoir mis l’accent sur la promotion de la sécurité
alimentaire. Par ailleurs, la lutte contre la désertification et la sécheresse
ainsi que les politiques d’ajustement structurel imposées par les Institutions
de Breton-Woods ont été mises en œuvre à cette époque. Ces politiques
d’ajustement ont eu des conséquences négatives sur les capacités de production
et d’exportation des Etats Africains et leur système de production pour faire
face aux défis et enjeux qui leur étaient posés. C’est pourquoi les
orientations notables de Lomé III ont été l’introduction de la dimension
culturelle et sociale ; la mise en place de mécanismes de maîtrise de la
croissance démographique ; la valorisation du rôle des femmes dans le
développement ; le soutien à la coopération régionale entre les pays ACP. Au regard de leurs conséquences sur les pays,
les politiques d’ajustement, alors en vigueur, n’ont pas manqué de recueillir
le soutien de l’UE qui décida d’affecter une grande partie de ses ressources
programmables à des programmes d’importation à déboursement rapide.
Lomé IV (1990 – 2000) :
Du côté
des pays Africains membres de la zone franc, la dévaluation du franc CFA a
apporté une nouvelle dimension à la coopération entre l’Europe et l’Afrique. Du
côté des pays ACP (ancrage des processus de démocratisation, ajustement
structurel renforcé) comme du côté européen (élargissement, attention croissante
en faveur des partenaires de l'est et méditerranéens). Il a été décidé que
cette convention allait couvrir une période de dix ans, avec une révision à mi-parcours(en
1995), bien que la durée des protocoles financiers qui la sous-tendaient ait
été maintenue à cinq ans. L’exécution de Lomé IV a concerné 12 Etats Européens
et 68 Etats ACP. En réalité, ce sont deux FED (VII et VIII) qui ont couvert
cette période décennale. La révision à mi-parcours a eu lieu en 1994-1995, dans
un contexte caractérisé par des modifications économiques et politiques
notables.
Les points
importants de Lomé IV sont la promotion
des droits de l'homme ; la démocratie ; le renforcement de la position des
femmes ; la protection de l'environnement ; la coopération décentralisée ; la
diversification des économies ACP ; la promotion du secteur privé ; la
coopération régionale croissante.
La mise en
œuvre de Lomé IV s’était traduite par le renforcement de la priorité accordée
au respect des droits de l'homme, aux principes démocratiques, et à l’Etat de
droit, toutes ces valeurs devenant des éléments essentiels de la Convention. Le
résultat n'est autre que le risque de suppression des allocations attribuées
aux états ACP qui ne remplissent pas ces critères ; la non augmentation, pour
la première fois, de la valeur réelle du FED ; l’introduction de la
programmation échelonnée, dans le but d'augmenter la flexibilité et d’améliorer
les performances des pays ACP ; l’octroi d’une attention particulière à la
coopération décentralisée, sous la forme d’un partenariat actif impliquant les
acteurs de la société civile ; la création d’un protocole pour la protection des forêts
ACP, en permettant qu’une partie du 8ème FED soit utilisée pour la conservation
des forêts tropicales.[13]
B. Du Plan
d’action de Lagos à la Nouvelle initiative Africaine.
Le nouveau discours
invente l’histoire, une invention fondée sur les silences et l’oubli, et
distincte par sa crise de l’historicité.[14] Si nous tombons, nous
devons nous retourner pour connaître la raison de notre chute. Il est
nécessaire de dire non à ces silences et à l’amnésie involontaire si l’on
souhaite faire face aux défis du développement de l’Afrique. Pour y parvenir,
il nous faut revenir sur les expériences antérieures de l’Afrique en matière
d’élaboration de cadres conceptuels de développement régional. L’objectif n’est
pas de servir de lecture corrective de l’histoire pour une nouvelle génération
d’Africains, ni de s’attaquer au silence et à la fermeture largement acceptés
comme fins en soi, mais de fouiller dans ces expériences pour en analyser la
pertinence actuelle.
1.
La Bataille pour le Nouvel Ordre Economique International
La forte
croissance obtenue au début des années 1970 ne s’est pas poursuivie la décennie
suivante, laquelle a été ponctuée par la crise de la dette et par des
déséquilibres macro-économiques. Si l’OUA a réussi à combattre le colonialisme
et a dénoncé le régime d’apartheid en Afrique du Sud, elle n’a pas joué
de rôle majeur dans le règlement des conflits africains. Ses ambitieux projets
ont connu des résultats modestes, comme le Mécanisme pour la prévention, la
gestion et le règlement des conflits de 1993. Le Plan d’action de Lagos adopté
par le sommet africain de l’OUA en 1980 devait contribuer à l’instauration d’un
nouvel ordre économique mondial et visait un développement socio-économique de
l’Afrique fondé sur l’autosuffisance, la coopération et l’intégration
économiques en vue d’une croissance de 7 pour cent l’an sur la base d’une
véritable révolution agricole de quatre pour cent de croissance annuelle et sur
une industrialisation conséquente de 9,5 pour cent de croissance annuelle[15]. Il a
suscité de grands espoirs mais, écarté par la Banque mondiale et faute de
moyens, il n’a pas été couronné de succès. En 1991, le Traité d’Abuja institue
la Communauté économique africaine visant, pour 2025, un marché commun à
l’échelle du continent sur la base des communautés économiques régionales.
La carence des gouvernements africains dans la
gestion des affaires publiques, le défaut de volonté politique, le manque de
pouvoirs et de moyens de l’OUA et un soutien insuffisant des donateurs ont fait
échouer ces tentatives africaines d’organisation du développement du continent.
Depuis les années 1980, la réflexion sur le développement est menée par le
Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Pour résoudre les crises
des pays en développement (PED), ces institutions ont instauré une nouvelle
stratégie basée sur le paradigme de l’ajustement structurel, prônant la
libéralisation économique, le désengagement de l’Etat et l’ouverture à
l’international pour une insertion dans l’économie mondiale. Imposés en Afrique
au milieu des années 1980, les plans d’ajustement structurel n’ont pas réussi à
faire décoller ces pays aux économies fragiles : ils ont provoqué une
augmentation de la dette et de la pauvreté. Dans une optique d’encouragement et
de sélection des bénéficiaires, les bailleurs de fonds ont soumis l’octroi de leur
aide au respect de conditions politiques : la démocratie, l’Etat de droit et
les droits de l’homme sont devenus les règles de base de leurs politiques de
coopération[16].
Ces
stratégies imposées de l’extérieur ont maintenu le Sud sous dépendance économique
et ont échoué dans l’ensemble par manque de gestion interne et de coordination
des bailleurs de fonds et, surtout, faute d’adéquation aux réalités africaines
et aux besoins des populations et d’appropriation par les bénéficiaires. Dans
une recherche d’efficacité de l’aide, une nouvelle réflexion sur le
développement est menée, à la fin des années 1990, pour permettre à tous les
pays en développement (PED) de profiter de la mondialisation. Les donateurs
fondent alors leurs stratégies dites de lutte contre la pauvreté sur
l’instauration d’un nouveau partenariat basé sur l’« appropriation » de leur
développement par les PED et le partage des responsabilités entre ceux-ci, les
pays industrialisés et les institutions internationales.
2.
Des stratégies de développement à l’Africaine : Du
MAP au NEPAD.
Le Millenium African Plan (MAP)[17],
a été principalement inspiré par le président Thabo M’BEKI (Afrique du Sud). Y
sont associé les présidents Olusegun OBASANJO (Nigeria), Abdelaziz BOUTEFLIKA
(Algérie), tous mandatés par l’OUA pour trouver les voies et solutions à la
crise de l’endettement de l’Afrique. Le dauphin et successeur de Nelson MANDELA
commence la rédaction du MAP en 1999 où il y développe sa vision d’une
Renaissance africaine, avec un renouveau politique et socioculturel. En effet,
le MAP incorpore des préoccupations mondialistes comme en témoigne son
architecture mettant l’accent sur la place de l’Afrique dans la communauté
mondiale, l’Afrique et la révolution mondiale, le cas de l’Association Mondiale
et la nécessité d’un nouveau partenariat avec les institutions multinationales.
Le Plan OMEGA du président Abdoulaye WADE
(Sénégal) qui va suivre sera présenté lors
du Sommet France-Afrique de Yaoundé (Cameroun) de janvier 2001; il a ainsi
bénéficié du soutien de la francophonie. Composante économique de ce qui sera
appelé plus tard le NEPAD[18],
ce plan met un accent particulier sur les infrastructures régionales et
l’éducation et s’apparente au Plan de LAGOS, rédigé en son temps par l’expert
WADE qui s’est inspiré du Plan N’KRUMAH des années 1960. Lu à la lumière de la
théorie de la croissance endogène, il préconise le développement par
l’intégration économique et à partir de la mobilisation du capital physique et
du capital humain, qui présente un triple avantage dont l’élargissement des
marchés, qui permet la réalisation des économies d’échelle, l’élimination de la
contrainte des débouchés ; la rentabilisation des infrastructures qui du
reste permettent la formation des marchés et une répartition optimale des
ressources.
Enfin, Le Compact for African Recovery
préparé et présenté par la Commission économique des Nations Unies pour
l’Afrique (CEA) dont le Secrétaire Exécutif monsieur K. Y. AMOAKO avait été
mandaté par la conférence des ministres africains des finances à la fin 2000.
Le texte de la CEA développe un certain nombre d’idées qui aboutiront aux
notions de partenariat renforcé (enhanced partnership), de responsabilité
réciproque (accountability), d’examen par les pairs (peer review).
En 2000,
la Communauté internationale fixe huit Objectifs au Millénaire pour le Développement(les
OMD) à atteindre pour réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015[19] et
s’engage à prendre en compte les besoins spéciaux de l’Afrique et à soutenir
ses efforts pour sortir du sous-développement.
Depuis la
décision de créer l’Union Africaine (UA) au Sommet extraordinaire des chefs
d’État et de gouvernement de Syrte (Libye) en septembre 1999, plusieurs
réflexions ont donc été menées pour définir le cadre d’exécution de la nouvelle
vision. Elles ont abouti à l’élaboration d’un seul texte à Alger (mai 2001), la
New African Initiative (NAI)/Nouvelle Initiative Africaine (NIA) en français et
à son adoption dans la foulée du Sommet de Lusaka (Zambie) en juillet 2001 né
de la fusion d’avec le MAP et le Plan Oméga.
II.
NEPAD :
PRESENTATION ET ANALYSE
A. Présentation
Initié en octobre
2001, le NEPAD a été conçu et adopté par les chefs d’Etat à Abuja. Il est
contenu dans un document important comprenant une soixantaine de page et 205
articles. Il présente tout d’abord brièvement la situation de l’Afrique dans le
monde actuel, la nouvelle volonté des dirigeants Africains de remédier aux problèmes
existants et l’appel qu’ils lancent aux
peuples concernés pour que ceux-ci participent aux efforts à mener. Sa structure gravite autour de trois
cellules :
v
Comité d’orientation et de mise en œuvre qui comprend 20 Chefs
d’Etats.[20]
Il est dirigé par un bureau souple comprenant un président et deux Vices- Présidents.
v
Le Steering committee qui fait état de comité Directeur
et qui se compose des représentants des chefs d’Etat initiateurs : Afrique
du sud, Egypte, Algérie, Sénégal et Nigeria.
v
Un Sécrétariat basé en Afrique du Sud.
Il existe un comité Technique qui se réunit en
cas de besoin pour régler les questions techniques. Le comité Directeur avait décidé
la répartition de la gestion de projets des différents secteurs du NEPAD entre
les chefs d’Etats fondateurs.
Le NEPAD peut être définit « comme
une Promesse faite par les dirigeants Africains fondée sur une vision économique
et politique commune ainsi qu’une conviction ferme et partagée qu’il incombe
d’urgence d’éradiquer la pauvreté, et placer leur pays individuellement et
collectivement sur la voie d’une croissance et d’un développement durable »[21]
Selon les sources officielles du NEPAD le projet a pour fondement les principes
suivants :
v Good governance as a basic requirement
for peace, security and sustainable political and socioeconomic development
v African ownership and leadership as
well as broad and deep participation by all sectors of society
v Anchoring the development of Africa on
its resources and the resourcefulness of its people
v Partnership between and among African
people
v Acceleration of regional and
continental integration
v Building the competitiveness of African
countries and the continent
v Forging a new international partnership
that changes the unequal relationship between Africa and the developed world
v Ensuring that all partnerships with
NEPAD are linked to the Millennium Development Goals and other agreed
development goals and targets[22]

Apres les 8
principes suscités nous pouvons retenir
en bref 3 objectifs qui sont :
v
Promouvoir la croissance accélérée et le développement[23]
v
Eradiquer la pauvreté générale et extrême
v
Mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans
processus de la mondialisation
Par ailleurs le
NEPAD estime qu’il est important voire indispensable que le développement de l’Afrique
s’inscrive dans un contexte de Bonne gouvernance.
B. NEPAD et Bonne Gouvernance
La
bonne gouvernance est l’un des principes fondamentaux du NEPAD, car aujourd’hui
la faiblesse de l’Etat est une contrainte majeure au développement durable d’où
la nécessité de renforcer la capacité à gouverner. Elle vient de la renaissance
africaine initiée par l’ancien président
Mbeki et théorisée dans un document intitulé the
African Renaissance, a workable Dream. En effet il y était admis qu’il vise la
meilleure pratique et la bonne gouvernance politique et économique. Cette
dernière est vue sous deux angles.
La
bonne gouvernance politique qui se traduit par les élections libres et honnêtes ainsi que les institutions démocratiques
respect des droits de L’Homme, de la femme et de l’enfant, transparente dans la
gestion pu patrimoine public, éradication de la corruption.
La
bonne gouvernance économique et les flux de capitaux privés par une justice
indépendante et honnête dans les litiges impliquant des investisseurs étrangers
la gestion honnête et transparente des sociétés privées.
« C’est dans ce même esprit de la promotion de la
bonne gouvernance comme préalable au développement qu’en Mars 2003 au sommet du
NEPAD à Abuja que le Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP) fut
adopté sur le plan continental. En effet les promoteurs du NEPAD ont fortement
affirmé que le MAEP est un effort positif et démontrable qui encourage les
Etats Africain à la bonne gouvernance. Il est question de veiller à ce que les
politiques et pratiques des Etats participants se conforment aux valeurs
universelles. L’idée derrière le MAEP
est de connecter le reste du monde sur la
base de la reconnaissance et du respect mutuel de la Démocratie, des Droits de l’homme et
de la Bonne Gouvernance ce qui va dans
l’esprit du 8eme objectif des OMD d’où le programme afférent au genre du NEPAD qui
devra articuler et promouvoir l’incorporation des questions relatives aux
femmes en utilisant des mécanismes éprouvés aussi bien que de meilleures pratiques
en vue de l’intégration des préoccupations des femmes dans le courant dominant
des mécanismes de prise de décision, de mise en œuvre et de gestion le tout
devant contribuer à une égalité de genres é par extension au processus de
réduction de la pauvreté[24].
C’est dans cette optique qu’en 2007 la fondation du Soudanais Ibrahim Mo va
instituer le Prix Mo pour primer les anciens chefs d’Etats Africains qui auront
fait preuve de bonne gouvernance dans leur gestion des affaires publiques
pendant qu’ils étaient au pouvoir »[25].
Pour attribuer le prix le Mécanisme Africain d’Evaluation par Pairs procède en
quatre phases. Tout d’abord le comité des Chefs d’Etat et de Gouvernement
participant au forum est la plus haute instance de décision du MAEP ; le
groupe des personnalités éminents supervise le processus d’évaluation afin d’en
garantir l’intégrité, il examine les rapports et fait des recommandations au
forum du MAEP ; le secrétariat du MAEP fournit l’appui technique
administratif et sert d’organe de coordination au MAEP ; l’équipe des missions des nouveau pays visite
les états membres afin d’évaluer les Progress et élaborer un rapport MAEP sur
le pays.
Ce prix pour la bonne gouvernance s’élève à 5 millions de
dollars et s’accompagne d’une rente de 200 000 dollars par ans. Les lauréats
sont Joaqhim Chisano du Mozambique en 2007 ; Nelson Mandela ex président Sud-Africain
qui a été lauréat et qui s’est vu attribué un d’honneur titre honorifique
la même année; Festus Mogae du Botswana recevra le sien 2008.En 2009 le
prix ne sera pas décerné par manque de candidat méritant. Après deux années blanches, l’ancien Président du Cap
Vert Pedro Pires s’est vu attribué, le 10 Octobre 2011, le prix du leadership
d’excellence "Mo Ibrahim" visant à récompenser les chefs d’états
africains pour leurs capacités à gouverner.
C. NEPAD et Développement durable
Dans la conception du NEPAD, le développement est un
processus endogène et cumulatif de long terme. Ce dernier doit se caractériser
par des progrès de productivité et un partage équitable, permettant d’avoir des
coûts humains et environnementaux
acceptables, un nombre croissant de personnes, une plus grande maitrise de l’incertitude et des
instabilités, la satisfaction des besoins fondamentaux et l’amélioration des
conditions de vie[26]. Ainsi, le
programme d’action du NEPAD pour assurer un développement durable en Afrique
est de valoriser la participation de tous les secteurs d’activités de cette
société notamment le secteur privé[27], en basant son
développement sur les ressources propres à l’Afrique, afin de rendre l’Afrique
plus compétitive au niveau international tout en forgeant un nouveau
partenariat international Nord-Sud. Tout ceci comporte également les
initiatives économiques, sociales et écologiques de développement qui rentre
dans le grand ensemble des besoins du continent. [28]
Pour atteindre un développement Economique de l’Afrique
le NEPAD se lance dans le développement
des infrastructures, des technologies de l’information et de communication,
de l’énergie, du transport et de l’eau[29]. Le NEPAD compte
apporter le développement des infrastructures en Afrique en améliorant
l’accès aux infrastructures et en les rendant plus abordables et fiables à la
fois pour les entreprises et pour les ménages ; Il compte accroître les
investissements consacrés aux infrastructures en réduisant les risques auxquels
les investissements privés doivent faire face, en particulier en matière de
politiques et de réglementations ; Edifier les bases de compétences
adéquates en technologie et en ingénierie pour installer, exploiter et
entretenir en Afrique des réseaux d’infrastructures solides. [30] En effet,
l’infrastructure selon le NEPAD est amplificateur et créateur d’activités
économique. Ainsi, ce dernier en même temps promeut la participation des
communautés et des utilisateurs à la
construction, à l’entretien et à la gestion des infrastructures, en particulier
dans les régions urbaines et rurales pauvres en consolidant la capacité de
formation de personnes responsables de la réglementation pour harmoniser les
politiques et faciliter les connexions transfrontalières et l’élargissement du
marché. En ce qui concerne les technologies de l’information et de la
communication, le NEPAD compte les fonder sur l'interaction entre les
télécommunications et les médias classiques basée sur les connaissances car ils
constituent un facteur de contact permanent d’échange de biens et de services.
Ceci permettra de doubler la densité des lignes téléphoniques pour parvenir à deux
lignes pour 100, avec un niveau d'accès adéquat pour les ménages ; diminuer le
coût et améliorer la fiabilité des services ;
mettre au point des logiciels à contenu local fondés en particulier sur
l'héritage culturel de l'Afrique en collaborant avec les institutions
régionales comme l'Union panafricaine des télécommunications (UPAT) et Arica
Connexion pour concevoir une politique et un modèle pour la réforme des
télécommunications[31] ,
l’établissement des mécanismes financiers,[32] visant à atténuer
et à réduire les risques dans ce secteur. Aussi, l’énergie apparaît jouer un
rôle crucial dans le processus de développement du a son importance dans le
développement économique de l’Afrique. L’énergie est d’une nécessité
domestique, mais aussi un facteur de production qui affecte directement la
compétitivité des entreprises ainsi que le prix des biens et services. Compte
tenu de la répartition inégale des ressources énergétiques sur
le continent, le NEPAD compte tout mettre en œuvre pour développer les ressources
d’énergie en Afrique. En accroissant l’accès à un approvisionnement commercial
en énergie, fiable et abordable, de 10 à 35 pour cent ou plus de la population
d’Afrique en 20 ans, tout en réduisant
le coût de l’approvisionnement en
énergie pour les activités de production afin de permettre une croissance
économique. Pour parvenir a ses fins, le NEPAD planifie mettre sur pied une
équipe spéciale pour accélérer le développement de l’approvisionnement en
énergie pour les logements des groupes sociaux à faibles revenus en générant
l’énergie hydroélectrique.
Le transport en
tant que priorité du NEPAD doit pouvoir réduire les délais de la circulation
transfrontalière des personnes, des biens et des services ; promouvoir
l’activité économique et le commerce transfrontalier des marchandises sur la
base de meilleurs liens de transport terrestre en accroissant les liens de
transport aérien des passagers et du fret entre les sous-régions d’Afrique.
Ceux- ci devant harmoniser[33] les passages de
frontières et favoriser les partenariats
entre les secteurs publics et privés pour l’octroi de concessions pour la
construction, l’aménagement et l’entretien des ports, des réseaux routiers, des
réseaux ferroviaires, de transport maritime, du transport aérien et le
renforcement des capacités dans le domaine du contrôle du trafic aérien.
L’ Eau est un élément très important pour le
développement de l’Afrique ainsi le
NEPAD compte assurer un accès durable à un approvisionnement en eau pure et
potable et à un assainissement adéquat, particulièrement pour les pauvres qui
constitue a planifier et gérer les
ressources en eau pour en faire la base de la coopération et du développement
aux niveaux national et régional.
Le NEPAD comporte
aussi des initiatives sociales dans son programme de développement de l’Afrique
tel que la mise en œuvre des ressources humaines qui consiste à éradiquer
la pauvreté, à améliorer de l’éducation, la santé, la fuite des
cerveaux et la culture. Ainsi, le NEPAD exige que les programmes nationaux
préparés pour les initiatives dans le cadre du présent programme d’action
évaluent la situation avant et après leur mise en œuvre, et mesurent leur
impact sur la réduction de la pauvreté, et compte mettre sur pied une équipe
spéciale sur la question de l’égalité des sexes pour assurer que les stratégies
de réduction de la pauvreté du NEPAD abordent les problèmes spécifiques aux
femmes pauvres ; il compte également mettre sur pied une équipe spéciale afin
d’accélérer l’adoption de processus décentralisés de participation pour la
construction des infrastructures et la prestation des services sociaux et
travailler avec la Banque mondiale, le FMI, la BAD et les institutions des
Nations unies pour accélérer la mise en œuvre et l’adoption du Cadre global de
développement, de la Stratégie pour la réduction de la pauvreté et des
initiatives apparentées.
La mise sur pied d’une équipe spéciale pour examiner les
capacités de recherche dont le continent a besoin dans chaque région et la
présentation des propositions à ce sujet sont également envisagés dans le plan
d’action du NEPAD. Les principaux problèmes qui se posent à l’éducation en
Afrique proviennent de l’insuffisance des installations et des systèmes de
formation de la vaste majorité des Africains. Ceux d’entre eux qui ont eu la
possibilité de fréquenter des établissements d’enseignements ailleurs ont
démontré qu’ils étaient capables de réussir. De ce fait, le plan soutient la
consolidation immédiate des établissements d’enseignement supérieur dans toute
l’Afrique, en créant, suivant les besoins des universités spécialisées, des
programmes de coopération avec des enseignants africains. Il faut aussi
insister sur la nécessité de mettre en place des instituts technologiques. Le NEPAD compte aussi
inverser la tendance à la fuite des cerveaux pour en faire une tendance au
"gain des cerveaux" en Afrique ; renforcer et retenir sur le
continent les capacités humaines nécessaires au développement de l'Afrique ;
élaborer des stratégies pour l'utilisation du savoir-faire et des compétences
des Africains de la diaspora dans le domaine scientifique et technologique en
vue du développement de l'Afrique. Il le réalisera en créant en Afrique un
environnement politique, social et économique propice au flux des
investissements dont le continent a tant besoin et en promouvant la
coordination et la collaboration entre les experts des pays d'origine et ceux
de la diaspora. Tout ceci tendra à veiller à ce que l'expertise des Africains
installés dans les pays développés soit utilisée dans le cadre de l'exécution
de certains des projets prévus dans le NEPAD.
En ce qui concerne la santé[34], le NEPAD compte
renforcer les programmes de lutte contre
les maladies transmissibles afin qu'ils soient à la hauteur de la tâche
d'alléger le fardeau des maladies ; disposer d'un système de soins de santé
solide qui réponde aux besoins et qui appuie efficacement la lutte contre les
maladies, assurer l'appui nécessaire au développement durable d'un système de
soins de santé efficace; habiliter les peuples d'Afrique à agir pour améliorer
leur propre santé et assurer l’éducation sanitaire en Afrique. Selon le NEPAD l’amélioration
du domaine sanitaire peut donc passer la
participation de l'Afrique aux processus visant l'obtention de médicaments à
des prix abordables, notamment ceux auxquels sont engagées les compagnies
pharmaceutiques internationales et la société civile internationale et par
l’examen des possibilités d'utiliser d'autres systèmes d'approvisionnement pour
les médicaments et les fournitures essentiels ; la mobilisation des ressources
requises pour intervenir de façon efficace contre les maladies et la mise en
place de solides systèmes sanitaires ; l’acheminement des campagnes en faveur
d'un appui financier international accru pour lutter contre le VIH/SIDA et les
autres maladies transmissibles ; la collaboration avec d'autres organisations
internationales comme l'OMS et les bailleurs de fonds afin de s'assurer que
l'appui au continent est accru pour atteindre au moins 10 milliards de dollars
EU par an ; Ce processus d’amélioration devra également conformément au
programme du NEPAD passer par un encouragement des pays africains dans la
perspective d’ accorder la priorité aux soins de santé dans leurs propres
budgets et dans l’accroissement progressif des budgets pour parvenir à un
niveau déterminé d'un commun accord. La culture fait partie des efforts de développement
du entrepris par le NEPAD car en effet ce dernier consacre une attention
particulière a la protection du savoir traditionnel particulière à la
protection et au développement du savoir traditionnel notamment les œuvres
littéraires et artistiques nourries de tradition comme aux travaux
scientifiques, performances, inventions, découvertes, conceptions, marques,
appellations et symboles, informations encore non divulguées et toutes autres
innovations et créations fondées sur la tradition et des activités
intellectuelles.
Dans les domaines
industriel, scientifique, littéraire ou artistique. Les dirigeants du NEPAD
prendront d’urgence des mesures pour faire en sorte que le savoir autochtone de
l’Afrique soit protégé par des législations appropriées. Ils favoriseront aussi
sa protection au niveau international en travaillant pour ce faire en étroite
collaboration avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
(OMPI).
La dernière initiative entreprise par le NEPAD en faveur
du développement de l’Afrique est écologique et environnementale. Une Afrique
avec un environnement sain et productif est une condition préalable et
indispensable à la réussite du NEPAD. Pour assurer la protection de
l’environnement des programmes cohérents qui établiront l’ordre les priorités
et d’interventions seront élaborés. Ces initiatives en matière d’environnement
doivent pouvoir évoluer parallèlement avec la lutte contre la pauvreté pour
aboutir à un développement socio-économique de l’Afrique. La gestion de l’environnement
dans le cadre du NEPAD visera à cet effet huit interventions prioritaires à
savoir lutter contre la désertification,
protéger les zones humides, stopper la
prolifération des espèces exotiques envahissantes, gérer les côtes, freiner le réchauffement
planétaire, créer des zones
transfrontalières de protection de l’environnement, Gouvernance
écologique et Financement. Le NEPAD envisage des interventions modèles
de remise en état des terres dégradées visant les facteurs qui en ont provoqué
la dégradation, multiplier des
interventions modèles africaines de protection des zones humides dont les
bénéfices socio-écologiques offrent un excellent rendement. Etablir des
partenariats pour empêcher l’implantation d’espèces exotiques envahissantes ou
lutter contre elles. Protéger les ressources côtières et en assurer la
meilleure exploitation possible, l’on suggère encore une fois des interventions
modèles qui pourront être suivies d’un programme plus vaste. L’Initiative pour
l’environnement offre le net avantage de regrouper de nombreuses initiatives
qui peuvent être engagées dans des délais relativement courts et dont le
rendement par rapport aux investissements est exceptionnel en termes de
création d’une base socio-écologique permettant au NEPAD de prospérer.
III.
BILAN ET
PERSPECTIVES
A. Bilan
Le
NEPAD a généré des résultats probants dans des domaines comme la gouvernance et
l’éducation. Le NEPAD est directement à
l’origine des stratégies de développement les plus importantes dans des
secteurs prioritaires comme l’agriculture (avec le CAADAP) ou les
infrastructures (avec le PIDA)[35].
Le fait que l’ensemble des pays africains s’efforce d’appliquer les normes et
les règles de ces deux stratégies continentales est un succès considérable. Le
Mécanisme africain d’évaluation par les pairs est une approche originale qui
vise à faire le bilan de la gouvernance (économique, politique…) dans des pays
qui se portent volontaires. Lors de ce processus, un groupe indépendant
d’experts effectue un diagnostic franc et objectif du pays et ses conclusions
sont partagées avec les pairs du président dont le pays a été examiné. C’est
une expérience unique au monde. A ce jour, 23 pays se sont portés volontaires.
Donc le NEPAD, sur ces trois points notamment, a eu une mise en œuvre visible.
Sur la question des alternances et de la démocratisation,
il est à noter que le nombre de pays africains qui organisent des élections
démocratiques a augmenté de manière considérable au cours des 10 dernières
années. On peut citer à titre d’exemple le Ghana. Sur le plan éducationnel et
culturel, la célébration de la Journée de l’Afrique du NEPAD en 2009,
a abouti à l’adoption d’un projet commémoratif visant à promouvoir la musique
et les arts autochtones. Le projet encourage la recherche, la documentation et
la publication des approches endogènes dans les arts, l’alphabétisation et le
développement. Un certain nombre d’étudiant(e)s ont pu mener à terme des
programmes du niveau de la maîtrise et acquis de l’expérience professionnelle.
Le secteur privé est également considéré comme un facteur
vital pour l’objectif économique du NEPAD : changer le rôle de l’Afrique
dans l’économie mondiale. Une vingtaine de projets auraient été étiquetés
« NEPAD ». Sur le plan
agricole, les investissements à travers le continent ont été accrus de 10% dans
les budgets nationaux, selon les organisateurs, et les objectifs du NEPAD sont
aussi autant d’aiguillons pour les États. Le Sénégal a par exemple aligné son
objectif de dépense dans le domaine de la Santé sur celui du NEAPD. Dans le
domaine des nouvelles technologies, un projet pilote visant à équiper plus
d’une centaine d’écoles en ordinateurs a été lancé, et est financé par le
secteur privé, le but étant à terme d’équiper des centaines de milliers
d’écoles avec l’aide des bailleurs de fonds.
Cependant plusieurs insuffisances subsistent. Tout
d’abord la démarche du NEPAD ne revient en effet qu’à un petit groupe d’Etats
qui entend entretenir le Leadership au sein du partenariat sur la base d’une
promesse restreinte. [36]Ainsi
de nombreuses interrogations sont en suspens et plusieurs doutes subsistent
quant à l’avenir du NEPAD.
·
Les sociétés civiles africaines c’est à dire ceux pour qui le NEPAD est censé être
destiné n’ont pas été consultés ou associés à son élaboration, ses concepteurs
ayant opté pour une démarche de type « top down ». Jusqu’à présent, ce fut le
travail de quelques comités ou élites très restreints (sans doute
compétents et dotés de bonnes intentions), mais qui ont davantage privilégié la
conquête de la reconnaissance internationale.
·
L’on observe également une implication à vitesse variable
dans ce programme, selon le poids économique et/ou la puissance
politique des pays. Certains dirigeants de pays vulnérables ou en proie à des
troubles internes (Côte d’Ivoire, Centrafrique, Zimbabwe, Soudan, Congo-Kinshasa,
etc.) semblent marginalisés ou « exclus » de ce dossier. Il existe en plus un
risque réel que cette initiative serait aperçue comme un instrument
d’hégémonie politique pour son « directoire » des 5 porteurs qui
entendent garder le leadership. Certains recommandent le rejet pur et simple de
ce n-ième programme libéral dont ils se souviennent encore très bien des
« effets sociaux dévastateurs ».
·
De plus, l’objectif de croissance de 7% parait
excessivement ambitieux. La question clé des financements privés et publiques
reste posée ; et la priorité accordée aux infrastructures requiert non
seulement des financements de investissements onéreux, mais suppose également
des charges récurrentes couteuses pour les budgets.
·
L’accent est ici mis sur les exportations comme facteurs
de croissance. Or l’on sait que exportations primaires aux cours très instables
ne peuvent durablement entrainer la croissance. Seules une remontée en gamme et
une diversification des produits exportés peuvent favoriser la croissance
durable.
·
Les besoins financiers annuels pour assurer les objectifs
du NEPAD sont estimés à 60 milliards de dollars, soit plus de quatre fois le
montant annuel de l’APD et des IDE. Il importe de rappeler, quand on cite le
plan Marshall, que l’aide américaine représentait alors 2.5% du PIB (contre
0.1% actuellement). Ce taux représentait, comparé au PIB actuel, 250 milliards
de dollars.
·
Le NEPAD concerne l’ensemble de l’Afrique, ce qui en fait
son originalité ; et est en cohérence avec la constitution de l’Union
Africaine. En revanche, on peut douter des relations effectives entre l’Afrique
du Nord et l’Afrique Subsaharienne, et entre les grandes puissances africaines,
telles que l’Afrique du Sud et le Nigéria, et les « petits »
Etats.
·
Les niveaux régionaux pour mettre en œuvre le NEPAD, et
donc les capacités des institutions et organisations régionales africaines,
restent flous. Le NEPAD retiennent les organisations officielles dont on sait
qu’elles ont de nombreuses limites et que les processus d’intégration régionale
se font d’avantagent autour du pays frontière et de dynamiques
« informelles ». Il faudrait renforcer les capacités de négociation
et de gestion à des niveaux régionaux.
·
La question de la cohérence du NEPAD avec les autres agendas des
bailleurs de fonds du G8 et plus de l’Union européenne (UE) se pose : comment assurer la cohérence
avec le plan du Caire (1999) entre l’Afrique et L’UE avec l’accord de
Cotonou (juin 2000), avec le programme
de Barcelone et le programme MEDA entre L’UE
et l’Afrique du nord ou avec
l’opération « tout sauf les armes » concernant les pays les moins
avancés. Elles-mêmes en contradiction avec les accords de partenariats économique (APE) préconisés par L’UE. [37]
Il est important de noter que si on se refaire à
certaines projections explicites, le cadre temporel du mécanisme népérien,
2000-2015, présente certes l’avantage d’exister comme repère et de coller à la
déclaration des Nations Unis sur le millénaire en lui empruntant pour
l’essentiel les grands objectifs de développement et d’élimination partielle de
la pauvreté en 2015 ; il ne recèle pas moins l’inconvénient d’un horizon
trop court pour un travail approfondi de prospective qui tienne compte du poids
des variables lourdes sur le développement économique et social d’un continent
en déperdition et aux défis mondiaux. C’est pourquoi il aujourd’hui
indispensable d’élaborer des déterminants majeurs d’une stratégie de
développement de l’Afrique qui tienne compte des spécificités du continent
africain.
B. Perspectives
Ces perspectives seront des piliers centraux d’une
stratégie qui implique les domaines de l’éducation, du bâtiment, de la
communication, des arts de la culture etc.
·
L’éducation et la
formation : la philosophie de l’éducation poursuivit dans la
majeure partie des pays africains-à l’exception du Ghana et du Nigéria- a été
de délaisser, voir même de mépriser les enseignements lié à l’agriculture et à
l’agro-industrie. Par ailleurs, les structures des filières enseignées en
Afrique Subsaharienne a souvent été, elle aussi, en déphasage total avec toute
ambition de développement réel ; lorsqu’on note que 70% des jeunes élèves
et étudiants évoluent dans les sciences de l’ingénieur, et 30% dans les
sciences humaines, proportion inverse en Afrique. Force est de reconnaitre que
ce ne sont pas les connaissances en sciences sociales qui produiront des
infrastructures dont l’Afrique à besoin pour accélérer son rythme de
développement.
·
L’agriculture et
l’agro-industrie : aucune puissance globale au plan mondial ne l’a
été sans transiter au préalable par la puissance agricole, le système éducatif
africain se doit d’accorder une place primordiale à toutes les sciences liée à
l’agriculture. En outre, chaque pays africain devrait se donner pour objectif
de créer davantage de collèges et lycées agricoles, puis des Instituts
universitaires et Universités dédies à l’agro-industrie.
·
La santé : il est
difficile de s’occuper des besoins en soins de santé des populations africaines
qui, à 70% font confiance à la médecine africaine. Cependant, l’insistance
actuelle à continuer à observer à médecine traditionnelle est suicidaire pour
l’Afrique. Elle éloigne la possibilité
réelle dans la quête d’une meilleure santé pour l’Afrique. Le véritable
développement de l’Afrique passerait donc par une maitrise plus affirmé de ces
deux médecines, et par une construction plus déterminée d’Etats efficients
c’est-à-dire efficace.
·
Le rôle de l’Etat
dans la quête du développement :
Les Etats africains, dans l’élaboration de leurs stratégies de
développement, devraient mieux se consacrer à trois (03) actions principales.
La première serrait celle d’accorder davantage de place aux initiatives
scientifiques, technologiques, économique et culturelle locales, par le biais
d’un soutien financier aux projets pertinents, plutôt que de favoriser des
propositions de cabinets de consultants expatriés qui n’aboutissent pas
toujours aux résultats souhaités en termes de développement. Ensuite,
s’attacher à remodeler la moralité des acteurs dans les structures de service
public en y réintroduisant les valeurs éthiques de l’ainesse, ou de sens de la
solidarité collective. Et enfin, créer un environnement varié de saine
émulation en s’assurant que les jeunes africain formés dans les écoles
d’administration ou les universités ne rêvent pas tous d’une carrière
politico-administrative dans le but de s’accaparer de la plus grande fraction
du « gâteau national ».
·
Intégration
continentale et développement de l’Afrique : la meilleure
façon d’accélérer les flux socio-économiques intra africain est pour l’Union
Africaine, d’adopter en accord avec tous ses pays membres, une résolution
faisant d’une langue africaine une « langua-franca » qui serrait
enseignée sur tout le continent. Ainsi la langue choisie (le Swahili par
exemple) ouvrirait enfin l’Afrique au africains, aiderait à la reconfiguration
psychologique, affective et économique du continent, en spécialisant certaines
régions à la production de certains biens et services à moindre cout et en
imaginant de nouveau schéma de communication humaine. Les échanges économique
et même la culture en serraient largement facilite ; et les bienfaits du
tourisme intra-africain aux populations qui se chiffrent désormais à un
milliard d’individus, seraient aussi évident qu’incontestables.
CONCLUSION
Parvenus au terme
de notre exposé qui portait sur le NEPAD,
la Bonne gouvernance et le développement de l’Afrique , nous retenons que
le NEPAD est une initiative Africaine adoptée en octobre 2001 comme un plan de
relance économique de l’Afrique destinée d’une part à créer en sa faveur des
conditions propices a une croissance et à un développement durable en
considération de son intégration a l’économie mondiale. Cependant, il recèle
des insuffisances en termes de démarche et de temps qui sont aujourd’hui des
facteurs déterminants pour le décollage de l’Afrique. Il serait nécessaire pour
l’Afrique de s’inventer un modèle qui prenne certes en compte les exigences de
la globalité du monde mais en restant avant tout focalisé sur les réalités africaines.
Car, en effet, le développement endogène est une approche territoriale et
locale inscrit dans « le paradigme du développement par le bas » qui
selon, Proulx « concerne davantage
les pays en développement que les pays développés »[38] .Ce
développement s’accommode mal des solutions imposées d’en haut et surtout de
l’extérieur voilà pourquoi la situation
économique de l’Afrique est toujours fortement dépendante de l’Aide Publique au
Développement.
BIBLIOGRAPHIE
BRODIN, CLAIRE : « Le NEPAD, Une Initiative Politique De L’Afrique, Penser Son Développement Au XXIe Siècle www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/Brodin.pdf
Dossier NEPAD, Afrique contemporaine No204, 4e Trimestre, 2002.
FOUNOU-TCHUIGOUA, BERNARD (Directeur de Recherches) : Le NEPAD ou le Défi du Rattrapage, Forum du Tiers Monde, Nairobi, Kenya, 26 – 28 April 2002.
MELBER, HENNING: The G8 and NEPAD-More than an elite pact? University of Leipzig papers on Africa, 2004.
PONDI, JEAN-EMMANUEL : Repenser le développement à partir de l’Afrique, Afrédit, 2011.
TAYLOR IAN, “Towards Africa’s Development or another False Start?”Lynne Rienner publishers, 2005.
[1]www.fredericmartel.com/pdf/documents.pdf:
Harry
Truman’s Speech President of the United States of America 1949.
[2] Économiste américain (New York 1916-Austin, Texas, 2003).Dans les Étapes
de la croissance économique (1960), il distingue cinq stades dans toute société
en voie d'industrialisation : la société traditionnelle, les conditions
préalables au démarrage, le démarrage, les progrès vers la maturité et l'ère de
la consommation de masse. On lui doit en économie le concept de take-off («
décollage »).
[3] Pondi, Jean-Emmanuel : « Repenser le Développement à Partir
de l’Afrique », Editions Afrédit, 2011, Page 42.
[4] Rist, Gilbert : « Le Développement : Histoire d’une
Croyance occidentale », Paris, Presses de. Sciences po, Coll, références
inédites, 1996.
[5] Traité signé le 25
mars 1957 par la France, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Italie et
la République fédérale d’Allemagne, établissant la Communauté économique
européenne (CEE) — devenue Union européenne depuis la signature du traité de
Maastricht. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
[6]Réunion qui s’est
tenue du 18 au 24 avril 1955, à Bandung, sur l'île de Java en Indonésie,
réunissant vingt-trois pays d'Afrique et six pays d'Asie, et qui a été à
l'origine de la création du mouvement des pays non-alignés. Microsoft ®
Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.
[7] C’est là le premier congrès du mouvement de non-alignement luttant contre
toutes formes de colonialisme et permettant de faire bloc face aux deux
puissances de la guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS.
[8] La Charte de l’OUA et les documents sur
l’Union africaine cités sont disponibles sur le site Internet
www.africa-union.org.
[10] Brodin, Claire : Le NEPAD, Une Initiative Politique De
L’Afrique, Penser Son Développement Au
XXIe Siècle, article téléchargé
le 1er Mai 2O12 à 21h 45.
[11] Idem.
[13] Idem.
[14] NALEDI, Institut National du Travail et du Développement économique : Le NEPAD face à ses défis. Alternatives à la mondialisation néolibérale, 2004.
Téléchargé le 1er Mai 2012 à 21h 14.
[15] Messanga, Nyamding, Charlemagne : La
faillite du développement en Afrique, in « Repenser le Développement à
partir de l’Afrique ». Editions Afrédit 2011. Page 99.
[17] « Programme de renaissance de l’Afrique pour le millénaire » (Millenium
Partnership for the African Recovery
Programme) : MAP.
[18] FOUNOU-TCHUIGOUA, BERNARD (Directeur de
Recherches) : Le NEPAD ou le Défi du Rattrapage, Forum
du Tiers Monde, Nairobi, Kenya, 26 – 28 April 2002, téléchargé le 01-05-12 à 21h59.
[19] 1. Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim;
2.Education primaire pour tous ; 3.Suppression des disparités hommes/femmes ;
4. Réduction de la mortalité infantile ; 5. Amélioration de la santé maternelle
; 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et autres maladies; 7. Assurer un
environnement durable ; 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
[20] Réunion comite de mise en œuvre de juillet 2002, soit 4 pays par zone
[21]Taylor, Ian: NEPAD towards Africa’s Development or another
False Start? Lynne Rienner
publishers, 2005, Page
45.
[22] Taylor, Ian: NEPAD towards Africa’s development or
another False Start? , Page 7.
[23] www.nepad.org
[24] Plan
d’Action pour l’Afrique : www. nepad.org.
[25] Pondi, Jean Emmanuel : Repenser
le développement à partir des spécificités africaines in “Repenser le Développement à partir de
l’Afrique” Page 41
[26] Tsafack, Manfosso, et Tchouassi, Gérard : Quel modèle de développement en Afrique cinquante ans après les
indépendances, In Repenser le
développement a partir de l’Afrique, Afrédit, 2010.
[27] Le secteur privé selon le NEPAD s’engagera dans la mise en œuvre de
programme d’action en utilisant l’expertise locale en conservant et /ou
considérant les réalités Africaines.
[28] Ceci parce que le NEPAD relève plus d’une vision politique que d’une
vision de développement ainsi ces initiatives ne sont pas des étapes de
développement.
[29]Melber, Henning: The G8 and NEPAD-More than an elite pact?
, University of Leipzig papers on
Africa 2004, Page 5.
[30] Dossier NEPAD, Afrique Contemporaine,
No 204, 4e trimestre2002, la documentation Française, page 56-61.
[31] Ceci est constituer des protocoles et des références
permettant d’évaluer la préparation l’utilisation des communications
électroniques et a pour but de consolidation les capacités de réglementation.
[32] Ces mécanismes de financement visent une collaboration avec les
institutions de développement en Afrique
tel que la Bank Panafricaine de
Développement, les équipes spécialisé des Nations Unis et les bailleurs de
fonds bilatéraux
[33] L’harmonisation des frontières se fait ta travers
l’harmonisation des normes et des réglementations selon le mode de transport et
en collaboration avec organisation régionaux pour mettre sur en place le
développement des transports.
[34] Qui est définit comme étant un état complet de bien-être physique et
mental, contribue à l’augmentation de la productivité et par conséquent à la
croissance économique définition de l’Organisation Mondiale de la Santé.
[35] PIDA : « Programme de développement des infrastructures en
Afrique », 2003.
[36] Dossier NEPAD, Afrique contemporaine, numéro 204,
P46- 47.
[37] Idem.
[38] Ibid Repenser le Développement à
partir de l’Afrique, page 323.
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