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Vers la Paix Perpétuelle ; Premier supplément : De la garantie de la paix

Introduction
Emmanuel Kant, philosophe du XVIIIe siècle est considéré presque à l’unanimité comme le plus grand philosophe des lumières. Cela est certainement du à sa détermination à améliorer la société e son époque. Son œuvre majeure « Zum ewiegen Frieden » publiée en 1795 est le plus grand héritage qu’il a légué à la postérité. Dans ce chef d’œuvre, il analyse en six articles préliminaires, trois articles définitifs et deux suppléments, la situation de l’Europe et propose des solutions pour une paix perpétuelle. Le premier supplément intitulé « De la garantie de la Paix » fera l’objet de notre exposé. Pour mieux le cerner, nous nous proposons dans un premier temps de découvrir la personne de Kant et le résumé de son œuvre (I), ensuite de faire une analyse de « De la garantie de la paix » (II) qui se situe vers la fin de l’ouvrage et enfin, nous tenterons de jeter un regard sur la portée de l’œuvre(III).

I. Présentation de l’auteur et de son œuvre
Pour mieux cerner qui est Emmanuel Kant et son œuvre « Vers la paix perpétuelle », il faudrait le situer dans son contexte historique.

1. Contexte historique de l’émergence des idées d’Emmanuel KANT et biographie

a. Contexte historique
Le XVIIIe siècle européen s’étend de 1715 avec la mort de Louis XIV en 1715 dont le règne avait si fortement marqué de son empreinte toute la seconde moitié du siècle précédent, et s'achève, pour ainsi dire à la Révolution française 1789. Il s’agit en effet d’une époque de grande socialisation ou fleurissent les cafés, les clubs littéraires où l’esprit est une valeur sociale essentielle et où la conversation devient un art. Du point de vue de la culture, le XVIIIe siècle est surnommé le « siècle des Lumières », en référence au mouvement d'idées qui parcourt toute l'Europe à cette époque. Il se caractérise, dans le fond, par une foi dans le progrès des connaissances, les voyages de Cook et de La Pérouse, les œuvres de Buffon et de Linné, etc. et de la société (Le Contrat Social de Rousseau, L'Esprit des Lois de Montesquieu, etc.), et dans la forme par une expression philosophique plus littéraire que technique (Les œuvres de Voltaire, de Diderot, etc.). Les conquêtes pacifiques des idées promues par les "Lumières" s'attachent à détrôner les préjugés enfantés par l'ignorance, entretenus par le despotisme. Le goût des réformes, inspiré par les philosophes et les économistes, gagne les ministres et les princes. Mais s’ils semblent vouloir se mettre au diapason des nouvelles idées, tout cela devra, à leurs yeux, rester compatible avec le maintien du pouvoir absolu.

b. Biographie
Emmanuel Kant est né à Königsberg le 22 avril 1724. Ses parents, de condition modeste, n'en ont pas moins élevé leur fils de telle façon que celui-ci leur garda un sentiment de «profonde reconnaissance» et assura qu'il n'aurait pu recevoir meilleure éducation morale. Les compétences culturelles de base, la lecture et l'écriture, il les acquit à la Hospitalschule de Königsber. Puis il fréquenta le Collegium Fridericianum, où les principales matières enseignées étaient le latin, le grec, ainsi que la religion et la théologie. Sa mère piétiste et dévote protestante influence profondément son esprit. A l'âge de seize ans, en 1740, Kant s'inscrivit à l'université de Königsberg et au cours des années suivantes, il instruisit et éduqua, en qualité de précepteur, des garçons de moins de douze ans. En 1755, il fut reçu docteur de l'université de Königsberg, et fut autorisé, cette année, à enseigner en tant que Privatdozent ou maître de conférences non rémunéré.
En cette qualité il analysa les œuvres de Newton, de Hume surtout Rousseau, qui, selon ses propres termes, le mit «sur le droit chemin», et provoqua chez lui une «révolution de la réflexion». Cette situation de maître de conférences, partiellement financée par son salaire de sous-bibliothécaire à la Bibliothèque royale de Königsberg, prit fin en 1770 avec sa nomination à une chaire de professeur titulaire de logique et de métaphysique. La carrière professorale de Kant le mena à la tête des intellectuels de langue allemande. Au cours de son existence vouée au savoir, il rédigea les œuvres philosophiques majeures de son époque (...) et son influence sur la philosophie, qu’il exerce tant par son enseignement que par ses écrits est immense en Europe en particulier sur l’idéalisme allemand (Johann Gottlieb Fichte, Friedrich Schelling, Friedrich Hegel) dont il peut être considéré comme le fondateur.
Débattant avec ceux qui faisaient autorité dans l'Europe intellectuelle de son temps, Kant écrivit, outre de nombreux textes mineurs, sa célèbre Réponse à la question: Qu'est-ce que les Lumières? (1784). Il fit son dernier cours en 1796, et mourut en 1804. Ses derniers mots furent: «C'est bien». De façon générale, la vie de Kant se résume en ceci : Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade. Tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui, et se dirigeait vers la petite allé de tilleuls, qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du Philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût.

2. Vers la paix perpétuelle
Vers la paix perpétuelle parut en 1795. L’ouvrage, qui eut un grand succès, venait clore un mouvement de rationalisation du droit qui déterminait pour la paix des normes universelles sans égards pour l’identité culturelle ou religieuse des partis en présence. Il prolonge ainsi le mouvement des théologiens juristes qui eurent à réfléchir aux aspects juridiques de la conquête de l’Amérique, où la plupart des historiens du droit international font remonter le développement systématique du droit de la guerre et de la paix. Toutefois, en tant que projet philosophique, l’ouvrage ne s’en tient pas à cette perspective, mais opère une synthèse entre deux traditions de pensée, la tradition juridique qui insiste sur la dimension artificielle et institutionnelle de la paix, et la tradition chrétienne, centrée sur l’idée de Providence, qui rapporte au contraire la paix à un ordre supérieur à la volonté des hommes.

Le produit de cette synthèse est de rendre pensable une articulation de la morale et de l’histoire qui puisse motiver les hommes à s’engager pour la paix, comprise comme affaire de tous, citoyens ou dirigeants, pour autant qu’ils sont doués de raison. Par le fait même d’avoir écrit cet ouvrage, Kant œuvrait ainsi à donner confiance en la puissance pratique de la pensée pour former un type de conscience capable de maintenir fermement sa motivation pacifique contre toutes les formes de cynisme et de découragement.

II. Premier supplément : « De la garantie de la paix »

1. Nature comme moteur de société
Dans le premier supplément De la garantie de la paix perpétuelle, E. Kant va démontrer comment « la grande ouvrière » (cf. Pp.37), c'est-à-dire la nature, participe de l’évolution du monde depuis sa création. En effet les hommes pris dans leur état naturel, tel que Hobbes nous le présente, ne sont que des animaux ayant dans leur nature la plus profonde, le conflit ; ce dernier se manifestant par la guerre, Kant attribue donc la guerre à la nature, qui devient moteur de société et donc de paix. Il faut comprendre ici que ce n’est pas la guerre qui donne la paix, et d’ailleurs il la décline en citant un texte Grec : « la guerre est néfaste en ce qu’elle fait plus de mauvaises gens qu’elle n’en extirpe » (cf. P.42) ; mais que les hommes dans la peur de la guerre ou bien en pleine opposition des volontés individuelles, vont faire jaillir du centre du conflit des dispositions pour la paix future. Comment comprendre que les dispositions naturelles pour la paix impliquent la guerre ?
Depuis longtemps la nature se débrouille pour peupler la surface de la terre : elle garantie à tous les hommes la capacité d’adaptation à tout milieu de vie, et plus tard les pousse vers des contrées inexplorées aux conditions parfois draconiennes, et ceci au moyen de la guerre. Kant montre ici que les déplacements humains sont le fruit d’une force externe à leur volonté. Cas pratique fait des Samoyèdes sur les côtes de l’océan glacial, qui ont la même identité linguistique qu’un autre peuple situé à 200 lieues dans les monts Altaï ; cela est due au fait qu’il y a entre eux un peuple de cavaliers d’origine mongole qui aurait refoulé l’une des deux premières. L’on comprend donc que la « masse » ne se meut jamais volontairement, mais qu’il existe toujours une source positive ou non, influant sur son action. Cette force n’est autre que la nature qui de façon indirecte et despotique, mène les hommes vers un « destin » qu’elle-même a choisi. Sur un autre aspect beaucoup plus social, il convient de mentionner que la répartition des vivres et des ressources dans les différentes régions du monde, exige des hommes qu’ils soient interdépendant les uns des autres. Il s’en naîtra des consensus et des relations économiques, plus pour éviter la guerre que parce qu’ils jugent ces rapports bénéfiques. Vue donc sous un angle général, la nature est la garante de la paix perpétuelle en ce que dans la confrontation des volontés individuelles des hommes réside la disposition fondamentale à la paix : l’annulation réciproque des pulsions individuelles. Emmanuel Kant affirme à propos que : « ce que l’homme devrait accomplir d’après les lois de la liberté, mais n’accomplit pas, il l’accomplira certainement sans que sa liberté ait à en souffrir, grâce à une contrainte de la nature et conformément aux trois aspects du droit public » (cf. P.43). (D’où le droit public devrait être rédigé sur les contraintes naturelles qu’impose la nature aux hommes).

2. Etat comme garant de la paix
Excepté son caractère de providence, la nature pour ce qui concerne la paix perpétuelle contribue à ce que la fin morale de l’homme soit un devoir, et fournit la garantie que ce que l’homme devrait accomplir d’après des lois de la liberté et ne l’accomplit pas le fera de manière certaine sans que sa liberté ait à en souffrir grâce à une contrainte de nature comme devoir, elle l’accomplit que nous le voulions ou non.
Un peuple ne serait pas forcé à se soumettre a la contrainte des lois publiques par suite divisions internes, mais la guerre de l’extérieure l’y obligerait cependant à constituer un Etat afin d’être armé comme puissance pour résister. De ce fait la constitution républicaine est la seule qui soit parfaitement adaptée au droit de l’homme. Etant difficile à être établie et à être maintenu, beaucoup de gens que seul un Etat composé d’anges y parviendrait. Toutefois, Kant pense qu’il suffit d’une bonne organisation de l’Etat pour opposer les forces les unes aux autres. Le problème de la formation de l’Etat n’est pourtant pas insoluble, même s’il s’agissait d’un peuple de démons : il s’agit simplement d’ordonner une foule d’êtres raisonnables qui réclament tous d’un commun accord des lois générales en vue de leur conservation. Le rôle de l’Etat n’est pas une amélioration morale, mais de réguler l’utilisation de la nature par rapport aux hommes pour diriger les luttes dans un peuple et produire un Etat ou les lois disposent de la force. L’Etat permet l’avancement de la paix intérieure et la paix extérieure.
Le droit des gens suppose la séparation d’Etats voisins, indépendants les uns des autres. Le désir de tout Etat de parvenir à une paix durable en gouvernant si possible toute la terre, mais cela est impossible à cause de la diversité des langues et des religions.
Bien que le droit cosmopolite n’ait pas garanti les peuples unis contre la violence et la guerre par le moyen de leur mutuel intérêt. L’esprit commercial étant incompatible avec la guerre et que l’argent est sans doute la puissance la plus sure, les Etats se voient dans l’obligation de travailler au progrès de la paix et de faire obstacle à la guerre au travers des médiations comme s’ils se trouvaient dans une alliance perpétuelle.

III. Moisson kantienne

1. Sur le plan historique
Du point de vue historique, l’œuvre reste d’actualité parce qu’étant l’un des ouvrages de références en philosophie de paix et en peace studies. Si aujourd’hui, trois siècles après la publication de vers la paix perpétuelle, on ne cesse de s’y référer, c’est justement parce que la paix ne s’est toujours pas réalisée dans le monde. Il existe par endroit des guerres tribales et d’idéologies plus ou moins ouvertes (Darfour, Kivu, Jos, chrétien et musulmans) et la où ces guerres ont pris fin, l’injustice s’est installée (corruption, détournement, mal gouvernance etc.)

2. Sur le plan sociopolitique
Emmanuel Kant, a ainsi anticipé la création de la Société Des Nations à travers son œuvre qui a pour mission d’éviter à l’humanité de sombrer guerre, et qui va engendrer plus tard des structures de l’Organisation des Nations Unies telles que l’UNESCO, UNICEF, UNHCR et au plan local, la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés CNDHL. Si la réalisation de la paix perpétuelle semble impossible, le projet de paix perpétuelle de Kant reste cependant d’actualité, car de par sa nature, l’être humain est tout le temps en conflit avec les autres. Ainsi, nous nous comportons de manière hostile envers une autre personne quand nous nous estimons lésés dans les droits. Cela suppose que nous prétendions d’emblée posséder des droits qui ne devraient pas être violés. Ce que nous cherchons, en nous identifiant au statut de citoyen, membre de l’Etat, c’est obtenir une sécurité.
Dans le premier supplément intitulé De la garantie de la paix, Emmanuel Kant prône la constitution dans les Etats comme devant donner à chacun des citoyens des droits qui le protègent. L’humanité essaye tant bien que mal de mettre cela en pratique car chaque nation possède une constitution républicaine, bien que l’application pose souvent problème dans les pays (spécialement dans ceux du sud). Cette constitution est ce que nous appelons aujourd’hui le droit codifié des Etats, ou droit positif. Le droit des peuples régit les relations entre les Etats, c’est ce que nous appelons aujourd’hui le droit international. Kant ajoute – et c’est l’hypothèse importante du texte – que le droit cosmopolitique doit permettre que les hommes se sentent membres d’un même Etat universel comme citoyens du monde. Le regroupement des Etats (Union Africaine, Union Européenne…) ne serait-il pas le début de la constitution d’un Etat universel où chacun viendrait avec sa langue, ses croyances et sa religion (diversité prônée dans le premier supplément) taire les divergences et garantir la paix? Un Etat où nous serons tous différents, mais tous égaux.

3. Comment garantir la paix aujourd’hui ?
Les hommes ont tout à leur disposition (nature) pour éviter de faire la guerre, mais jusqu’aujourd’hui elle fait partie de la vie des hommes et semble être bien apprécié de tous comme moyen de démontrer sa suprématie (guerre d’Irak). Cependant, tous les hommes peuvent être contraint à devenir bon si les Etats réussissent à bien s’organiser car « nul n’est censé ignoré la loi » or ces lois permettent justement de réguler les rapports entre les hommes.
Les Etats doivent tout mettre en œuvre pour garantir une paix à l’intérieur et à l’extérieur de leurs territoires car leur survie en dépend. Les hommes doivent chacun à son niveau contribuer à la réalisation d’une paix sans fin d’abord dans leur Etat en apportant leur pierre à l’édifice, mais aussi avec les Etats voisins car la paix part de l’homme à l’Etat c’est-à-dire qu’elle est d’abord individuelle puis collective.
Les Etats doivent œuvrer dans l’éducation des citoyens afin de leur faire comprendre que la diversité est source de richesse culturelle et non de division. L’établissement de l’équilibre entre les différents tributs d’un pays en reconnaissant leur égalité mutuelle permettrait d’éviter les conflits comme ceux observés aux Rwanda et Burundi entre hutu et tutsi.
Enfin, Vers la Paix Perpétuelle doit devenir le guide des chefs d’Etats pour construire chaque jour un monde de paix.

Conclusion
Rendu au terme de ce travail où il a été question de faire une analyse du premier supplément de l’œuvre majeure d’Emmanuel Kant, nous avons tout en le faisant jeter un regard sur la moisson kantienne. Il en ressort donc, que la nature elle-même met à la disposition des hommes des mécanismes qui rendent possible la vie entre les hommes. Au delà de cette nature comme moteur de société, Kant prône la constitution républicaine des Etats (entité suprême d’une nation) comme garantie de la paix. Cette constitution doit être à mesure de réguler les rapports entre les hommes. Nous pouvons donc dire sans risque de nous tromper que tant que la paix n’est pas réalisée dans tous les coins et recoins de la terre, Kant sera d’actualité.

Références bibliographiques- Emmanuel Kant, Vers la Paix Perpétuelle, 1er Supplément, traduction de Jean-François Poirier et Françoise Proust
- Chanteur, Janine (1989) : La Paix un défi contemporain
- www.ohiloqora.net
- www.amisagesse.com
- www.atheisme.free.fr
- www.monsieur-biographie.com
- www. Politique-africaine.com

Comments

mad said…
Waw ! Merci beaucoup !
Votre reflexion ma permis de mieux comprendre l'oeuvre de kant/

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