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LE CONFLIT MALIEN


INTRODUCTION

Le terme Touareg désigne un peuple de nomades dont la population est estimée à entre 1,5 million et 2,5 millions d’individus selon les sources. Ils sont les habitants historiques de la région sahélienne divisée par la colonisation entre l’Algérie , le Burkina Faso, la Libye, le Mali, la Mauritanie et le Niger .Peuple à l’histoire millénaire, ils possèdent leur langue (le tamasheq, apparenté au berbère) et leur propre alphabet  (le tifineq). Ils ont notamment fondé la ville de Tombouctou entre le XIe et le XIIe siècle de notre ère. Ils ont été les dominateurs historiques du commerce transaharien pendant des siècles. Leur voile traditionnel de couleur bleue indigo (qui déteignait sur leur peau) leur a valu le surnom d’"hommes bleus". Après en avoir été les dominateurs pendant des siècles, ils sont peu à peu devenus les laissés pour compte de la région sahélo-saharienne. Leur farouche insoumission à la colonisation (et à la scolarisation qui y était liée) a paradoxalement défavorisé leur position au moment des indépendances. La désertification et l’urbanisation ainsi que le développement de voie commerciale concurrentes aux leurs ont contribué à renforcer le déclin de leur pouvoir économique. Au Mali, il en résulte un déficit de "développement" important entre les régions du nord qu’ils peuplent historiquement et le reste du pays.
Le Mali dans son ensemble reste globalement très pauvre : il est 175e position du classement du développement humain établi annuellement par le Programme des Nations unies pour le développement. Apres l’independance du mali avec le president modibo keita les toaregs du Mali se retrouvent marginalises et relegues au second par rapport au Sud. Pour comprendre comment cette frustration s’est transformé en violent conflit armé , il faudrait au prealable s’impregne du contexte historique dans lequel le confli se developpe (I) , ensuite le decortiquer pour en faire ressortir les differents acteurs et leurs interts (II) et enfin donner les consequences de ce conflit et ses possibiltes de solution (III).








I)  CONTEXTE HISTORIQUE , DYNAMIQUES ET CAUSES DU CONFLIT AU MALI
A) CONTEXTE HISTORIQUE ET DYNAMIQUE DU CONFLIT
              Le nord du mali et le nord du Niger ont été douloureusement secoués par ce qu’on a désormais l’habitude d’appeler le conflit touareg. Conflit qui commence en mai 1900 au Mali et qui a connu un véritable envol avec le retour des touaregs allés apprendre la guerre dans les pays limitrophes à partir de  1990. C’est au Niger que le conflit a commence entre les jeunes touareg armes les (ishomars) et les forces armées nigériennes(FAN). le mali a été entraine dans le conflit suite a l’arrestation des jeunes touareg qui avaient participes a cette attaque au Niger qui avait fait des victimes.les jeunes touaregs maliens ont attaque la gendarmerie de Ménaka le 29 juin 1990 pour libérer leur frères nigériens .cette attaque s’est aussi soldée par de pertes en vie humaines ;elle a été suivie des  représailles de l’arme malienne. La région venait de s’installer dans une violence sans précédent, une violence qui provoqua de  perte d nombreuses vies.  Avant l’Indépendance, les touareg se sont farouchement opposes a l’occupation coloniale française. Vu l’inégalité des armes, les touareg se battent avec les armes traditionnelles et quelques fusils rudimentaires contre les canons des français. la supériorité militaire du colonisateur eut  raison de la bravoure des touareg. Mais les touareg habitues à se déplacer sans contrainte dans tout le Sahara ont très mal accepté la domination française.
            L’occupation du Sahara par les français étant considérée come un asservissement malgré les tentatives de révoltes dont les plus célèbres sont celles de FIRIKOUM au Mali et celle de KAOSEN au Niger, l’espace touareg resta sous controle français. c’est en 1957 quand les territoires sous domination français accédèrent à un régime semi autonome en vertu de la loi cadre du 23 juillet 1956 (Loi DEFERRE) que les velléités de sécession ont commences a renaitre. Au soudan français actuel Mali ,Mohamed Aly Anaher, ancien ancien chef de  tribu envoie depuis la Libye a son frère Mohamed El Mehdy ainsi qu’a tous les autres chefs de tribu nomade du pays une lettre circulaire pour leur demander de rejeter la fusion avec les noirs au sein d’un même Etat. De façon conciliante la France manifeste officiellement, et pour la première fois la volonté de créer l’organisation commune des régions saharienne. Ce projet a pour ambition de détacher des espaces territoriaux de l’Algérie, du soudan français, du Niger et du Tchad [zones réputées riches en ressources minières] et ceci au bénéfice de la puissance coloniale. Et ces espaces correspondaient a ceux occupés par les touareg. En dépit de l’hostilité et de l’opposition de plusieurs parlementaires et élus d’Afrique du nord et subsaharienne,  l’OCRS[1] fut crée par la loi française du 10 janvier 1957. Officiellement, le but proclamé  était de promouvoir toute mesure propre à améliorer le niveau  de vie des populations et assurer leur promotion économique et sociale dans le cadre d’une évolution qui devra tenir compte de leur tradition. Mais le projet OCRS échoua pour deux  raisons ;d’une part, parce que le gouvernement de la république soudanaise dirigé par le président Modibo Keita  s’opposa fermement a la tentative qui de toute évidence relevait d’une atteinte à l’intégrité du territoire national du soudan. D’autres part, le projet fut rejeté par la plupart de ceux a qui il s’adressait, en l’occurrence d’hommes d’influence et des chefs de tribu. Le coup de grâce au projet OCRS fut donné par l’installation du premier conseil de gouvernement de la république soudanaise en présence du haut commissaire de la France et de l’inspecteur des colonies. L’OCRS  fut rétiré devant l’opposition ferme de la partie soudanaise.   
A  la veille de l’Independence du mali et du Niger , on pouvait constater que le camp touareg était divisé entre la volonté de se constituer en un état indépendant et celle de faire partir des pays que la division des frontières coloniales rendait. Le meneur des indépendantistes, le chef des Kel-Antessar persista dans sa volonté  qui aboutit en définitive en 1959 a la première rébellion les autorités algériennes facilitèrent grandement  la fin de la rébellion. mais un noyau résiduel sécessionniste persista  et fut placée sous forte surveillance militaire.   Au début des années 1970, intervient un phénomène naturel au sahel et au Sahara qui allait changer la vie des populations nomade de cette zone.la grande sécheresse des années 1972 , 1973.Vers 1973, environ un tiers du bétail sahélien soit , quelque 3,5 million de têtes, avait  péri par manque d’eau et de pâturages et de bétail survenant subsistait  les conditions très pénibles. En 1973 la Mauritanie n’avait plus que 600000 têtes de bétails au lieu de 2,5 million avant la secheresse.les pasteurs maliens avaient perdu plus de la moitie de leurs troupeaux et le Niger, le quart de son cheptel. C’est dans ce contexte de crise aggrave par la famine qu’en 1973 est apparu le phénomène d’exode massif des  touareg  vers les centres urbains et administratif situe a proximité de leur air de nomadisme traditionnel certains choisissent d’aller sous d’autres cieux plus clément. Ainsi de nombreux jeunes touaregs se sont se sont rendus ans les pays voisins du mali et du Niger. Ce  sont les jeunes exiles qui avaient été formes qui aspirent le métier des armes a l’étranger. C’est a partir de 1987 suite a un certain nombre que le retour que le retour des exiles  commenca.parmis ces événements ont peut  citer la fin de la guerre du Tchad ou beaucoup de touareg ont combattus pour la libye, ou encore la mort de Senyui  Kouatche qui faisait désormais du Niger un Etat plus vénérablement agréable aux yeux des exiles. En janvier 1990, l’Algérie décide de renvoyer dans leur pays de nombreux refugies touaregs installes sur son territoire. Ils étaient entre 20000 et 250000 rassembles dans le camp d’In-Guezzam près de la frontière nigerienne.les nations unies par le biais du Fonds International pour le développement agricole mettent sur pied un programme d’accueil des refugies tant au mali qu’au Nigeria.

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B) CAUSES ET DYNAMIQUES DU CONFLIT
La cause primaire du conflit au Mali a été l’écartèlement du people Touarègues entre de différents Etats; Mali, Niger, Mauritanie, Algérie, Libye et le Burkina Faso, après les indépendances. En effet, les Touarègues fut les plus grands perdants des indépendances des années 1950-1960. Les frontières qui sont alors tracées dans l'ancienne Afrique occidentale française ne correspondent pas au mode de vie de ces éleveurs nomades. De plus, au Mali, l'ancienne puissance coloniale, la France, confie le pouvoir aux sudistes au détriment des populations du Nord, peu éduquées et marginalisées. Les populations Touarègues ne comprenant pas cette démarche n’y adhère pas mais son contraint de l’accepter contre leur volonté. Cela constitue donc les prémisses d’une mésentente future entre les Touarègues et les autorités Maliennes.
Très vite, les frictions se multiplient entre les deux populations. Le président socialiste Modibo Keita souhaite mettre fin au système des chefferies, qu'il qualifie de féodal. En mai 1963, un incident, d'apparence bénigne, met le feu aux poudres. De jeunes Touareg dévalisent deux soldats maliens. Les autorités prennent l'affaire au sérieux. L'armée malienne a réprimé tous azimuts. Il y a eu beaucoup de morts, de troupeaux tués et d'humiliation. Les Touareg tentent de résister mais ne font pas le poids. Ce premier conflit se termine en août 1964 par la défaite des Touareg. Il marque durablement les deux parties : les Maliens considèrent désormais le nord comme une région potentiellement sécessionniste et les Touareg gardent un souvenir cuisant de cette humiliation. Ainsi, ce peuple, déjà affaibli par sa division à travers divers frontières nationales, se retrouve face à la destruction de ses institutions traditionnelles et la répression militaire Malienne. Malgré le fait qu’ils essuient une défaite en resistant,l’humiliation et la tuerie de plusieurs Touarègues vont crée un sentiment de frustration et de vengeance envers le gouvernement.
Entre 1970 et 1980, la région du Nord est victime de sécheresse, ce qui encourage beaucoup de Touarègues à trouver refuge en Libye et pour les jeunes de ce faire enrôlées dans les corps touareg de l'armée du colonel Kadhafi. C’est à partir d’ici que commence à se formés des mouvements rebelles. Des cellules se forment un peu partout au Sahel, ce qui a pour conséquence de mettre les services secrets algériens et maliens sur les dents. Les Touaregs sont alors capable de se procurer des armes et traverser la frontière à travers le désert. En mars et avril 1990, les Maliens multiplient les arrestations et les découvertes de caches d'armes. Mais les rebelles ne se découragent pas. Le 28 juin, Iyad Ag Ghali, aujourd'hui chef d'Ansar Dine, et ses hommes du Mouvement populaire de l'Azawad (MPA) attaquent la garnison militaire de Ménaka. Cette guérilla très rapide a complètement déboussolé l'armée malienne. Ainsi commence l’insurrection armée du peuple Touareg qui va perduré entre coupé par des cesser le feu et la signature de pactes.
Avec la démocratisation du Mali en 1992, un pacte national de paix est signé. "Il est devenu le document de fin de rébellion. C'était un très bon pacte . L'accord prévoit d'octroyer au Nord un statut administratif et politique particulier, avec une très large autonomie. Les combattants touareg sont également invités à rejoindre les rangs de l'armée, de la police et des douanes. Des mesures qui répondent aux revendications des hommes bleus, comme sont surnommés les Touareg. C'était une rébellion d'intégration, ils voulaient devenir des Maliens à part entière. Le pacte ne sera pourtant pas appliqué dans sa totalité.
Malgré une autonomie accrue, la région n'obtient pas le statut particulier prévu par le pacte national. A cette frustration s'ajoutent des investissements toujours faibles et la déception des jeunes qui ne réussissent pas à intégrer l'armée ou la police. En mai 2006, des rebelles touareg s'emparent de Kidal et Ménaka, pour dénoncer les conditions d'application du pacte. De nouveaux accords, reprenant certains points non appliqués du pacte, sont signés à Alger, sous l'égide du gouvernement algérien.
Mais la région est à nouveau déstabilisée à partir de 2007 avec l'arrivée d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et de la drogue. Le trafic de drogue et l'arrivée d'Aqmi replongent la région dans la violence. Avec Aqmi, c'est l'insécurité qui fait son retour dans la zone et provoque le départ des ONG. Le trafic de drogue, lui, a mis la pagailleIl était facile de faire de l'argent. Des fiefs et des milices se sont créés. A Bamako, les autorités maliennes, dont certains membres sont soupçonnés de tremper dans ces trafics, ne réagissent pas.
Les Touareg eux, se radicalisent. "Après la rébellion de 1990, les espoirs qu'elle avait suscités, surtout en termes de développement, se sont peu à peu évanouis, ce qui a entraîné une radicalisation pour l'indépendance. A cela s'ajoute le racisme qui subsiste entre les deux communautés. "Pour de nombreuses personnes, les gens sont vite catalogués au faciès. Les "peaux rouges", Maures ou Touareg à la peau plus pâle, sont assimilés à des rebelles", raconte le chercheur.
Les maladresses du gouvernement malien, qui construit de nouvelles casernes, et le retour, avec armes et bagages, des Touareg de Libye après la chute de Kadhafi vont achever de mettre le feu aux poudres. Le 17 janvier dernier, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad attaque l'armée malienne à Ménaka.
b. Causes Immédiate du conflit.
La première cause immédiate du conflit est la répression du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad.En effet, Le 1er novembre 2010, il y a eu la naissance d'une association politique, le Mouvement National de l'Azawad qui regroupait de jeunes ressortissants du Nord Mali. Ces jeunes voulaient se battre sur le terrain démocratique, mais ils ont subi la répression des services secrets maliens. De ce fait, retraçant l’histoire de cette partie du pays, nous nous rendons compte des différentes répression sanguinaires de ce genre de mouvements dans les années 90s, cela les a mené à recourir aux armes.
Aussi, l4arriv2e d4al6qaeda au Maghreb Islamique n’a fait qu’envenimer la situation. En effet, ce mouvement, qui se retrouve dans de nombreux pays islamistes du Maghreb, a profité de la situation d’instabilité pour mettre leurs intérêts idéologique enjeu dans ce conflit. Avec la présence faible, mais ressentit de l’Ansar Dine, l’Aqmi, s4est vu une opportunit2 d4expansion pour l4application DE la Charia dans tout le Mali. La présence de ces deux groupes, tout deux armés, a fait empiré la situation d’instabilité politique de la partie Septentrional du Mali, donnant ainsi un deuxième front à l’armée Malienne sur lequel lutter.
Ce qui mit le feu au poudre donc, fut le putsch du 22 Mars. En effet, le Président Malien Ahmadou Toumani Touré, qui a fait preuve de beaucoup de laxisme dans la résolution de ce problème dans le Nord été destituer par un groupe de militaires rebelles. Ces rebelles justifient leurs action par l’incompétence du gouvernement à faire face à ce problème et ce sont alors décider d’y mettre un terme. C’est en profitant de ce Putsch que les militants Touaregs ont pu capturé trois villes principales du Nord, dont, Tombouctou, Gao et Kidal. Pour avoir donc, une meilleure capacité de résistance, le MNLA et L’Ansar Dine, appuyé par l’Aqmi, on créer une coalition dans le Nord. Malheureusement ,la divergence de leur interets a emmener à ce qu’il y ai mésentente entre ces deux partie et finalement un e possession total de Tombouctou par l’Ansar Dine. Ceci a donc emmener à une situation de chaos total dans le pays.



II) PARTIES EN CONFLITS ET LEURS INTERETS
Il sera question dans cette partie, de mettre sur pied et de présenter, les différents acteurs présents dans le conflit malien, en spécifiant leurs intérêts et buts.
A.     LES ACTEURS
Dans cette première partie, nous présenterons de manière succincte  et croissante, les différents acteurs et intervenants du conflit malien ; et ce selon leur ordre d’intervention ou d’implication dans le conflit. Nous soutenons l’avis du secrétaire M. Rhissa Boula, conseiller spécial du Président de la République du Niger quand il dit dans une interview[2] que : « Dans la crise malienne, nous l’avons dit, il y a trop d’acteurs insaisissables. » ! Mais nous nous efforcerons dans la mesure du possible à en présenter quelques uns.
1.      Les Principaux  Acteurs
Les principaux acteurs représentent ceux là qui sont ou tournent autour de l’origine du conflit. C’est pourquoi, nous avons donc recensés trois (3) principaux acteurs, à savoir : le MNLA, Les mouvements islamiques : Ançar Dine, AQMI(Al-Qaeda au Maghreb Islamique), Mujao et Boko Haram, comme principaux opposants ou dirigeants de la rébellion ; et l’armée malienne comme principal défendant. Car la rébellion est menée directement à l’endroit des responsables de la nation malienne, donc le gouvernement.
a.       Acteurs De La Rébellion(les Insurgés)
Les principaux acteurs enregistrés, sont au nombre de deux : le MNLA et les mouvements islamiques.
-          Le Mouvement National De Libération De L’Azawad (MNLA)
Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le plus important groupe de la rébellion Touareg, est un groupe politique et militaire indépendantiste créé le 16 octobre 2011 par la fusion du Mouvement national de l'Azawad (MNA), constitué de jeunes intellectuels et de militants politiques, avec les guérilleros de l'ex-Alliance Touareg Niger-Mali (ATNM) d’Ibrahim Ag Bahanga, leader des rébellions Touaregs de 2006 à 2009, décédé dans un accident de voiture le 26 août 2011. Des Touaregs qui ont fui le Mali après les rébellions des années 1990 et s’étaient engagés dans l’armée libyenne sous le régime de Mouammar Kadhafi et qui ont regagné le Mali à sa chute ont rejoint le MNLA[3].
-          Les mouvements islamiques : Ançar Dine, AQMI, Mujao et Boko Haram
Le 11 Mars, l’Agence France-Presse annonce que selon plusieurs sources concordantes, « un mouvement islamiste dénommé « Ançar Dine », créé par une ancienne figure des rébellions Touarègues maliennes des années 90, Iyad ag Ghali, combat auprès des rebelles touaregs contre l’armée malienne dans le nord-est du Mali ». Vu la présence du groupe islamiste Ansar Dine et l’instabilité politique qui reignait dans la region,il n’a pas été difficiile pour les membres de l’Aqmi, de s’installer dans l’Azawad et d’essayer d’y satisfaire leur intérets. Ils se sont donc empréssé de lutter au coté de l’Ansar Dine pour faire du Mali un Etat Islamiste.Des combattants d’Aqmi de la cellule dirigée par Abdelkrim Taleb, sont actifs au sein d’Ançar Dine[4].
-          La fusion des deux groupes
Le 26 mai 2012, après trois semaines de négociations à Gao, le MNLA annonce sa fusion avec le groupe islamiste Ançar dine. À Gao et Tombouctou, le 25 mai au soir de la signature, l'accord a été accueilli par des tirs en l'air. Ainsi MNLA et Ançar Dine mettent leurs forces en commun pour former le Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad.[5] « Le mouvement Ansar Dine et le MNLA proclament leur autodissolution dans l'Azawad. Les deux mouvements créent le Conseil transitoire de l'État islamique de l'Azawad », selon le protocole d'accord entre le mouvement indépendantiste et le groupe islamique[6]. Cependant, le 29 mai 2012, le MNLA exprime son désaccord, le document final ayant été modifié après la signature. Le différend porte notamment sur l'ajout à l'insu du MNLA de l'application de la « charia » dans le nouvel Azawad[7]. Comme quoi il faut être très prudent en affaire.

b.      Le Gouvernement Malien 
L'armée malienne a installé son quartier général à Gao. Le général Poudiougou, chef d'État-major général des armées, installé à Bamako coordonne la lutte contre la rébellion. Fidèle du président Amadou Toumani Touré, il connaît bien la région de Kidal pour y avoir été en poste. Les généraux Kalifa Keïta, chef d'état-major de l'armée de terre, et Wali Sissoko, adjoint au chef d'état-major de l'armée de l'air sont sur place à Gao, ainsi que les colonels-majors El Hadj Gamou, Touareg de la tribu Imghad qui a été commandant de la région militaire de Gao et Mohamed Ould Meidou, Maure, ancien commandant de la région militaire de Mopti. Ce sont eux qui sont chargés de répondre aux attaques des rebelles et de veiller à la sécurité nationale en ce temps de crise. Pour ce faire ils disposent de l’aide des puissances étrangères et extérieures pour assurer cette tâche là.

2.      LES ACTEURS SECONDAIRES
Les acteurs secondaires ici, représentent ceux là qui ont intervenu ou interviennent au second rang dans le conflit. Soit pour l’étendre davantage, soit pour l’anéantir à jamais. C’est de ce nombre qu’est :
Les représentants de l'Onu, de l'Union Africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont donc "reconnu la nécessité de mobiliser tous les moyens appropriés, y compris militaires", pour aider l'Etat malien à restructurer son armée et "appuyer les efforts visant à restaurer dans les plus brefs délais possibles son autorité sur le nord du pays".  Il s'agit aussi, selon le communiqué, de l'aider à "combattre les groupes terroristes", "criminels" ou autres "dont l'action remet en cause la stabilité et la sécurité du Mali et de la région".

Sur le plan strictement juridique, une saisine du Conseil de sécurité de l'Onu devrait être effectuée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA. L'arrivée des premiers soldats africains sur place prendrait ensuite plusieurs semaines, voire mois[8].
-          Reste du monde
Dans une déclaration lue par son porte-parole, Vitoria Nuland, le département d’État américain condamne « les attaques perpétrées par des groupes armés contre un certain nombre de villes du nord. Ces actions entreprises par des groupes qui prétendent défendre les droits des Maliens menacent plutôt le bien-être de tous les citoyens maliens » et appelle à une reprise du dialogue. Le département américain condamne également « les attaques de représailles apparentes contre les membres des groupes ethniques liés à la situation au nord »[9]. Mary Beth Leonard, ambassadrice américaine au Mali, annonçant le 10 février le report des manœuvres antiterroristes « Flintlock 2012 » que les États-Unis comptaient organisées avec les pays de la région en affirme que « la participation du Mali aux manœuvres Flintlock 2012 est essentielle à leur réussite et (que) nous comprenons son besoin de concentrer les efforts nécessaires à la préservation de sa sécurité »[10].
-          France
Elle ne peut pas intervenir militairement à l’heure actuelle pour plusieurs raisons: la situation est très confuse. Elle ne peut mettre en danger en péril la vie de ses six ressortissants détenus en otage par l’Aqmi, Les pays voisins du Mali ne veulent une intervention française, ses intérêts dans la région lui compliquent les démarches à prendre. Mais elle peut appuyer une résolution de l’Onu ou les initiatives de la Cédéao et soutenir l’intervention d’une force militaire africaine[11]. Elle se contente juste de donner des ultimatums comme ses confrères, pour un appel à la paix au mali.
Et, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères déclare le 7 février 2012 lors d'une intervention devant les sénateurs français que « la rébellion touarègue a remporté récemment d’importants succès militaires au nord du fleuve Niger. Quels qu’en soient les motifs, nous considérons ce recours à la force inacceptable dans une démocratie comme le Mali. Un cessez-le-feu immédiat est impératif », ajoutant « il importe de traiter la question touarègue au fond, ce qui suppose un dialogue entre Bamako et toutes les parties concernées. J’en ai fait part au président Touré. Je salue, en cet instant, son sens de l’unité nationale, qu’il a manifesté dans un discours récent, et je suis confiant dans la capacité du peuple malien à préserver son modèle démocratique »[12]. Puis suit le président: Le chef de l'Etat a qualifié de "scandale" la "destitution" du président d'Amadou Toumani Touré. Soulignant que la France était "extrêmement préoccupée par la situation sécuritaire", Nicolas Sarkozy a néanmoins réaffirmé que la France n'entendait pas intervenir militairement. "Ce sont des pays indépendants, la France ne peut envisager quelque intervention que cela soit sans que les puissances de la région n'aient essayé avant d'apaiser les choses et sans que les Nations unies n'aient été saisies", a-t-il dit.
Dans une interview à Radio France internationale le 13 février,
Henri de Raincourt, ministre français de la coopération déclare que la «  France considère qu’il n’y aura pas de solution militaire, en tout cas immédiate, et que par conséquent ce qui est important c’est que les hostilités cessent le plus rapidement possible » tout en réaffirmant que « l’unité et l’intégrité territoriale du Mali doivent être préservées »[13]. Et, Alain Juppé s'est rendu le 16 février à Bamako pour rencontrer le président malien Amadou Toumani Touré. Il a réaffirmé la nécessité d'un dialogue inter-malien pour sortir de la crise[14],[15]. Il a par ailleurs rendu hommage à "l'engagement ô combien patriotique" de la junte qui avait pris le pouvoir à Bamako le 22 mars, et qui se retire en vertu d'un accord avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Le chef de l'ex-junte, le capitaine Amadou Sanogo, en uniforme, a assisté à la prestation de serment du président de transition, présent comme lui sur une estrade aux couleurs vert-jaune-rouge du drapeau malien.
3.      Les Acteurs Tertiaires
Ici nous mettrons en exergue les différents protagonistes ayant réagis dans la gestion du conflit. Et même sous forme de négociateurs ou de médiateurs :
-          Le Mouvement National Des Femmes Pour La Sauvegarde De La Paix Et De L’unite Nationale Au Mali
"Le Mouvement National des Femmes pour la Sauvegarde de la Paix et de l’Unité Nationale "’est une organisation qui a été créée à partir du conflit Touareg déclenché dans le Nord du Mali en juin 1990 par des groupes rebelles. Il y a eu plusieurs attaques, des représailles entre l’armée et les mouvements de la rébellion, des morts... En 1991, nous avons participé à la conférence nationale du Mali. C’est là que nous avons pris conscience des enjeux politiques, sociaux, économiques et militaires de ce conflit et nous avons décidé de mobiliser les femmes parce qu’initialement nous sommes toutes ressortissantes du Nord, de la zone dans laquelle le conflit est né. Nous avons organisé une conférence-débat entre les femmes au cours de laquelle nous avons émis le voeu d’organiser une réflexion sur le conflit du Nord.

-          CEDEAO
Les chefs d’États de la Cédéao réunis à Abidjan (Côte d'Ivoire) le 28 mars décident, après avoir suspendu le Mali de l’organisation afin de sanctionner les putschistes, de condamner une nouvelle fois les attaques du MNLA et précise que si elles se poursuivent, « la conférence prendra toutes les mesures nécessaires pour mettre fin à la rébellion et veillera à préserver l’intégrité territoriale du Mali, y compris l’utilisation de la force ». Les chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) réunis à Abuja (Nigeria) les 16 et 17 février 2012 expriment « leurs profondes préoccupations face à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire dans la région du Sahel, notamment au Mali et au Niger », condamnent la rébellion du MNLA et apportent leur « appui sans réserve aux efforts déployés par le Mali pour défendre son intégrité territoriale »[16].
-          Union africaine
Jean Ping, président de la commission de l'Union africaine condamne le 18 janvier 2012 « avec la plus grande fermeté » ces attaques et assure « le plein soutien de l'Union africaine aux efforts du gouvernement malien, ainsi qu'aux mesures prises par lui, pour faire face à la situation et restaurer immédiatement la paix et la sécurité dans les zones concernées »[17].
Boni Yayi, président du Bénin et président de l'Union africaine depuis le 30 janvier 2012 déclare à Radio France internationale le 21 février 2012 que la crise du Nord-Mali est « une conséquence de ce qui s’est passé en Libye. Mais avec des effets collatéraux vers des pays comme le Burkina, qui aujourd’hui a reçu plus de 10 000 réfugiés ; la République du Niger, plus de 23 000 réfugiés ! Avec des conséquences dramatiques sur le plan alimentaire »[18].
-          Pays voisins
Abdelkader Messahel, ministre algérien délégué aux Affaires maghrébines et africaines, condamne le 24 janvier 2012 le recours à la violence pour porter des revendications même légitimes.
Le président du Burkina Faso Blaise Campaoré, après s’être entretenu avec le président malien Amadou Toumani Touré à l’occasion d’une conférence régionale sur l’éducation déclare le 16 février souhaiter « une dynamique de dialogue inclusive » afin que « le gouvernement malien et les parties qui ont des contestations à faire puissent s'asseoir et en parler ». Pour Djibrill Bassolé, ministre burkinabé des affaires étrangères qui a confirmé dans un entretien à Jeune Afrique le 27 février la disponibilité du président Blaise Compaoré à aider le Mali, il est nécessaire pour résoudre la crise d'avoir « une approche globale, qui implique l'ensemble des pays concernés par cette rébellion, les organisations régionales et la communauté internationale. Il faut prendre aussi en compte la nature des problèmes à résoudre : la précarité des conditions de vie des populations, le chômage, l'insécurité et les prises d'otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique [Aqmi], sans compter la circulation d'armes et de drogue. Aucun accord de paix ne sera durable s'il n'est pas soutenu par un programme de développement socioéconomique »[19].
Le 14 février, le président nigérien Mahamadou Issoufou se déclare préoccupé par la situation au Mali, notamment l’afflux de réfugié sur le territoire nigérien. Selon lui, la crise est liée à la défaite de Mouammar Kadhafi qui « a catalysé les velléités de rébellion et d'indépendance, ou au moins d'autonomie, de l'Azawad »[20]. Il lance un appel aux rebelles en déclarant à Radio France internationale « les rébellions peuvent se justifier sous une dictature, mais quand la démocratie s’implante, se renforce, au Niger ou au Mali, personne ne doit prendre les armes, surtout quand on prend le cas du Mali. C’est dans quelques mois que le peuple malien va être consulté pour l’élection présidentielle. Il n’y a par conséquent pas de raison pour qu’une fraction du peuple malien prenne les armes. C’est pour cela que je profite de l’occasion pour lancer un appel aux compatriotes maliens de retrouver leur unité, et je lance un appel à ceux qui ont pris les armes de réfléchir. Le Mali n’a pas besoin de vivre une pareille situation avec tous les malheurs que l’on voit. Nos pays ont besoin de se consacrer au développement économique et social ».
-          Nations Unies
Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies, le 08 février, préoccupé « par les combats en cours entre des groupes rebelles touaregs et les forces gouvernementales au nord du Mali » et inquiet « de l’ampleur des conséquences humanitaires de la crise, affectant notamment des victimes civiles innocentes, des milliers de personnes déplacées et de nombreuses autres personnes contraintes de trouver refuge dans les pays voisins, contribuant ainsi à aggraver une situation humanitaire déjà très critique dans la région du Sahel », condamne « l’usage de la violence à des fins politiques » et demande aux groupes rebelles de « cesser immédiatement leurs attaques et à entamer un dialogue avec le Gouvernement du Mali pour résoudre leurs griefs ».
Saïd Djinnit, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l'Ouest, déclare que « les Nations unies soutiennent les efforts en cours visant à créer les conditions pour un dialogue entre les parties » et appelle à une « cessation des hostilités pour permettre d'apporter une assistance humanitaire aux personnes déplacées au Mali et aux personnes réfugiées dans tous les pays voisins ».
L’ONU par le biais de son conseil de sécurité, ordonne aux rebelles de déposer les armes et de rétablir le gouvernement en place dans les plus brefs délais.


-          Union Européenne
Pour l'Union européenne, Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, demande « instamment toutes les parties au conflit à cesser sans délai les hostilités, et à s'engager dans un dialogue sans exclusive ». Elle salue l'appel à l'unité nationale lancé par le président Amadou Toumani Touré et souligne « son attachement à la stabilité et à l'intégrité territoriale du Mali, ainsi qu’à la paix, à la démocratie, et à la stabilité de la région »[21].

B.     LEURS INTERETS ET BUTS
Quels intérêts ces acteurs recherchent ils ? Qu’est ce qui motive leurs actions ? Il faut tout d'abord comprendre, que politiquement et idéologiquement, les enjeux sont différents pour chaque acteur.
1.      L’Autodetermination du Nord (L’Azawad)
Le MNLA revendique l'autodétermination et l'indépendance de l'Azawad qui correspond aux trois régions maliennes de Kidal, Tombouctou et Gao. Le gouvernement malien refuse ces revendications, défendant l'intégrité du territoire malien. Les deux mouvements annoncent être parvenus à un accord pour déclarer l'Azawad État indépendant. Ils doivent par ailleurs constituer une armée commune chargée de sécuriser le territoire pour le peuple de l'Azawad « dans toute sa diversité ». L'éventuelle soumission des peuples de l'Azawad à l'application de la charia sera incertaine, et si oui dans quels termes juridiques, politiques et sociaux, dans le cadre d'un État déclaré islamique désormais, et non plus laïc. Les touaregs exigent l'indépendance, ou du moins l'autonomie, de l'Azawad. Leurs revendications sont donc essentiellement nationalistes.
Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA déclare que l’objectif est de « se libérer du colonialisme malien » sur le territoire de l’Azawad qui correspond à trois régions administratives maliennes, celles de Tombouctou, de Gao et de Kidal[22]. Le 21 février, Dans une interview à Jeune Afrique, Mahmoud Ag Aghaly, président du bureau politique du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) déclare que « les populations du nord et du sud du Mali sont trop différentes pour composer un État ensemble, comme le Mali et le Sénégal n'étaient pas faits pour être un seul pays. C'est pour ça que nous en appelons à la communauté internationale, afin qu'ils convainquent le Mali de nous donner notre indépendance »[23].
Dans une interview au journal algérien El Watan, Mossa Ag Atter, chargé de la communication au bureau politique du MNLA, affirme que le « le MNLA n’est pas une rébellion, ni un groupe armé. C’est un mouvement révolutionnaire qui œuvre pour la libération des régions nord du Mali, que nous appelons Azawad. Le mouvement revendique le droit d’autogestion, le droit politique et le droit aux populations autochtones vivant sur ce territoire de décider pour elles-mêmes et par elles-mêmes. Aujourd’hui, suite à toutes les frustrations et toutes les déceptions nées des relations malsaines avec le Mali depuis des années, il est impératif de devenir indépendants et de s’octroyer le droit de s’autogérer ». Il indique également que « le MNLA ne reconnaît aucun accord. La revendication est claire et aucun de ces accords ne prend en considération la libération de l’Azawad. De ce fait, nous ne prendrons pas part à ces accords caducs qui ne servent que les intérêts de l’Etat malien. De toute façon, ils n’ont jamais été respectés et, dans ces circonstances, ils ne représentent que l’ombre d’eux-mêmes »[24]
2.      Ramener La Paix Au Mali
Désir Kadre Ouedraogo, président de la Commission de la CEDEAO, annonce dans un communiqué, le 19 mars que « La CEDEAO envisage, dans les prochains jours, de lancer un processus de médiation au Mali, dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu général, qui vise à regrouper toutes les parties prenantes autour de la table des négociations pour parvenir à une solution pacifique à la crise » tout en confirmant son soutien au gouvernement malien pour « préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale et à pérenniser l'ordre constitutionnel dans le pays ».  Le président burkinabé Blaise Compaoré est nommé médiateur de la crise malienne avec pour mission « d’établir des contacts avec toutes les parties concernées en vue de les engager dans un dialogue fructueux pour le rétablissement de la paix dans le pays ».
 "La principale cause des conflits est la pauvreté et le manque de développement. Nos nomades ont perdu tout ce qu’ils avaient. Beaucoup sont morts avec leur troupeau, il y en a qui se sont déplacés, d’autres qui ont changé de mode de vie. Tout cela amène des conflits internes. Entre nous, nomades et sédentaires du Nord Mali, de mémoire d’homme, nous n’avons pas eu un conflit pareil. Nous sommes tous parents. Ils savent où se trouvent nos champs et nous savons où se trouvent leurs prairies. La grande sécheresse a perturbé notre mode de vie et notre mode de pensée, mais le mouvement a eu la présence d’esprit que les hommes se rencontrent. Nous sommes des populations de communication orale. Nous finissons toujours par parler autour d’une tente et c’est ce que les femmes ont fait pour sensibiliser, communiquer, éduquer et faire appel à d’autres femmes, car les femmes sont plus sensibles à ces problèmes. Comme on dit chez nous "la femme étant assise, voit mieux les problèmes que les hommes arrêtés avec leur fusil à main "[25].
- La Coopération suisse nous a aidées à démarrer. Nous étions les mains nues, sans moyens et nous nous accrochions à toutes les occasions pour aller dans le Nord sensibiliser nos populations, nos parents et nos frères qui ont pris les armes. Nous avons pris des contacts avec l’armée, les mouvements rebelles, la population en tant que telle, les rebelles qui étaient dispersés dans d’autres pays comme en Algérie. Nous nous sommes basées sur nos valeurs positives de coexistence pacifique, certaines valeurs qui lient les différentes communautés pour développer des messages de sensibilisation auprès des différents acteurs afin d’apaiser l’élan de violence, pour amener plus de tolérance et plus de solidarité.
Depuis la conférence de la Baule et la chute du mur de Berlin, on se rend compte que les conflits sont de plus en plus internes la plupart du temps. Les raisons fondamentales sont liées aux processus de démocratisation qui sont lents, l’injustice, le manque de liberté, qui sont des facteurs importants des conflits au niveau interne. Le problème de l’alternance se pose le plus souvent. Les gens une fois au pouvoir, ne veulent plus partir ou bien ils font tout pour pérenniser leur action au niveau du pouvoir parce qu’être au pouvoir est devenu un gagne-pain pour un certain nombre de leaders. Il y a un autre facteur : à un moment donné chaque groupe ethnique a dirigé les destinées de ces régions : les Touaregs, les Songhaïs. Donc chaque groupe ethnique connaît les forces, les faiblesses et les limites des uns et des autres. A partir de cette connaissance, ces normes ont été développées, mais nous évitons quand même les conflits, car l’esprit est de mettre toujours l’accent sur les valeurs positives qui nous ont unis et nous développons des actions pour renforcer cette coexistence pacifique.
Un  autre partie en conflit qui voudrait concourir à la restoration de la paix est la junte militaire dirigé par le Capitaine Sanogo. En effet, le coupe d’Etat perpetrer par ce groupe de militaires et du au laxisme poussé du Président Amadou Toumani Touré, qui a été incapable de faire face à ce probleme avant qu’il ne dégenèr.Les intentions de cette junte est de redonner le pouvoir au peuple malien, mais après avoir assainir la situation politique du pays, surtout dans sa partie septentrional .

3.      Le mouvement islamique appelle à l'application de la charia sur toute l’étendue du Térritoire Malien[26].
Le mouvement Ançar dine de l'ancien combattant touareg Iyad ag Ghali défend lui l'instauration d'une république islamique avec l'application de la Charia. Ançar dine est allié avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Des responsables du groupe terroriste pratiquant les enlèvements d’Occidentaux ont été invités par Iyad ag Ghali à Gao. Deux autres mouvements intégristes sont présents dans le nord du Mali. Le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe dissident d’AQMI, a revendiqué l’enlèvement des diplomates algériens au consulat de Gao. Le mouvement islamique nigérian Boko Haram est également présent à Gao avec une centaine de combattants. Des éléments se réclamant de l'islam et probablement très influencés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) appellent à l'instauration de la charia sur l'ensemble du pays.  Enfin, il ne faut pas oublier la présence de différentes milices rattachées à des chefs traditionnels qui agissent pour leur propre compte. Si leurs motivations politiques divergent, ces différents acteurs ont en revanche un objectif identique : le contrôle des nombreux trafics, notamment celui  des otages et dernièrement de la cocaïne, qui se déroulent dans la région sahélienne.   Tout ceci est à l'origine d'une situation quasi-médiévale, avec des alliances et des contre-alliances qui se font et se défont rapidement et qui créent une instabilité permanente. Par exemple, il est certain qu'à Tombouctou, les touaregs n'acceptent pas l'application de la charia et le comportement des imams salafistes. D'où de possibles tensions conduisant à de nouvelles alliances.
III) conséquences et possibilités de résolution
A) CONSEQUENCES
Tout d’abord, comme ce qu’a connu les pays du Printemps Arabes, le Mali est entrain de faire face à une crise politique qui risque avoir un très grabd impact sur l’intégrité territoriale et son organisation politique. Ceci à cause des revendications de sececion prôné par le Touareg. Déjà, avec la chute du président de la république, il sera donc difficile de mettre sur pied un autre gouvernement lorsqu’on se rend compte de la présence d’acteur telle que les Touareg, qui veulent leur autonomie, l’Ansar Dine qui veut Islamiser tout le pays et la junte militaire, qui se sent plus à même de régler ce problème.
Aussi, avec les violences qui ce sont intensifier dans le Nord depuis 2007, plusieurs ONG ont quittés le pays. Ainsi, les population de la region ont un accès difficile à l’aide humanitaire. Ceci a bien sur une incidence sur leur santé car ces populations se retrouvent sans eau ni nourriture. La crise alimentaire qui sévit dans la région n'arrange rien. Cette dernière risque d'ailleurs de s'aggraver puisqu'il est très difficile d'organiser des distributions alimentaires dans un pays en guerre civile ou livré aux différents chefs.
Les pays voisins du Mali, risquent avoir les mêmes problèmes  que le Mali, notamment la fragilité politique et pauvreté. Plus globalement, le risque de déstabilisation s'étend de la Somalie jusqu'à la côte Atlantique. En effet, la création de l’Etat de l’Azawad pourrait encourager les Touarègues des pays voisins du Mali de quitter le pays d’origines pour se retrouver dans cet Etat .Ceci risquerait créer une instabilité politique qui pourrait vouer ces pays à une désintégration total.
Aussi, l'islam africain, tolérant et ouvert, est moins traditionnel que celui du Maghreb ou du Machrek. L'animisme conservant également une grande influence au Mali, il y aurait beaucoup de réticences, voire de résistance, face aux velléités des salafistes. Alors, l’implémentation de la Charia dans la totalité du Mali pourrait mener à un conflit civil dans le pays du aux réticences des Laïques ou chrétiens.

B) POSSIBILITES DE RESOLUTIONS
   1)Facteurs Internes
les facteurs internes qui pourraient conduire a la résorption du conflit Malien sont de plusieurs ordres : le Nord du mali occupant environ les ¾ du territoire malien, ce conflit ne peut être résolu sans la prise en considération des véritables revendications des populations de ces zones qui sont principalement les touaregs et les maures, occupant à eux seuls des pays tels le Niger, la Mauritanie, la Lybie … avec la naissance du MNLA qui revendique une céssétion du territoire malien qui a toujours été calmé par des répressions militaires . Ces événements découlent d'une histoire de conflit quasi ininterrompu entre touaregs et Etat malien. Appartenant à l'ensemble ethnolinguistique amazigh (berbère), les touaregs (qui se nomment eux-mêmes "Kel Tamasheq") occupent la zone saharienne, où ils vivent traditionnellement d'élevage et de commerce. Dès 1958, le Mouvement populaire de l'Azawad (MPA), basé à Kidal, réclame la constitution d'un Etat touareg. En 1963, soit trois ans après l'indépendance du Mali sur un modèle unitariste jacobin, éclate la première rébellion touareg, durement réprimée par l'Etat. Suivent les sécheresses des années 70 et les camps de réfugiés en Algérie  et en Libye , où de jeunes touaregs sont entraînés et enrôlés par l'armée. Aguerris, certains d'entre eux  déclenchent une insurrection en 1990, qui débouche sur la signature des accords de Tamanrasset (1991) et du Pacte national de 1992. En 2006, une seconde rébellion force l'Etat malien à de nouvelles négociations avec les touaregs, lesquelles aboutiront à l'accord d'Alger du 4 juillet 2006. Avec la forte resurgence du conflit en 2010 il faut souligner l’entrée fracassante d’AQMI (al qaeda au maghreb islamique) dans le conflit ; ainsi le Mali payerait la non résolution du problème Aqmi qui débouche sur le dernier coup d’état du capitaine amadou Sanogo et ses sbires qui n’a pas aidé la crise. Dans le nord du pays, la reprise des affrontements pourrait déboucher sur une nouvelle crise humanitaire et à la fuite de populations civiles vers les pays voisins. Faisant planer le spectre d'affrontements internes à la région, des milices pro-gouvernementales y ont pignon sur rue : les Maures du colonel Ould Meidou, les touaregs du colonel Ag Gamou ainsi que les Songhaï de l'ex-Ganda Koy (milice ouvertement raciste qui sema la terreur dans les années 1990, se livrant notamment à des pogroms de touaregs et de Maures).
    les éléments internes qui pourraient donc aider à résoudre ce conflit se trouveraient au tout premier plan dans la recherche d’une transcendance qui mettre sur la table l’ensemble des acteurs internes au conflits , c'est-à-dire les acteurs principaux. Avec la vasteté du territoire désertique entre ces pays et occupé par l’ensemble des peuples communément appelé « touaregs », le manque d’infrastructures se trouvant sur cette partie du territoire pourrait être une des causes de la guerre mais aussi un des points de friction sur lesquels pourrait reposer une issue à la résolution interne du conflit. Accéder  a la demande du MLNA de partition du territoire n’arrangerait surement pas le problème , il faudrait au préalable repousser les acteurs terroristes (Aqmi) qui ont vu en ce désert une base arrière dans leurs velléités destructrices et qu’ils font en créant une diversion dans le conflit touareg tout en les aidant a demander une partition ou ils pourront certainement avec une certaine autorité gouverner et ainsi créer le chaos dans toute la région et ainsi toucher surement le Monde.
2) Les Facteurs Externes
   A la suite de la résurgence du conflit au mali, L’UEMOA (union des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a fortement joué un rôle des plus menaçants. En effet a la suite du coup d’état du capitaine sanogo une forte mission de l’uemoa conduite de main de fer par le très discuté Pr Ouattara  a effectué une visite dans la capitale Bamako qui a été éconduite sans commune mesure , ce qui a fait dire qu’une mission militarisée serait préparée pour une expédition punitive dans le territoire malien. ainsi nous remarquons donc la multitude d’acteurs a cerner dans ce conflit qui regroupe des acteurs différents en fonction que l’on se trouve au nord ou au Sud. l’article 3(d) du protocole sur la prévention des confflits, du management, la résolution , le maintien de la paix, et la sécurité élaborée en 1999 par l’uemoa a exprèssement proclamé l’engagement de renforcer les rapports de cooperation sur ces sujets entre les états de l’uemoa ; ce protocole donne pas la possibilté à l’institution d’intervenir militairement dans ses Etats dans le but de prévenir et de découdre avec les conflits
    Nous pouvons egalement recenser au sein de ce conflit la présence de nombreux autres acteurs importants et mondiaux tels que l’union Africaine ,l’Union Européenne ou les Nations Unies. ici , en effet , nous pouvons dénoter  un problème financier qui fait que des accords tels que ceux d’Alger n’ont pas pu etre respecté pour de multiples raisons. entre autres , nous allons citer le problème entre l’algerie au sud et le nord du mali a propos du petrole qui amene donc un probleme veritable qui doit etre resolu entre plusieurs Etats et donc des organismes internationaux. ainsi dans cet ordre d’idées a la suite des propositions de la Cedeao pour l’envoi d’une force d’interposition dans ce conflit, il est demander aux nations unies le vote d’une resolution qui donnerait les pleins pouvoirs (financiers et logistiques ) afin de mettre un terme a la guerre.


CONCLUSION

  Le cas du Mali met en évidence l’aspect transfrontalier des conflits et les impacts sur les autres pays de la région .Après les differentes revolutions du printemps arabe qui n’ont certes pas abouti a une cessetion dans les pays , on se rend compte qu’il existait une certaine latence dans d’autres tels que ceux du désert sahelien , et , qui s’averent meme plus violents et plus determinés que ceux des pays arabes. Tandis que les rébellions précédentes n'ont jamais officiellement franchi le pas du séparatisme, pour la première fois le MNLA demande explicitement l'autodétermination de l'Azawad et une potentielle indépendance. Les cadres du MNLA ne parlent d'ailleurs plus de rébellion mais de "mouvement révolutionnaire".  Ce pays compte en effet 7 frontières extrêmement poreuses ; les salafistes et les trafiquants de tout genre utilisent le Mali comme base arrière. Le conflit en Côte d’Ivoire a eu un impact sur le Sud du pays. Le Mali est aujourd’hui au centre du trafic du Sud et du Nord. C’est un point de rencontre. D’où la nécessité,  de concevoir au niveau de la CEDEAO et de tous les acteurs de la paix de la région des outils régionaux pertinents de prévention des crises, de maintien de la paix et de bonne gestion des situations post-conflit. la question qui se pose est celle de savoir quel role et vers quoi l’Afrique tend a l’heure du « globalization » et du nouvel ordre ordre mondial qui voudraient que tous les pays s’uniseent et surtout les pays africains afin d’occuper une place preponderante et un role primordial dans cet espace monde.

BIBLIOGRAPHIE
http://www.tamtaminfo.com/index.php/interviews/7558-conflit-au-nord-mali-moussa-ag-assarid--q-cette-fois-cest-lindependance-ou-rien-q
-           Encyclopédie wikipédia
-          Site de TF1/LCI
-          SlateAfrique.fr
       - Annette Lohmann,Who Owns the Sahara? Old Conflicts, New Menaces: Mali and the
between the Tuareg, Al Qaida and Organized Crime Central Sahara.
     - Crise économique et sociale au Nord Mali, Louis Marie Yinda Yinda.



[1] ocrs : organisation coloniale de la région du Sahel
[2] Nigerdepeches.com et l’hebdomadaire “Le Républicain/Niger”
[3] Yidir Plantade, « Dans le nord du Mali, les Touaregs du MNLA lancent un nouveau défi armé à l' État », lemonde.fr, 25 janvier 2012
[5] RFI, 27 mai 2012 au matin
[8] TF1/LCI, Mali : l'Union africaine préconise une intervention militaire, le 08 juin 2012 à 10h41, mis à jour le 08 juin 2012 à 10h57
[9] Vitoria Nuland, « Déclaration du département d’État sur la situation au nord Mali », 2 février 2012 ; En anglais : Vitoria Nuland, « Statement on the Situation in the North of Mali », US Department of state, 2 février 2012
[10] Reuters, « Mali: L'armée dit passer à l'offensive contre les rebelles », 20minutes.fr, 10 février 2012
[11] Reportage de MOHAMMED ELOUCHI, Situation confuse, mouvante et alarmante au mali.
[13] Entretien par Christophe Boisbouvier, « Invité Afrique : Henri de Raincourt, ministre français de la Coopération », RFI, 13 février 2012
[15] Baba Ahmed, « Juppé au Mali : "Un dialogue inter-malien est absolument nécessaire" », jeuneafrique.com, 27 février 2012
[17] Afp, « La rébellion touareg ressurgit au Mali », Libération, 19 janvier 2012
[19] Interview par Pascal Airault et Malika Groga-Bada, « /Article/JA2667p034-035.xml0/ Djibrill Bassolé : "Blaise Compaoré est disposé à aider le Mali" », jeuneafrique.com, 27 février 2012
[20] « Mahamadou Issoufou : "La situation au Mali nous préoccupe beaucoup" Entretien avec Mahamadou Issoufou, président du Niger », dans Le Monde, 14 février 2012 [texte intégral]
[22] Yidir Plantade, « Dans le nord du Mali, les Touaregs du MNLA lancent un nouveau défi armé à l' État », lemonde.fr, 25 janvier 2012
[23] Interview par Malika Groga-Bada, « Mahmoud Ag Aghaly (MNLA) : "Donnez nous l'indépendance et ce sera la fin d'Aqmi" au Mali », jeuneafrique.com, 21 février 2012
[24] Mossa AG Atter. Chargé de la communication au bureau politique du MNLA Les Accords d’Alger n’ont jamais été respectés et ne servent que les intérêts de l’État malien, El Watan, 24 février 2012

[25] Une femme du mouvement National des Femmes pour la sauvegarde de la paix et de l’unité nationale au mali, dans un entretien dirigé par Sonia Ben MESSAOUD, intitulé : Entretien avec DJBRILLA, Maiga Mariam, CIMLK (Centre International Martin Luther King)

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