INTRODUCTION:
Blaise Pascal (Clermont 1623 – Paris, 1662)[1]
définissait l’éthique comme : la
vraie morale qui se moque de la morale. Ainsi, pour mieux encadrer les flux
internationaux, les Etats du monde de concert avec les organisations supra
nationales ont décidé d’insérer l’éthique dans le commerce internationale. Dans
cette logique, le jeu du commerce international, entendu comme la manière dont
les acteurs internationaux interprètent leur rôle, va en faveur ou en défaveur
des différents acteurs qui se déploient sur la scène internationale. Vu sous
cet angle, des valeurs éthiques de base font l’objet d’un jeu entre les
nations ; alors, les valeurs éthiques désignent les bases éthiques sur
lesquelles s’oriente l’action individuelle ou collective et qui mesurent la
justesse et son adéquation. Les valeurs fondamentales reposent sur des pré
décisions tirées de l’expérience et de la conception du monde (prémisses), mais
se justifient aussi en l’absence de ces prémisses. Dans cette logique, la
thématique des valeurs en jeu dans le commerce international pose le problème
de la place des valeurs dans le commerce internationale. En outre, quels sont
les usages des valeurs éthiques par les agents du commerce international?
Quelles sont les valeurs éthiques en jeu dans le commerce international ?
Cette problématisation ne manque pas d’intérêt puisqu’elle nous permet non
seulement de présenter les différentes valeurs du commerce international mais
aussi de les passer au vitriole. Dans le cadre de cet exposé, nous analyserons
les différents champs dans lesquels se déploient les différentes valeurs
éthiques en jeu dans le commerce international. Il s’agit principalement des
champs politiques, économiques et sociaux d’une part et des valeurs juridiques,
humaines et écologiques d’autre part.
I.
LES
VALEURS POLITIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES EN JEU DANS LE COMMERCE
INTERNATIONAL
Le jeu gagnant-perdant ou gagnant-gagnant du
commerce international se déploie dans le cadre politique mettant la
souveraineté des Etats en jeu ; économique, avec la compétitivité ou
social via la paix.
A. Domaine politique : la souveraineté des Etats
Les Etats sont des acteurs lorsqu’ils
intègrent des organisations internationales qui promeuvent le libre-échange.
C’est le cas de l’Organisation Mondiale du Commerce qui est une organisation
qui fixe les règles du commerce international. Dans la pratique, sa philosophie
économique est celle du libre-échange. Favorisant ainsi la multiplicité des
firmes multinationales[2].
Souvent, leurs activités franchissent sans contrôle les frontières nationales.
Elles ont une certaine autonomie vis à vis des pays d’origine. C’est le cas
de General Motors (première
transnationale du secondaire) Etats-Unis. Il y a dans le monde
38.000 multinationales (1997), ellescontrôlent 280.000 filiales étrangères.
Le rôle de ces transnationaux est considérable. Les 200 multinationales les plus importantes représentent ¼ de la richesse du monde. Le seul commerce des multinationales représente 2/3 du commerce international.
Le rôle de ces transnationaux est considérable. Les 200 multinationales les plus importantes représentent ¼ de la richesse du monde. Le seul commerce des multinationales représente 2/3 du commerce international.
Cependant, les différentes organisations
transnationales empiètent sur la liberté des Etats. Sur le plan économique, il
y ‘a les enjeux des négociations de tarifs douaniers à l’OMC ; les
pays du tiers monde dénoncent souvent la
mise en place de tarifs qui leurs sont défavorables. Des politiques de
délocalisation qui s’accordent mal avec les politiques économiques et sociales
des Etats. Par certaines de leurs décisions, les firmes transnationales
remettent en cause la souveraineté des Etats.
Un directeur de Colgate-Palmolive en 1989 disait : Il n’y a pas de raison de donner la première place aux intérêts de notre pays. Ainsi, on assiste à des délocalisationsdestinées à utiliser une main d’œuvre bon marché. Mais d’autres s’explique par la nécessité de pénétrer des marchés qui se sont fermés. C’est ainsi que s’explique l’implantation de Toyota en France pour se faire admettre en Europe. Par exemple, la transnationale Danone a décidé de délocaliser certaines productions dans les pays de l’Est. Peugeot a des unités de production au Brésil.
Un directeur de Colgate-Palmolive en 1989 disait : Il n’y a pas de raison de donner la première place aux intérêts de notre pays. Ainsi, on assiste à des délocalisationsdestinées à utiliser une main d’œuvre bon marché. Mais d’autres s’explique par la nécessité de pénétrer des marchés qui se sont fermés. C’est ainsi que s’explique l’implantation de Toyota en France pour se faire admettre en Europe. Par exemple, la transnationale Danone a décidé de délocaliser certaines productions dans les pays de l’Est. Peugeot a des unités de production au Brésil.
Pour aller
plus loin, les frontières nationales deviennent plus perméables à cause du
principe de libre-échange c’est le cas des entreprises chinoises en Afrique.
Dans la même logique, les organisations internationales, intergouvernementales,
finissent par développer leurs propres compétences et à se détacher de la simple volonté propre de leurs composants, les États-membres. C'est notamment le cas de l'Organisation
mondiale du commerce, qui dès sa création en 1994, n'a eu aucun mal à asseoir ses compétences en
matière de commerce international à l'encontre des États, en particulier à l'encontre
des États occidentaux qui se sont vus obligés d'appliquer les règles de
commerce libéralisé (suppression du protectionnisme sous toutes ses formes). En
réaction contre ce phénomène, les États mettent souvent en place des systèmes
de protection qui s'avèrent plus ou moins efficaces. Cependant, de tels
systèmes sont condamnés par l'Organisation
mondiale du Commerce, qui s'évertue à mettre en place un commerce libéralisé, la libre concurrence
étant représentée, dans l'économie libérale, comme ce qui permet d'atteindre le
plus de profits pour tout le monde. En outre, la clause contraignante établie
par l'article XVI-4 (dite
« clause de conformité ») de l'accord instituant l'OMC, qui précise
que
Chaque
membre assurera la conformité de ses lois, réglementations et procédures
administratives avec ses obligations telles qu’elles sont énoncées dans les
accords figurant en annexe,
Entraîne une véritable perte de souveraineté
étatique, puisqu'elle contraint les États à légiférer, et ce de manière
conforme aux règles de l'OMC. Ce système est unique à l'OMC au niveau
international (bien qu'on le retrouve dans le système régional de l'Union
européenne) ; les traités ne pouvaient qu'interdire de légiférer dans un
sens contraire aux obligations définies.
Sous ce
prisme, Les Etats sont des acteurs et des régulateurs du commerce
international ne faisant pas disparaître
l’Etat comme entité politique de base. Seulement, la puissance des autres acteurs
du commerce international remet en cause occasionnellement la souveraineté des
Etats. On remarque alors que ceux-ci dans des contextes de crise en particulier
manifestent encore leur volonté d’intervenir, même dans le domaine économique.
Les contentieux discutés dans le cadre de l’OMC en témoignent.
B. Sur
le plan économique : la compétitivité et le commerce équitable
Au
niveau macroéconomique, la compétitivité
d’une économie nationale est la capacité de son secteur productif à satisfaire
la demande intérieure et étrangère, avec en arrière-plan l’objectif de
permettre une progression du niveau de vie des résidents du pays concerné.
Les
parts de marché d’une économie nationale peuvent également être mesurées (exportations nationales rapportées à un total mondial ou
limité à un groupe de pays comparables) et elles constituent un bon indicateur
de compétitivité.
Mais à moyen-long terme, une baisse des
parts de marché d’un pays ne traduit pas nécessairement un recul de sa compétitivité : ainsi le recul
des parts de marché de pays anciennement industrialisés (Angleterre, France)
paraissait-il inévitable au XXe siècle, avec l’émergence de nouveaux
acteurs : la part de la France dans les exportations mondiales est passée
de 10 % à la fin du XIXe siècle à 5 % aujourd’hui. La compétitivité (d’une entreprise ou
d’une économie nationale) est classiquement désignée de deux façons différentes
selon l’origine des facteurs de cette compétitivité : par les prix ou par
les coûts. La recherche d’une compétitivité par les prix se
réalisera en général par une politique d’économies d’échelle ou encore le
développement du progrès technique visant à réaliser des gains de productivité.
La diminution des coûts de production peut cependant se passer de gains de productivité (baisse du coût du
travail ou baisse du coût des matières premières),
et une compétitivité par les coûts en résulte.
Pour une économie nationale, la qualité des spécialisations à une
certaine date est décisive pour la compétitivité future : la
diversification « marchés » (depuis plus de 10 ans pour les économies
occidentales : Europe de l’Est et Asie) et la diversification
« produits » (on observerait une baisse en gamme des
exportations françaises contrairement aux exportations allemandes) doivent être
pertinentes. Enfin, la sous-évaluation
réelle d’une monnaie nationale offre mécaniquement une meilleure compétitivité par les prix (cas du Yen japonais
pendant toutes les années 1980 et 1990). La compétitivité d’une économie nationale est aussi fonction du
niveau d’imposition, de la qualité de la production
au sens large, du tissu de PME et de la nature des réseaux de transports de
l’économie concernée. La compétitivité soulève le problème de l’égalité du
commerce international.
Le commerce
équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la
transparence et le respect,
dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au
développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en
garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout
particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les
consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser
l’opinion et à mener campagne en faveur
de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel[3].
L’une
des 10 normes du Commerce Equitable d’après WFTO est la promotion du commerce
équitable. Les organisations du Commerce Equitable sensibilisent au Commerce
Equitable et la possibilité d'une meilleure justice dans le monde. Elles
communiquent les informations aux clients concernant l'organisation, les
produits, et les conditions dans lesquelles ils ont été fabriqués. Elles
utilisent des techniques de marketing honnêtes et tendent vers les normes les
plus élevées en matière de qualité de produits et d'emballages.
Les organisations
de Commerce Equitable font du commerce en tenant compte du bien-être social,
économique et environnemental des petits producteurs marginalisés et ne font
pas de profit à leurs dépends. Elles maintiennent des relations durables qui
reposent sur la confiance et le respect mutuel qui contribuent á la promotion
et la croissance du Commerce Equitable. Autant que possible, des
préfinancements sont accordés aux producteurs avant la récolte ou la
production.
C.
Sur
le plan social : la paix
Le
libre-échange rend
interdépendants les pays pour répondre à leurs besoins, via le commerce. Ces
avantages obtenus par le commerce tendent à augmenter ce que les économistes
appellent le coût d’opportunité d’une guerre (ce à quoi on renonce) et donc à
en diminuer la rentabilité. Les guerres deviennent comparativement moins
rentables par rapport à la négociation ou au libre-échange pour augmenter les ressources disponibles au sein
d’un pays.
Le libre-échange
agit d’une autre manière encore sur la paix.
Le libre-échange des biens, des
services, des capitaux, incorporent quelque chose d’essentielle : des idées et
des cultures. Fukuyama avait avancé que deux démocraties libérales ne se font
pas la guerre. En quoi le libre-échange
contribue à cela ? En transmettant des idées, des cultures, de la technologie
qui se manifestent par des aspirations chez les citoyens d’autres pays à
accéder à plus de droits, plus de liberté. Comme le soulignait Johan Norberg
dans Plaidoyer pour la
mondialisation capitaliste : de
jeunes femmes indiennes qui voient à la télévision que les occidentales ne sont
pas confinées au rôle de ménagère envisagent elles-mêmes des carrières en droit
ou en médecine, et devenant les mères de demain, elles participent à la
modernisation des mœurs et engagent leur pays sur la voie de la démocratie. Le
nombre de pays démocratiques n’a cessé d’augmenter depuis les années 50, et le
commerce n’y est sans doute pas pour rien. Les pays les plus despotiques sont
aussi les pays les moins concernés par le commerce international.
Le professeur Pavel Yakovlev revient aussi sur
la veille de la première guerre mondiale, caractérisée par une hausse des flux
commerciaux, qui doivent selon lui être corrélés avec la baisse des coûts de
transport. Et pourtant la France, l’Allemagne et la Russie ont augmenté leurs
barrières commerciales, diminuant leurs indépendances vis-à-vis de l’extérieur
(diminuant le coût d’opportunité de la guerre). Tout ceci se mesure de façon
empirique, les pays les plus paisibles (Irlande, Nouvelle Zélande, les Pays-Bas
par exemple) sont aussi les plus commerçants. A cet effet, Frédéric Bastiat
dira : Si les marchandises ne peuvent traverser les frontières, les
armées le feront. Dans la même logique, Montesquieu lui aussi avait bien
senti tout cela, raison pour laquelle il affirmera que :
L’histoire du commerce est celle de la
communication des peuples (…) Le commerce guérit des préjugés destructeurs ; et
c’est presque une règle générale, que partout où il y a des mœurs douces, il y
a du commerce ; et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces
(…) L’effet naturel du commerce est de porter à la paix[4].
Cependant, le commerce international peut
également provoquer les conflits comme le conflit de la banane. Le conflit
de la banane consiste en un différend politique et économique entre l'Union européenne, qui voulait préserver les producteurs
membres des pays ACP menacés par la libéralisation des normes économiques exigée par l'OMC (Organisation mondiale du commerce), et les États-Unis, partisans du démantèlement de toute
protection économique. En rétorsion des mesures européennes, Washington a
décidé d'imposer des sanctions douanières aux exportations européennes, qui n'ont été levées qu'en
2001. À la veille du lancement du cycle
de Doha
de libéralisation des échanges agricoles, Pascal
Lamy[5], se
félicitait alors d'avoir montré par cet accord que les différents États
impliqués pouvaient gérer des
différends commerciaux de manière professionnelle[6].
II.
LES
VALEUURS JURIDIQUES, HUMANITAIRES ET ECOLOGIQUES DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
Other
ethical values such as justice, liberty (for the jurisdictional domain), human
rights and dignity (humanitarian domain), ecological values (environmental
domain).
A.
The
jurisdictional values
1)
Justice
The trade at the international level is usually bound and defined by
international laws based on international trade. It is clearly seen that the
ethical value of jurisdiction which is justice is far more respected and
supported to prosper at the international level. Thus, those who make sure that
these laws of international trade should be registered and an applied in cases
of disputes between trading partners and others. International institutions
like the W.T.O (World Trade Organization) is in charge of promoting justice in
international trade by applying the rules and regulations in this trade. Thus,
the issue of justice in international trade must be taken seriously because
most international institutions make sure for justice to reign. So doing, the aspects
of justice are greatly valorized such as: the fair of terms of exchange between trading partners, the kind of goods
and services traded, the agents of trade must respect the terms of trade and
also obey to the law of international trade. Different meetings have been held
to resolve out the inequalities usually face in the global trade and so, the
mandate of the Fourth WTO Ministerial Meeting in Doha is precisely that of
giving special attention to the development needs of the poor and the WTO is to
serve this mandate. Thus, on the occasion of this Fifth WTO Ministerial
Conference, which is to be a mid-term review, the Holy See, as an Observer
member, wants to advance some reflections on the institutional links between trade
rules and human development.
But however, this justice is most of the time not
respected by most agents of global trade who disrespect this value because of
profit-making. This idea henceforth, brings an inequality between traders of
the North and the South. Like is the case of the cocoa traders who are usually
exploited at the international level view to the disrespect of terms of
trade that often favours those of
the North, thus, leading to injustice in this type of trade. The value of
justice is not valorized in its proper terms and some multi-national firms used
this non-respect of international laws to gain either a greater market or make
a abundant profits. So as going against the value of justice.
2) Liberty
(freedom)
International trade pulls out the value of freedom.
This international trade gives the possibility to most individuals such as
consumers to have the freedom of choice of commodities. This has given an
opportunity for consumers to consume all sort of commodities be it produced at
the national level and at the foreign level. This freedom is also experience at
the level of producers which make their market a large sphere with a great
demand. The globalization of trade and the injection of some liberal concepts
such as democracy have rather soften international trade. Thus the concept of
free-exchange and commercialization of goods and services at cross the world
has rather given an importance to this value of freedom for all.
But this
freedom usually enjoy, has also limits which shouldn’t be surpass. With the
concept of free-exchange and a liberal economy has excited most multi-national
firms to go over the border of freedom by trading illicit goods and trading
harmful goods and services all in the word of free-exchange, the conditions
used to produce most cosmetics and alimentary stuff are usually made with
intoxicated materials which are allow to sold to countries (especially those of
the South). Africa represents a victim of dumping and the selling of dangerous
stuff who suffers these economic injustices all in the word of freedom.
A. Domaine Humanitaire: la
dignité humaine
·
Humanisation
dans la fabrication des biens :
Grace
au commerce équitable, une autre valeur comme l’érection de l’homme en valeur
absolue est notoire. Ceci s’analyse par l’entremise d’une juste rémunération
aux travailleurs, interdire le travail des enfants, garantir des conditions de
travail et de vie saine et conformes aux valeurs plébiscitées par la déclaration
des droits de l’homme parmi lesquels :
Ø Interdiction
du travail des enfants ;
Ø Sante
et sécurité au travail ;
Ø Interdiction
du travail force (esclavage) ;
Ø Non
discrimination entre hommes et femmes, entre personnes de races, de religions
différentes ;
Ø Contrôle
des heures de travail ;
Ø Liberté
syndicale etc.
Sous ce prisme, nous pouvons donc dire
avec J.D GARDERE que
« La
compétitivité ne s’exprime plus en terme de qualité, de prix et de puissance
publicitaire. L’éthique devient à son tour un des actifs cruciaux de
l’entreprise, facteur de notoriété et de fidélisation »[7].
En
outre, le produit est bien fabrique ce qui crée la bonne relation entre
l’offreur et celui qui demande ; c’est ce qu’on a appelé au moyen âge « un produit bien fait ». Dans
cette logique, durant la guerre civile au Liberia, la plupart des sociétés
d’exploitations ou de vente de diamant refusaient d’acheter le diamant libérien
pour ne pas être implique dans l’affaire du « diamant
de sang » ; nous avons également le cas de Mc Donald en 2000 en
Suisse ou la production de Mc Donald a été interdite a cause de l’exploitation
des enfants ; en outre, les mineurs étaient exploites et mal rémunérés.
L’humanisation se lit également par le
principe label-qualité-norme, ainsi, les biens produits doivent respecter les
standards I.S.O[8].
Si ces normes ne sont pas respectes, ceci peut influencer le consommateur, de
ce fait, en en 2009, le lait frelate chinois a cause le décès de plusieurs
enfants. Or, si les normes I.S.O avaient été respectées, la tragédie pouvait
être évitée. Pour aller plus loin, l’humanisme affecte également la qualité du
produit à consommer. Alors on peut dire qu’il y’a eu un manque d’amour des
chinois dans la fabrication du lait.
C- Les
valeurs écologiques enjeu dans le commerce international
L’ensemble des acteurs du commerce
international cherchent à se mettre d’accord sur les critères de mesure et les
indicateurs que les entreprises et les Etats doivent fournir pour compléter
leurs « rapports annuels »[9]
par des données environnementales. Tout d’abord, l’approche du commerce international soutient la thèse selon laquelle
la croissance générée par le commerce international engendre une hausse des
revenus qui favorise une meilleure protection de l’environnement. Grâce aux
revenus tirés du commerce international, les États auront plus de moyens
financiers pour investir dans la protection de l’environnement et la classe
moyenne émergente sera plus soucieuse de sa qualité de vie.
Une
série de concepts et de principes sont de plus en plus utilisés pour identifier
des compromis entre le commerce et l’environnement. La promotion du concept de
développement durable dans les années quatre-vingt est considérée comme une
avancée majeure pour rapprocher les tenants du commerce et de l’environnement[10].
Le rapport de Gro Harlem Brundtland, Notre Avenir à tous, publié en 1987,
définit ce concept comme un«
développement qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs[11]».
Aujourd’hui, on s’entend pour dire que le développement durable vise au moins
trois objectifs, soit la durabilité écologique, l'équité sociale et la
croissance économique.
La
responsabilité commune mais différenciée
reconnaît que les questions environnementales sont de la responsabilité
de tous les pays mais qu’elle peut être traitée différemment selon les
conditions de développement des différents pays. En droit économique
international, ce principe se traduit entre autres par des périodes
transitoires particulières pour les pays en développement. Cette prise en
compte du développement économique dans les accords environnementaux et
commerciaux montre bien que le principe de développement durable et la
conception intégrée du développement qu’il sous-entend sont maintenant partagés
par tous les régimes, qu’ils soient environnementaux
ou commerciaux.
Le principe de précaution a établi
progressivement un nouveau pont entre l’environnement et le commerce. A
l’origine, son champ d’application concernait l’environnement puis il a été élargi
aux risques sanitaires et alimentaires, et, de là, aux restrictions
commerciales sur les produits alimentaires. Le principe de précaution est une approche
de gestion des risques de préjudice grave ou irréversible en situation d'incertitude
scientifique. En somme, le principe de précaution stipule que l'absence de
certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour reporter les
décisions lorsqu'il existe un risque de préjudice grave ou irréversible[12].
Il est toutefois encore difficile de s’entendre sur la définition d’une
certitude scientifique et sur celle d’un préjudice grave pour justifier une
restriction commerciale[13].
La
métaphore de Hardin sur la tragédie des
communaux explique que, sans droit de propriété bien défini, les ressources
naturelles risquent d’être exploitées sans soucis de conservation[14].
L’usage qui est fait d’un bien collectif par différents individus égoïstes peut
conduire au franchissement d’un seuil de saturation. En définissant des droits de propriété ou des
droits d'usage, on recrée les conditions de marché dans lequel le niveau
optimal va se définir par confrontation entre l'offre et la demande. Une
question survient alors en droit économique international : est-ce que les
biens publics, comme l’eau douce en vrac, auxquels on applique des droits de propriété, publics ou privés, doivent être
considérés comme des produits et être soumis aux accords commerciaux?
Le théorème de Coase établit que si
l’action de A génère une externalité négative pour B, la solution optimale en
termes de bien-être social consiste à autoriser A et B à négocier un paiement
pour résoudre le litige: soit A verse une compensation à B pour les dommages
que l’activité de A fait subir à B, soit B verse une compensation à A pour les
bénéfices que la cessation de l’activité de A engendrera[15].
Une interprétation des travaux de Coase consiste à voir dans l'absence de
droits de propriété clairement définis, l'absence de marché et donc la présence
d’effets externes. L’application de ce théorème peut déboucher sur la création
de nouveaux marchés, comme celui des permis de polluer, ou sur l’amplification
d’un marché existant, comme celui des ressources génétiques.
L’application
de droit de propriété privé et l’utilisation des règles de marché pour assurer
la protection de l’environnement ne sont pas toujours des solutions efficaces.
Il peut être préférable de recourir aux mécanismes des taxes et des subventions.
Arthur Pigou propose de corriger les effets hors marchés qu'entraînent la
production et la consommation de certains biens, par l'intermédiaire
d'instruments économiques interventionnistes comme les taxes et les
subventions. Or, si les taxes sont prélevées sur les produits importés ou si
les subventions s’appliquent aux industries d’exportation, ces taxes et ces subventions
peuvent contrevenir aux règles des accords commerciaux.
Dans
la détermination des taxes et subventions, le principe de pollueur-payeur permet
d’imposer la prise en charge des coûts résultant des atteintes à
l'environnement, c’est-à-dire des coûts
d'assainissement et de prévention des atteintes ultérieures, à ceux qui
sont responsables de ces atteintes, soit les pollueurs. Ce principe a été
énoncé en premier lieu en 1972 dans le
cadre de l'OCDE[16].
Au niveau international, il se traduit par celui de la répartition équitable qui implique que les États ont des responsabilités
de protection de l'environnement liées aux dommages qu'ils causent à
l'environnement. Néanmoins, le principe de pollueur-payeur est difficilement
applicable lorsque les pollutions ont un caractère transfrontalier. Dans un tel
cas, il peut s’avérer nécessaire de payer les pays pollueurs pour qu’ils
adoptent de bonnes pratiques écologiques.
CONCLUSION:
Coming to the
end of this work, one can make the assessment that the problematic of this work, push us to question
ourselves what do we gain(poor countries) in the international trade and what do we loss in this trade? It is clearly seen
from the above that what we gain is little from what we loss to the west.
Because this international trade doesn’t work properly according to the ethics
of this international trade. The effects of international trade have disfavors
the poor countries have suffered the domination of the west and are found as
prey for the western predators. International trade although conceived and
written properly in most international
trade texts and work according to the ethics of this trade but this is the
contrary when applied on the field. Thus, the rich countries become richer and
the poor countries become poorer, thus widening the gap between them which act
as a hand brake in the realization of M.D.Gs since 2000. So the alternative propose to remedy to this inequality and
disfavors for the side of poor countries at the international market are the
sustainability of most local firms so that they would be competitive at the
international level, the concentration and boosting of important sectors of
poor countries and others etc. So these ethical values should not be shuffle by
these international actors for their personal interests. Henceforth, they must
be responsible for their actions at the international level.
INTRODUCTION:
Blaise Pascal (Clermont 1623 – Paris, 1662)[1]
définissait l’éthique comme : la
vraie morale qui se moque de la morale. Ainsi, pour mieux encadrer les flux
internationaux, les Etats du monde de concert avec les organisations supra
nationales ont décidé d’insérer l’éthique dans le commerce internationale. Dans
cette logique, le jeu du commerce international, entendu comme la manière dont
les acteurs internationaux interprètent leur rôle, va en faveur ou en défaveur
des différents acteurs qui se déploient sur la scène internationale. Vu sous
cet angle, des valeurs éthiques de base font l’objet d’un jeu entre les
nations ; alors, les valeurs éthiques désignent les bases éthiques sur
lesquelles s’oriente l’action individuelle ou collective et qui mesurent la
justesse et son adéquation. Les valeurs fondamentales reposent sur des pré
décisions tirées de l’expérience et de la conception du monde (prémisses), mais
se justifient aussi en l’absence de ces prémisses. Dans cette logique, la
thématique des valeurs en jeu dans le commerce international pose le problème
de la place des valeurs dans le commerce internationale. En outre, quels sont
les usages des valeurs éthiques par les agents du commerce international?
Quelles sont les valeurs éthiques en jeu dans le commerce international ?
Cette problématisation ne manque pas d’intérêt puisqu’elle nous permet non
seulement de présenter les différentes valeurs du commerce international mais
aussi de les passer au vitriole. Dans le cadre de cet exposé, nous analyserons
les différents champs dans lesquels se déploient les différentes valeurs
éthiques en jeu dans le commerce international. Il s’agit principalement des
champs politiques, économiques et sociaux d’une part et des valeurs juridiques,
humaines et écologiques d’autre part.
I.
LES
VALEURS POLITIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES EN JEU DANS LE COMMERCE
INTERNATIONAL
Le jeu gagnant-perdant ou gagnant-gagnant du
commerce international se déploie dans le cadre politique mettant la
souveraineté des Etats en jeu ; économique, avec la compétitivité ou
social via la paix.
A. Domaine politique : la souveraineté des Etats
Les Etats sont des acteurs lorsqu’ils
intègrent des organisations internationales qui promeuvent le libre-échange.
C’est le cas de l’Organisation Mondiale du Commerce qui est une organisation
qui fixe les règles du commerce international. Dans la pratique, sa philosophie
économique est celle du libre-échange. Favorisant ainsi la multiplicité des
firmes multinationales[2].
Souvent, leurs activités franchissent sans contrôle les frontières nationales.
Elles ont une certaine autonomie vis à vis des pays d’origine. C’est le cas
de General Motors (première
transnationale du secondaire) Etats-Unis. Il y a dans le monde
38.000 multinationales (1997), ellescontrôlent 280.000 filiales étrangères.
Le rôle de ces transnationaux est considérable. Les 200 multinationales les plus importantes représentent ¼ de la richesse du monde. Le seul commerce des multinationales représente 2/3 du commerce international.
Le rôle de ces transnationaux est considérable. Les 200 multinationales les plus importantes représentent ¼ de la richesse du monde. Le seul commerce des multinationales représente 2/3 du commerce international.
Cependant, les différentes organisations
transnationales empiètent sur la liberté des Etats. Sur le plan économique, il
y ‘a les enjeux des négociations de tarifs douaniers à l’OMC ; les
pays du tiers monde dénoncent souvent la
mise en place de tarifs qui leurs sont défavorables. Des politiques de
délocalisation qui s’accordent mal avec les politiques économiques et sociales
des Etats. Par certaines de leurs décisions, les firmes transnationales
remettent en cause la souveraineté des Etats.
Un directeur de Colgate-Palmolive en 1989 disait : Il n’y a pas de raison de donner la première place aux intérêts de notre pays. Ainsi, on assiste à des délocalisationsdestinées à utiliser une main d’œuvre bon marché. Mais d’autres s’explique par la nécessité de pénétrer des marchés qui se sont fermés. C’est ainsi que s’explique l’implantation de Toyota en France pour se faire admettre en Europe. Par exemple, la transnationale Danone a décidé de délocaliser certaines productions dans les pays de l’Est. Peugeot a des unités de production au Brésil.
Un directeur de Colgate-Palmolive en 1989 disait : Il n’y a pas de raison de donner la première place aux intérêts de notre pays. Ainsi, on assiste à des délocalisationsdestinées à utiliser une main d’œuvre bon marché. Mais d’autres s’explique par la nécessité de pénétrer des marchés qui se sont fermés. C’est ainsi que s’explique l’implantation de Toyota en France pour se faire admettre en Europe. Par exemple, la transnationale Danone a décidé de délocaliser certaines productions dans les pays de l’Est. Peugeot a des unités de production au Brésil.
Pour aller
plus loin, les frontières nationales deviennent plus perméables à cause du
principe de libre-échange c’est le cas des entreprises chinoises en Afrique.
Dans la même logique, les organisations internationales, intergouvernementales,
finissent par développer leurs propres compétences et à se détacher de la simple volonté propre de leurs composants, les États-membres. C'est notamment le cas de l'Organisation
mondiale du commerce, qui dès sa création en 1994, n'a eu aucun mal à asseoir ses compétences en
matière de commerce international à l'encontre des États, en particulier à l'encontre
des États occidentaux qui se sont vus obligés d'appliquer les règles de
commerce libéralisé (suppression du protectionnisme sous toutes ses formes). En
réaction contre ce phénomène, les États mettent souvent en place des systèmes
de protection qui s'avèrent plus ou moins efficaces. Cependant, de tels
systèmes sont condamnés par l'Organisation
mondiale du Commerce, qui s'évertue à mettre en place un commerce libéralisé, la libre concurrence
étant représentée, dans l'économie libérale, comme ce qui permet d'atteindre le
plus de profits pour tout le monde. En outre, la clause contraignante établie
par l'article XVI-4 (dite
« clause de conformité ») de l'accord instituant l'OMC, qui précise
que
Chaque
membre assurera la conformité de ses lois, réglementations et procédures
administratives avec ses obligations telles qu’elles sont énoncées dans les
accords figurant en annexe,
Entraîne une véritable perte de souveraineté
étatique, puisqu'elle contraint les États à légiférer, et ce de manière
conforme aux règles de l'OMC. Ce système est unique à l'OMC au niveau
international (bien qu'on le retrouve dans le système régional de l'Union
européenne) ; les traités ne pouvaient qu'interdire de légiférer dans un
sens contraire aux obligations définies.
Sous ce
prisme, Les Etats sont des acteurs et des régulateurs du commerce
international ne faisant pas disparaître
l’Etat comme entité politique de base. Seulement, la puissance des autres acteurs
du commerce international remet en cause occasionnellement la souveraineté des
Etats. On remarque alors que ceux-ci dans des contextes de crise en particulier
manifestent encore leur volonté d’intervenir, même dans le domaine économique.
Les contentieux discutés dans le cadre de l’OMC en témoignent.
B. Sur
le plan économique : la compétitivité et le commerce équitable
Au
niveau macroéconomique, la compétitivité
d’une économie nationale est la capacité de son secteur productif à satisfaire
la demande intérieure et étrangère, avec en arrière-plan l’objectif de
permettre une progression du niveau de vie des résidents du pays concerné.
Les
parts de marché d’une économie nationale peuvent également être mesurées (exportations nationales rapportées à un total mondial ou
limité à un groupe de pays comparables) et elles constituent un bon indicateur
de compétitivité.
Mais à moyen-long terme, une baisse des
parts de marché d’un pays ne traduit pas nécessairement un recul de sa compétitivité : ainsi le recul
des parts de marché de pays anciennement industrialisés (Angleterre, France)
paraissait-il inévitable au XXe siècle, avec l’émergence de nouveaux
acteurs : la part de la France dans les exportations mondiales est passée
de 10 % à la fin du XIXe siècle à 5 % aujourd’hui. La compétitivité (d’une entreprise ou
d’une économie nationale) est classiquement désignée de deux façons différentes
selon l’origine des facteurs de cette compétitivité : par les prix ou par
les coûts. La recherche d’une compétitivité par les prix se
réalisera en général par une politique d’économies d’échelle ou encore le
développement du progrès technique visant à réaliser des gains de productivité.
La diminution des coûts de production peut cependant se passer de gains de productivité (baisse du coût du
travail ou baisse du coût des matières premières),
et une compétitivité par les coûts en résulte.
Pour une économie nationale, la qualité des spécialisations à une
certaine date est décisive pour la compétitivité future : la
diversification « marchés » (depuis plus de 10 ans pour les économies
occidentales : Europe de l’Est et Asie) et la diversification
« produits » (on observerait une baisse en gamme des
exportations françaises contrairement aux exportations allemandes) doivent être
pertinentes. Enfin, la sous-évaluation
réelle d’une monnaie nationale offre mécaniquement une meilleure compétitivité par les prix (cas du Yen japonais
pendant toutes les années 1980 et 1990). La compétitivité d’une économie nationale est aussi fonction du
niveau d’imposition, de la qualité de la production
au sens large, du tissu de PME et de la nature des réseaux de transports de
l’économie concernée. La compétitivité soulève le problème de l’égalité du
commerce international.
Le commerce
équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la
transparence et le respect,
dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au
développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en
garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout
particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les
consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser
l’opinion et à mener campagne en faveur
de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel[3].
L’une
des 10 normes du Commerce Equitable d’après WFTO est la promotion du commerce
équitable. Les organisations du Commerce Equitable sensibilisent au Commerce
Equitable et la possibilité d'une meilleure justice dans le monde. Elles
communiquent les informations aux clients concernant l'organisation, les
produits, et les conditions dans lesquelles ils ont été fabriqués. Elles
utilisent des techniques de marketing honnêtes et tendent vers les normes les
plus élevées en matière de qualité de produits et d'emballages.
Les organisations
de Commerce Equitable font du commerce en tenant compte du bien-être social,
économique et environnemental des petits producteurs marginalisés et ne font
pas de profit à leurs dépends. Elles maintiennent des relations durables qui
reposent sur la confiance et le respect mutuel qui contribuent á la promotion
et la croissance du Commerce Equitable. Autant que possible, des
préfinancements sont accordés aux producteurs avant la récolte ou la
production.
C.
Sur
le plan social : la paix
Le
libre-échange rend
interdépendants les pays pour répondre à leurs besoins, via le commerce. Ces
avantages obtenus par le commerce tendent à augmenter ce que les économistes
appellent le coût d’opportunité d’une guerre (ce à quoi on renonce) et donc à
en diminuer la rentabilité. Les guerres deviennent comparativement moins
rentables par rapport à la négociation ou au libre-échange pour augmenter les ressources disponibles au sein
d’un pays.
Le libre-échange
agit d’une autre manière encore sur la paix.
Le libre-échange des biens, des
services, des capitaux, incorporent quelque chose d’essentielle : des idées et
des cultures. Fukuyama avait avancé que deux démocraties libérales ne se font
pas la guerre. En quoi le libre-échange
contribue à cela ? En transmettant des idées, des cultures, de la technologie
qui se manifestent par des aspirations chez les citoyens d’autres pays à
accéder à plus de droits, plus de liberté. Comme le soulignait Johan Norberg
dans Plaidoyer pour la
mondialisation capitaliste : de
jeunes femmes indiennes qui voient à la télévision que les occidentales ne sont
pas confinées au rôle de ménagère envisagent elles-mêmes des carrières en droit
ou en médecine, et devenant les mères de demain, elles participent à la
modernisation des mœurs et engagent leur pays sur la voie de la démocratie. Le
nombre de pays démocratiques n’a cessé d’augmenter depuis les années 50, et le
commerce n’y est sans doute pas pour rien. Les pays les plus despotiques sont
aussi les pays les moins concernés par le commerce international.
Le professeur Pavel Yakovlev revient aussi sur
la veille de la première guerre mondiale, caractérisée par une hausse des flux
commerciaux, qui doivent selon lui être corrélés avec la baisse des coûts de
transport. Et pourtant la France, l’Allemagne et la Russie ont augmenté leurs
barrières commerciales, diminuant leurs indépendances vis-à-vis de l’extérieur
(diminuant le coût d’opportunité de la guerre). Tout ceci se mesure de façon
empirique, les pays les plus paisibles (Irlande, Nouvelle Zélande, les Pays-Bas
par exemple) sont aussi les plus commerçants. A cet effet, Frédéric Bastiat
dira : Si les marchandises ne peuvent traverser les frontières, les
armées le feront. Dans la même logique, Montesquieu lui aussi avait bien
senti tout cela, raison pour laquelle il affirmera que :
L’histoire du commerce est celle de la
communication des peuples (…) Le commerce guérit des préjugés destructeurs ; et
c’est presque une règle générale, que partout où il y a des mœurs douces, il y
a du commerce ; et que partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces
(…) L’effet naturel du commerce est de porter à la paix[4].
Cependant, le commerce international peut
également provoquer les conflits comme le conflit de la banane. Le conflit
de la banane consiste en un différend politique et économique entre l'Union européenne, qui voulait préserver les producteurs
membres des pays ACP menacés par la libéralisation des normes économiques exigée par l'OMC (Organisation mondiale du commerce), et les États-Unis, partisans du démantèlement de toute
protection économique. En rétorsion des mesures européennes, Washington a
décidé d'imposer des sanctions douanières aux exportations européennes, qui n'ont été levées qu'en
2001. À la veille du lancement du cycle
de Doha
de libéralisation des échanges agricoles, Pascal
Lamy[5], se
félicitait alors d'avoir montré par cet accord que les différents États
impliqués pouvaient gérer des
différends commerciaux de manière professionnelle[6].
II.
LES
VALEUURS JURIDIQUES, HUMANITAIRES ET ECOLOGIQUES DANS LE COMMERCE INTERNATIONAL
Other
ethical values such as justice, liberty (for the jurisdictional domain), human
rights and dignity (humanitarian domain), ecological values (environmental
domain).
A.
The
jurisdictional values
1)
Justice
The trade at the international level is usually bound and defined by
international laws based on international trade. It is clearly seen that the
ethical value of jurisdiction which is justice is far more respected and
supported to prosper at the international level. Thus, those who make sure that
these laws of international trade should be registered and an applied in cases
of disputes between trading partners and others. International institutions
like the W.T.O (World Trade Organization) is in charge of promoting justice in
international trade by applying the rules and regulations in this trade. Thus,
the issue of justice in international trade must be taken seriously because
most international institutions make sure for justice to reign. So doing, the aspects
of justice are greatly valorized such as: the fair of terms of exchange between trading partners, the kind of goods
and services traded, the agents of trade must respect the terms of trade and
also obey to the law of international trade. Different meetings have been held
to resolve out the inequalities usually face in the global trade and so, the
mandate of the Fourth WTO Ministerial Meeting in Doha is precisely that of
giving special attention to the development needs of the poor and the WTO is to
serve this mandate. Thus, on the occasion of this Fifth WTO Ministerial
Conference, which is to be a mid-term review, the Holy See, as an Observer
member, wants to advance some reflections on the institutional links between trade
rules and human development.
But however, this justice is most of the time not
respected by most agents of global trade who disrespect this value because of
profit-making. This idea henceforth, brings an inequality between traders of
the North and the South. Like is the case of the cocoa traders who are usually
exploited at the international level view to the disrespect of terms of
trade that often favours those of
the North, thus, leading to injustice in this type of trade. The value of
justice is not valorized in its proper terms and some multi-national firms used
this non-respect of international laws to gain either a greater market or make
a abundant profits. So as going against the value of justice.
2) Liberty
(freedom)
International trade pulls out the value of freedom.
This international trade gives the possibility to most individuals such as
consumers to have the freedom of choice of commodities. This has given an
opportunity for consumers to consume all sort of commodities be it produced at
the national level and at the foreign level. This freedom is also experience at
the level of producers which make their market a large sphere with a great
demand. The globalization of trade and the injection of some liberal concepts
such as democracy have rather soften international trade. Thus the concept of
free-exchange and commercialization of goods and services at cross the world
has rather given an importance to this value of freedom for all.
But this
freedom usually enjoy, has also limits which shouldn’t be surpass. With the
concept of free-exchange and a liberal economy has excited most multi-national
firms to go over the border of freedom by trading illicit goods and trading
harmful goods and services all in the word of free-exchange, the conditions
used to produce most cosmetics and alimentary stuff are usually made with
intoxicated materials which are allow to sold to countries (especially those of
the South). Africa represents a victim of dumping and the selling of dangerous
stuff who suffers these economic injustices all in the word of freedom.
A. Domaine Humanitaire: la
dignité humaine
·
Humanisation
dans la fabrication des biens :
Grace
au commerce équitable, une autre valeur comme l’érection de l’homme en valeur
absolue est notoire. Ceci s’analyse par l’entremise d’une juste rémunération
aux travailleurs, interdire le travail des enfants, garantir des conditions de
travail et de vie saine et conformes aux valeurs plébiscitées par la déclaration
des droits de l’homme parmi lesquels :
Ø Interdiction
du travail des enfants ;
Ø Sante
et sécurité au travail ;
Ø Interdiction
du travail force (esclavage) ;
Ø Non
discrimination entre hommes et femmes, entre personnes de races, de religions
différentes ;
Ø Contrôle
des heures de travail ;
Ø Liberté
syndicale etc.
Sous ce prisme, nous pouvons donc dire
avec J.D GARDERE que
« La
compétitivité ne s’exprime plus en terme de qualité, de prix et de puissance
publicitaire. L’éthique devient à son tour un des actifs cruciaux de
l’entreprise, facteur de notoriété et de fidélisation »[7].
En
outre, le produit est bien fabrique ce qui crée la bonne relation entre
l’offreur et celui qui demande ; c’est ce qu’on a appelé au moyen âge « un produit bien fait ». Dans
cette logique, durant la guerre civile au Liberia, la plupart des sociétés
d’exploitations ou de vente de diamant refusaient d’acheter le diamant libérien
pour ne pas être implique dans l’affaire du « diamant
de sang » ; nous avons également le cas de Mc Donald en 2000 en
Suisse ou la production de Mc Donald a été interdite a cause de l’exploitation
des enfants ; en outre, les mineurs étaient exploites et mal rémunérés.
L’humanisation se lit également par le
principe label-qualité-norme, ainsi, les biens produits doivent respecter les
standards I.S.O[8].
Si ces normes ne sont pas respectes, ceci peut influencer le consommateur, de
ce fait, en en 2009, le lait frelate chinois a cause le décès de plusieurs
enfants. Or, si les normes I.S.O avaient été respectées, la tragédie pouvait
être évitée. Pour aller plus loin, l’humanisme affecte également la qualité du
produit à consommer. Alors on peut dire qu’il y’a eu un manque d’amour des
chinois dans la fabrication du lait.
C- Les
valeurs écologiques enjeu dans le commerce international
L’ensemble des acteurs du commerce
international cherchent à se mettre d’accord sur les critères de mesure et les
indicateurs que les entreprises et les Etats doivent fournir pour compléter
leurs « rapports annuels »[9]
par des données environnementales. Tout d’abord, l’approche du commerce international soutient la thèse selon laquelle
la croissance générée par le commerce international engendre une hausse des
revenus qui favorise une meilleure protection de l’environnement. Grâce aux
revenus tirés du commerce international, les États auront plus de moyens
financiers pour investir dans la protection de l’environnement et la classe
moyenne émergente sera plus soucieuse de sa qualité de vie.
Une
série de concepts et de principes sont de plus en plus utilisés pour identifier
des compromis entre le commerce et l’environnement. La promotion du concept de
développement durable dans les années quatre-vingt est considérée comme une
avancée majeure pour rapprocher les tenants du commerce et de l’environnement[10].
Le rapport de Gro Harlem Brundtland, Notre Avenir à tous, publié en 1987,
définit ce concept comme un«
développement qui répond au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre
aux leurs[11]».
Aujourd’hui, on s’entend pour dire que le développement durable vise au moins
trois objectifs, soit la durabilité écologique, l'équité sociale et la
croissance économique.
La
responsabilité commune mais différenciée
reconnaît que les questions environnementales sont de la responsabilité
de tous les pays mais qu’elle peut être traitée différemment selon les
conditions de développement des différents pays. En droit économique
international, ce principe se traduit entre autres par des périodes
transitoires particulières pour les pays en développement. Cette prise en
compte du développement économique dans les accords environnementaux et
commerciaux montre bien que le principe de développement durable et la
conception intégrée du développement qu’il sous-entend sont maintenant partagés
par tous les régimes, qu’ils soient environnementaux
ou commerciaux.
Le principe de précaution a établi
progressivement un nouveau pont entre l’environnement et le commerce. A
l’origine, son champ d’application concernait l’environnement puis il a été élargi
aux risques sanitaires et alimentaires, et, de là, aux restrictions
commerciales sur les produits alimentaires. Le principe de précaution est une approche
de gestion des risques de préjudice grave ou irréversible en situation d'incertitude
scientifique. En somme, le principe de précaution stipule que l'absence de
certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour reporter les
décisions lorsqu'il existe un risque de préjudice grave ou irréversible[12].
Il est toutefois encore difficile de s’entendre sur la définition d’une
certitude scientifique et sur celle d’un préjudice grave pour justifier une
restriction commerciale[13].
La
métaphore de Hardin sur la tragédie des
communaux explique que, sans droit de propriété bien défini, les ressources
naturelles risquent d’être exploitées sans soucis de conservation[14].
L’usage qui est fait d’un bien collectif par différents individus égoïstes peut
conduire au franchissement d’un seuil de saturation. En définissant des droits de propriété ou des
droits d'usage, on recrée les conditions de marché dans lequel le niveau
optimal va se définir par confrontation entre l'offre et la demande. Une
question survient alors en droit économique international : est-ce que les
biens publics, comme l’eau douce en vrac, auxquels on applique des droits de propriété, publics ou privés, doivent être
considérés comme des produits et être soumis aux accords commerciaux?
Le théorème de Coase établit que si
l’action de A génère une externalité négative pour B, la solution optimale en
termes de bien-être social consiste à autoriser A et B à négocier un paiement
pour résoudre le litige: soit A verse une compensation à B pour les dommages
que l’activité de A fait subir à B, soit B verse une compensation à A pour les
bénéfices que la cessation de l’activité de A engendrera[15].
Une interprétation des travaux de Coase consiste à voir dans l'absence de
droits de propriété clairement définis, l'absence de marché et donc la présence
d’effets externes. L’application de ce théorème peut déboucher sur la création
de nouveaux marchés, comme celui des permis de polluer, ou sur l’amplification
d’un marché existant, comme celui des ressources génétiques.
L’application
de droit de propriété privé et l’utilisation des règles de marché pour assurer
la protection de l’environnement ne sont pas toujours des solutions efficaces.
Il peut être préférable de recourir aux mécanismes des taxes et des subventions.
Arthur Pigou propose de corriger les effets hors marchés qu'entraînent la
production et la consommation de certains biens, par l'intermédiaire
d'instruments économiques interventionnistes comme les taxes et les
subventions. Or, si les taxes sont prélevées sur les produits importés ou si
les subventions s’appliquent aux industries d’exportation, ces taxes et ces subventions
peuvent contrevenir aux règles des accords commerciaux.
Dans
la détermination des taxes et subventions, le principe de pollueur-payeur permet
d’imposer la prise en charge des coûts résultant des atteintes à
l'environnement, c’est-à-dire des coûts
d'assainissement et de prévention des atteintes ultérieures, à ceux qui
sont responsables de ces atteintes, soit les pollueurs. Ce principe a été
énoncé en premier lieu en 1972 dans le
cadre de l'OCDE[16].
Au niveau international, il se traduit par celui de la répartition équitable qui implique que les États ont des responsabilités
de protection de l'environnement liées aux dommages qu'ils causent à
l'environnement. Néanmoins, le principe de pollueur-payeur est difficilement
applicable lorsque les pollutions ont un caractère transfrontalier. Dans un tel
cas, il peut s’avérer nécessaire de payer les pays pollueurs pour qu’ils
adoptent de bonnes pratiques écologiques.
CONCLUSION:
Coming to the
end of this work, one can make the assessment that the problematic of this work, push us to question
ourselves what do we gain(poor countries) in the international trade and what do we loss in this trade? It is clearly seen
from the above that what we gain is little from what we loss to the west.
Because this international trade doesn’t work properly according to the ethics
of this international trade. The effects of international trade have disfavors
the poor countries have suffered the domination of the west and are found as
prey for the western predators. International trade although conceived and
written properly in most international
trade texts and work according to the ethics of this trade but this is the
contrary when applied on the field. Thus, the rich countries become richer and
the poor countries become poorer, thus widening the gap between them which act
as a hand brake in the realization of M.D.Gs since 2000. So the alternative propose to remedy to this inequality and
disfavors for the side of poor countries at the international market are the
sustainability of most local firms so that they would be competitive at the
international level, the concentration and boosting of important sectors of
poor countries and others etc. So these ethical values should not be shuffle by
these international actors for their personal interests. Henceforth, they must
be responsible for their actions at the international level.
BIBLIOGRAPHIE
1.
Norberg, Johan : plaidoyer pour la mondialisation
capitaliste,éd. P.U.F, 1995, p.235
2.
Smouts, marie claire et
al : dictionnaire des relations
internationales, Dalloz 2éme édition, 2006, p.315
3.
Love, patrick et
al. : le commerce
international : libre, équitable et ouvert, O.C.D.E 2003, p.125
4.
Yakovlev, pavel : Le libre – échange, c’est la paix,éd.
Armand colin 2001, p.325
5.
Alfred, Almont in Rapport de la commission européenne numéro 3443 du 15 novembre 2006
6.
Ronald
Coase,The Firm, the Market and the Law,
University of Chicago Press, Chicago, 1988.
7.
Philippe Le Prestre, Ecopolitique internationale, Montréal,
Guérin Universitaire, 1997.
[1] Savant, philosophe et écrivain français inventeur à 19 ans de la
Pascaline
[2]Les
firmes transnationales sont des entreprises ayant des filiales dispersées dans
le monde entier mais avec de solides bases nationales
[3] Définition du commerceéquitable adoptée par FLO,
WFTO, NEWS Et EFTA
[4] Montesquieu, cité
par Pavel Yakovlev dans libre-échange, c’est la paix, Armand colin P 23
[5] Commissaire européen du
commerce 2004
[7]Ibid. p 221
[8] International Standard
Organization
[9] SICARD, Jean Pierre,
in ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS 2011
[10]Philippe Le Prestre,
Ecopolitique internationale, Montréal, Guérin Universitaire, 1997,
p.
350.
[11]Commission mondiale sur
l’environnement et le développement, Notre avenir à tous,
Éditions
du Fleuve, Montréal, 1998, 434 p.
[12]Principe 15 de la
Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement.
[13]Organisation mondiale du
Commerce, « Communautés européenne, Mesure concernant
les viandes et les produits
carnés »,
Http://www.wto.org/french/tratop_f/dispu_f/26arb.pdf,
visité le 30 janvier 2002.
[14]Garrett
Hardin, « The tragedy of the commons », Science, 162, 1968, p.1243-1248.
[15]Ronald
Coase, The Firm, the Market and the Law, University of Chicago Press,
Chicago,
1988.
[16]OCDE, Principes concernant les aspects économiques des politiques
environnementales, OCDE/C(72) 128, Paris, OCDE, 26 mai 1972.
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University of Chicago Press, Chicago, 1988.
7.
Philippe Le Prestre, Ecopolitique internationale, Montréal,
Guérin Universitaire, 1997.
[1] Savant, philosophe et écrivain français inventeur à 19 ans de la
Pascaline
[2]Les
firmes transnationales sont des entreprises ayant des filiales dispersées dans
le monde entier mais avec de solides bases nationales
[3] Définition du commerceéquitable adoptée par FLO,
WFTO, NEWS Et EFTA
[4] Montesquieu, cité
par Pavel Yakovlev dans libre-échange, c’est la paix, Armand colin P 23
[5] Commissaire européen du
commerce 2004
[7]Ibid. p 221
[8] International Standard
Organization
[9] SICARD, Jean Pierre,
in ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS 2011
[10]Philippe Le Prestre,
Ecopolitique internationale, Montréal, Guérin Universitaire, 1997,
p.
350.
[11]Commission mondiale sur
l’environnement et le développement, Notre avenir à tous,
Éditions
du Fleuve, Montréal, 1998, 434 p.
[12]Principe 15 de la
Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement.
[13]Organisation mondiale du
Commerce, « Communautés européenne, Mesure concernant
les viandes et les produits
carnés »,
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visité le 30 janvier 2002.
[14]Garrett
Hardin, « The tragedy of the commons », Science, 162, 1968, p.1243-1248.
[15]Ronald
Coase, The Firm, the Market and the Law, University of Chicago Press,
Chicago,
1988.
[16]OCDE, Principes concernant les aspects économiques des politiques
environnementales, OCDE/C(72) 128, Paris, OCDE, 26 mai 1972.
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