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SCIENCE POLITIQUE COMME SCIENCE DE L'ETAT

ABOUEM Lina Orneilla ; PONDI Paul-William
MAYER Reine ; NOUTANG NOUTANG Loïc
NGONO AVOM Emmanuelle ; CHUNKEGwendoline
NOUMSI DJUIGNE Sandrine ; FOUMANE ETO’O Charles
MBALLA MINLO Annick ; TEMATIO N. Maurice



Introduction

I. La réalité de la science politique comme science de l’Etat

A. Mode de fonctionnement de l’Etat
1. Cas pratique des Etats-Unis
2. Cas pratique du Cameroun

B. Mode de prise de décision

II. La relativité de la science politique comme science de l’Etat

A. L’existence d’un autre Object d’étude en dehors de l’Etat : le pouvoir

B. L’existence des sciences autres que la science politique s’intéressant à l’Etat : le droit public international et l’économie politique

Conclusion
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Introduction
Le concept d’Etat a connu une évolution considérable au cours du temps : elle part de la citée dans la période antique, en passant par l’Etat-nation dans la renaissance, pour aboutir au terme « Etat » dans la période contemporaine. L’Etat dans sa forme contemporaine est définie comme étant un ensemble constitué d’un territoire bien délimité, d’une population vivant sur l’administration des pouvoirs politiques. La science politique est la science qui étudie les phénomènes politiques ; précisément, elle consiste à étudier les processus politiques mettant en jeu les rapports de pouvoir entre les individus, les groupes et surtout au sein de l’Etat. Se-lon Nicolas Machiavel, la connaissance politique est l’étude l’Etat. L’Etat est une forme d’institutionnalisation du pouvoir politique, autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple dans les limites d’un territoire déterminé. Qualifié la science politique comme science de l’Etat pose le problème de savoir si le fait politique n’interagit qu’au sein de l’Etat. La question ne manque pas d’intérêt tant elle nous permet de comprendre les différentes for-mes d’Etats et leur mode d’organisation, qu’elle nous pousse à s’interroger sur la pluralité d’objets, et pour y parvenir, nous perlerons de la réalité de science politique comme science de l’Etat(I), ensuite de le relativité de science politique comme science de l’Etat.

I. La réalité de la science politique comme science de l’Etat
Science politique comme science de l’Etat à donnée naissance à l’école de la statologie. Conception la plus ancienne : elle postule de l’intitule entre la politique et l’Etat. Aristote constitue l’un des pères fondateurs de cette école, quand il affirmait que la politique est l’étude du gouvernement de la cite, qui constituait l’unité étatique. Considérée ainsi la science politique comme science de l’Etat revient à reconnaitre la particularité de cette institution parmi tant d’autres dans la mesure où il assure un rôle essentiel dans l’organisation et la régulation des rapports sociaux.

A. Le mode de fonctionnement de l’Etat en science politique
Le fonctionnement de l’Etat dépend de plusieurs réalités, qui peuvent être intellectuel-les ou culturelles. Dans le cadre d’un l’Etat, la science politique peut se basée sur un fait pour expliquer le fonctionnement de l’Etat. En ce sens plusieurs faits sont étudiés tels que le chômage, la crise économique ; les élections pour ne citer que ceux-là. Dans le cadre de notre étude, nous nous focaliserons sur les élections en tant que fait politique pouvant expliquer le fonctionnement de l’Etat.

1- Le cas pratique des USA
Aux USA, l’élection présidentielle se base sur un scrutin indirect permettant l’élection d’un collège électorale (les grands électeurs) qui en réalité, choisie le Président de la Répu-blique et le vice président. La désignation des grands électeurs fait l’objet des règles établies par chacun des états fédérés. Les élections primaires se déroulent à partir de janvier. La cam-pagne pour l’investiture implique de nombreuses rencontres publiques, des déplacements de la publicité (affiches, télévision, radio, presse…). Les candidats doivent recueillir auprès des citoyens des fonds pour financer leur campagne, mais ils doivent aussi s’assurer des soutiens en prévision de la véritable campagne qui est encore plus onéreuse. A travers une analyse la science politique va dégager une méthode quantitative qui consiste en l’usage des question-naires écrits et les statistiques. Cela a permis de recueillir les données en grand nombre, et dont d’appréhender les phénomènes selon un point de vue global. Cette méthode qui est ap-pliquée dans la plupart des pays développés et donc les USA nécessite de gros moyens et une technologie de pointe. Ceci permet de montrer dans un pays développé le déroulement de fa-çon claire du fait politique, des élections, et notamment des différentes étapes depuis la cam-pagne jusqu'à l’investiture du président. Ce qu’Alexis de Tocqueville a pu analyser dans « de la démocratie en Amérique ». A travers les différentes étapes du déroulement des élections, on constate que chaque fonction est indispensable depuis les primaires jusqu’à l’élection du Président de la République. Ce qui dégage une analyse fonctionnaliste puisque chaque fonc-tion joue un rôle.

2. Cas pratique du Cameroun
Quant au cas du Cameroun, le fonctionnement de l’Etat peut aussi s’analyser à tra-vers bien que son fonctionnement soit différent de celui des pays développés. Les élections présidentielles aux Cameroun se déroulent à travers un suffrage universel à un tour. Le prési-dent est élu pour un mandat de sept ans renouvelable selon la constitution du 18 janvier 1996. Ici, les présidents des partis sont connus d’avance et lors de la campagne, ils présentent les différents pour être élu par le peuple. Le retard technologique entrave souvent le disfonction-nement des élections aux Cameroun d’où l’explication des comportements malveillant après la proclamation des résultats. Tout de même, la méthode historique semble celle utilisée ici. Elle consiste à retracer l’histoire longue du politique afin de mettre en lumière les logiques sociales en œuvre dans la vie politique sur le long terme. Par ailleurs, quelques petits efforts donnent souvent lieu à la réalisation des entretiens semi-directs et des conférences de presses avec les acteurs de terrain concernés. Ce qui nous pousse de temps en temps à constater une interférence de la méthode qualitative.

B. Modes de prise de décision

Les modes de prise de décision sont l’ensemble des règles établies par les citoyens au sein d’un Etat à travers les différents pouvoirs qui le constitue. Ces modes de prise diffèrent d’un système politique à l’autre. De nos jours, l’Etat théocratique tel que l’Iran, l’Etat fédéral tel que les USA ou le Nigeria auront leurs propres modes de prise de décision qui résultent sou-vent des réalités sociales.
Le fédéralisme désigne un ensemble de caractéristiques et de pratiques institutionnelles des systèmes politiques fédéraux ainsi que les théories politiques qui ont été constitué. Ici, les ta-ches sont véritablement reparties pour la prise de décision. Chaque appareil étatique a une compétence précise et non négligeable pour la décision finale. C’est le cas des Etats-Unis et de la plupart des pays développés. Par contre, pour l’Iran, bien qu’il existe un parlement et d’autres institutions judiciaires, le mode de prise de décision est assez flou. La réalité est que toutes les décisions dépendent de la consultation entre le président de la république et le guide qui s’appelle Hayatola.

II. La relativité de la science politique comme science de l’Etat

A. L’existence d’un autre Object d’étude en dehors de l’Etat : le pouvoir
A la suite de l’Etat, la seconde focalisation de la science politique concerne le pouvoir, elle est portée par les auteurs tels que Max Weber, Raymond Aron et Harold Lasswell, c’est l’école de la cratocraie qui assimile la science politique comme la science du pouvoir, de l’autorité du commandement dans toutes les formes d’organisation sociale.
Pour ces auteurs, la science politique est une activité sociale qui induit les rapports inégalitai-res entre les différents individus en interactions. Ainsi, on aura indispensablement ceux qui commandent et ceux qui obéissent a ces premiers.
C’est en tout cas la conception de l’ordre social tel que vu par Léon DUGUIT, car il estime que dans l’Etat il va se former ceux qui prennent des décisions et donnent des ordres et l’autre cote, ceux qui s’y plient et ceux qui subissent. La notion du pouvoir déborde largement le cadre étatique pour embrasser toutes les autres formes sociales qui puissent exis-ter telles que la famille, la tribu, le clan etc.
Cependant, la science politique est un principe de droit public, selon lequel le pouvoir législatif, judiciaire et exécutif doivent être exerce de façon séparé pour éviter toute forme de despotisme (gouvernement arbitraire) en garantissant la liberté des citoyens. Cette théorie des trois pouvoirs est matérialisée dans « De l’esprit des lois » paru en 1748 de Charles de MONTESQUIEU á il affirme que « Tout serait perdu si le même homme pour le même corps exerçait ces trois pouvoirs… celui de faire les lois, celui d’exécuter les résolutions publiques et de juger les différents des particuliers. » c’est donc á cette étude que s’atèle la science politique dans son second champ d’investigation.


B. L’existence des sciences autres que la science politique s’intéressant á l’Etat

Si la science politique s’intéresse á l’Etat, elle n’est cependant pas l’unique science qui l’étudie.
Le droit public international par exemple régit les relations entre les Etats souverains et qui les engagent de manière réciproque. Il procède de trois sources principales : les traites et les conventions internationales ; la coutume et le droit coutumier ; et les princi-pes généraux de droit. Le principe actuel du droit international est fonde sur le concept de la souveraineté de l’Etat et par conséquent les Etats sont libres de négocier un traité avec un au-tre Etat. Cependant, des lors qu’un traité est ratifié par un Etat, il l’engage vis-à-vis des contractants et intègre sa juridiction ;
L’économie politique entant que branche des sciences sociales, étudie l’allocation des ressources rares à des fins alternatives. Autrement dit, selon Raymond BARR (écono-mie), « la science économique est la science de l’administration des ressources rares». Elle étudie les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces ressources ; elle analyse et explique les modalités selon lesquelles, un individu ou un Etat affecte des moyens limites à la satisfaction des besoins nombreux et illimités. L’économie est une science empirique qui étudie l’économie des institutions, comme l’Etat.

Conclusion
Il ressort de notre analyse que la science politique est une science de l’Etat, car elle a pour objet, l’étude de l’Etat, notamment du fait politique. Dans notre devoir, nous avons montré le mode de fonctionnement, de l’Etat et de ses prises de décision lors des élections d’une part. En deuxième partie nous avons retenu un autre objet d’étude de la science politique, à savoir « le pouvoir », puis l’on a évoqué deux autres disciplines s’intéressant à l’Etat. En effet, la science politique telle qu’elle se manifeste aujourd’hui s’intéresse à l’Etat, au pouvoir, ou aux deux simultanément. Même si l’école de la cratocratie, avec M. Weber pour chef de file, n’assimile la science politique qu’à l’étude du pouvoir, elle déborde le ca-dre Etatique pour embrasser toutes les autres formes d’organisations sociales.

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