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NATIONALISME SOUDANAIS

Introduction

Le soudan, pays de l’Afrique orientale et donnant sur la mer rouge, est traversé par le Nil. Il tire son nom de l’arabe balad as-sūdaan, qui signifie littéralement « Pays des noirs ». Cette expression a autrefois été utilisée pour désigner l’ensemble des pays de l’Afrique noire subsaharienne. Pourtant, seule sa partie septentrionale appartient, par la langue et la religion, au monde arabo-musulman, tandis que sa partie méridionale, animiste et chrétienne, est ancrée dans le domaine sub-saharien. Fort de ses 40,2 millions d’âmes, le soudan était jusqu'à il y a peu, le pays le plus vaste d’Afrique avec une superficie de 17.075.200 km2. Le soudan est une véritable mosaïque ethnique et son histoire et très précisément celle de sa décolonisation y trouve tout son fondement. L’étude du nationalisme soudanais nous permet de comprendre les réalités de ce peuple dont l’histoire a alimenté de nombreux débats politiques sur l’Afrique durant le siècle dernier et nous plonge également au cœur de la naissance du conflit entre le Sud et le Nord. Conflit dont nous le savons tous a conduit à la naissance de deux Soudan en janvier 2011. Traiter du nationalisme au soudan nécessite que nous le circonscrivions dans le temps. C’est pourquoi, nous partirons de 1821, date de l’occupation du Soudan par Mehemet Ali, vice-roi d’Egypte pour nous arrêter en 1956, date marquant l’avènement de l’indépendance et la naissance du conflit du Sud. Notre travail s’articulera sur trois axes dont la genèse du nationalisme soudanais(I) d’une part, le soudan anglo-égyptien(II) d’autre part et par ailleurs, la quête de l’indépendance(III).

I. Genèse du nationalisme au Soudan
Les premières heures du nationalisme soudanais remontent à l’occupation anglaise de 1821 et il en sera ainsi tout au long de leur chemin sur la colonisation et la décolonisation.
A. L’occupation égyptienne
En 1821, suite à l’affaiblissement du royaume du Soudan due aux différends entre les différentes tribus Foundjis, Mehemet Ali envahi le territoire puis fonde deux ans plus tard la ville de Khartoum. Dès son invasion, Mehemet Ali engage de grands travaux d’invasion. C’est ainsi qu’une grande partie de la Nubie sera rattachée à l’Egypte sous le nom de Soudan-égyptien et la domination égyptienne durera environ 60 ans. Dans le même temps, cette domination qui trouve un écho favorable chez les britanniques dont l’objectif est de compter l’Egypte parmi leur territoires d’Afrique Australe va s’étendre progressivement vers le Sud. Seul le sultanat du Darfour occupé par les Fours conserve son indépendance jusqu’en 1916.
Cependant, l’incompétence de l’administration coloniale entre 1821 et 1880 et la traite des esclaves favorisent la naissance des dissensions entre populations locales et leurs maitres. En 1882, à la faveur de la démission de l’administrateur britannique, le général Charles George Gordon de la tète de l’empire Ottoman qui gouvernait le Soudan-égyptien, une nouvelle ère fleurie.
B. La révolution nationaliste Mahdiste
A la suite de la démission de Gordon, le protectorat britannique est instauré en Egypte la même année 1882. Cette nouvelle forme d’administration aggrave à elle seule les tensions internes au Soudan. A la faveur de ces tensions, naitra la révolution nationaliste mahdiste. A la grande surprise de la grande Bretagne et de leurs confrères égyptiens, cette première démonstration du nationalisme connait plus d’un succès parmi lesquels, les multiples victoires remportées par les disciples de Muhammad Ahmad Abd Allah auto proclamé Mahdi . En novembre 1883, les ansars détruisent un corps d’armée égyptienne et prennent possession de Khartoum en 1885. Au cours de cette bataille de Khartoum, le général Charles George Gordon trouve la mort et la victoire des ansars leur donne la possibilité de contrôler tout le nord du Soudan.
Le triomphe est cependant de courte durée ceci dû au fait que sous le règne du Mahdi et de son successeur le Calife Abdallah al-Taaisha la situation intérieure du pays se détériore considérablement. En effet, à la suite du Mahdi, le Calife mène une lutte sans merci contre les peuples du Sud et annexe une grande partie de leur territoire au Soudan égyptien. Il lance également de nouvelles aventures militaires dans le but d’étendre son territoire, mais malheureusement à l’exemple de la tentative avortée de la conquête de l’Egypte de 1889, elles se soldent par des échecs. Le gouvernement britannique et égyptien, inquiet des ambitions du Calife et soucieux de contrôler l’expansion de la présence française en Afrique centrale lance en 1896 une expédition militaire menée par le général Kitchener contre le Calife. Cette expédition qui dure deux ans se solde par la défaite des troupes du Calife à Omdurman et inaugure par la même occasion l’instauration du condominium anglo-égyptien.

II. Le Soudan anglo-égyptien
De 1899 à 1945, le soudan est placé sous le régime d’une double colonisation à savoir la colonisation anglo-égyptienne. Ceci fut établi par l’accord de janvier 1899 entre ces deux puissances, plaçant ainsi le soudan sous le condominium anglo-égyptien.

A. Le condominium anglo-égyptien
Le soudan est placé sous le condominium anglo-égyptien en janvier 1899 par l’accord signé entre la grande Bretagne et l’Egypte. Ces pays fixèrent unilatéralement les frontières et la constitution du soudan. Dès lors, l’Egypte sous occupation britannique et qui jusqu’ici était la seule dominatrice du soudan, l’annexait alors avec la grande Bretagne. Le gouverneur général du soudan était un britannique nommé par l’Egypte sur proposition de la grande Bretagne. Le premier gouverneur fut donc le général Kitchener qui gouvernait par lois et ordonnances à la seule condition d’informer les condomini. Le soudan fut à cet effet divisé en sept provinces toutes sous les ordres des officiers britanniques subordonnés d’officiers égyptiens.
En effet, dans la pratique le condominium anglo-égyptien donnait aux anglais maitres de fait, le commandement effectif du soudan. Les drapeaux des deux pays devaient flotter sur les monuments publics. La tache du principal gouverneur consistait à établir l’ordre et à jeter les bases d’un essor économique et social. Les secrétaires administratifs financiers et juridiques dans leurs réunions périodiques autour du gouvernement général constituaient l’équipe du pouvoir central. Le gouvernement général édictait donc les règles qui visaient à gagner la confiance du peuple et des chefs, encourager la production et écraser sans pitié les fauteurs de troubles . De nombreux travaux furent également entrepris notamment la construction des hôpitaux, du collège Gordon de Khartoum en 1902 et une autre école ouverte à Omdurman. Dans le sud du pays, l’éducation était laissée à l’initiative des missionnaires chrétiens. Kitchener fut remplacé par Wingate, avec Slatin comme conseiller. Le pays, épuisé par les guerres et les famines put repartir grâce à des hommes qui le connaissaient bien et sans trop de heurts. Des petits prophètes apparurent ca et là et virent leurs révoltes réprimées. Les officiers remplacés dans les provinces par les administrateurs de la « Sudan civil service », étaient pour la plupart des diplômés des universités de Londrès qui acquirent progressivement la connaissance de la langue, les coutumes des problèmes locaux. La justice musulmane fut réorganisée et contrôlée. Le sud put sous la tutelle britannique vivre selon ses coutumes. Le nord musulman et le sud païen, où s’établirent les missions chrétiennes menèrent ainsi leur vie sans interférences.
Malgré tout ceci, il demeurait néanmoins un sentiment nationaliste dans le pays qui se ravivait de plus en plus, influencé par le nationalisme en Egypte qui réussit à acquérir une indépendance en 1922.

B. L’indépendance de l’Egypte : le nouvel élan nationaliste
En 1922, l’Egypte placée sous protectorat britannique acquit grâce aux mouvements nationalistes du pays son indépendance. Cependant, l’indépendance de l’Egypte fît accroitre le sentiment national au soudan du fait que l’Angleterre en reconnaissant l’indépendance de l’Egypte à observé certaines limites notamment le statut du soudan qui resta inchangé. Les nationalistes soudanais sont cependant divisés entre une intégration à l’Egypte et les indépendantistes représentés par le parti Oumma . A l’assassinat du gouverneur général Sir Lee Stack au Caire, les anglais réagirent en obligeant les fonctionnaires égyptiens à évacuer le soudan et prirent aussi des mesures sévères notamment la freine de l’enseignement et la réduction des soldes des fonctionnaires soudanais. Cette politique a permis la naissance d’une nouvelle classe de nationalistes soudanais parmi lesquelles les « effendis » gagnés par le nationalisme égyptien et ainsi que les « ulémas » formés à la connaissance de l’islam à l’université d’El-Azhar et sensibles à la renaissance arabe.
En effet, le sentiment anti-égyptien qui avait suscité la Mahdiya avait laissé les traces. Et le premier chef nationaliste Ali Abd El-Latif en 1921 réclamait déjà l’indépendance du soudan. En 1924 a eu lieu un premier soulèvement dans le sud. Les anglais choisissent alors de mener une double politique d’indirect rule dans le nord, les Sheikhs servant d’intermédiaires entre les autorités anglo-égyptiennes et la population ; et une southern policy au sud du pays. En pratique le Nord et le Sud cessent toute communication, les anglais empêchant tout contact entre les parties du soudan. Cette politique est source de frustrations. Tandis que dans le nord du pays la population estiment que les sudistes ne sont pas véritablement des nationalistes et font figure de traitres, au sud par contre les populations ont le sentiment d’être abandonnées. Mais après 1924, le seul dominateur véritable au soudan est l’Angleterre. Abd El-Latif, de retour de prison réclama l’union de la vallée du Nil en une confédération de deux Etats, ce qui lui valu une autre incarcération. En 1936, un traité signé entre l’Egypte et le royaume uni confirme la convention de 1899 qui plaçait le soudan sous la domination effective de l’Angleterre et de l’Egypte. Les soudanais ne furent pas consultés pour cette accord relevant comme ce qu’ils considéraient comme un défi. Le mouvement nationaliste prit son envol en 1938 avec l’accroissement du nombre de diplômés favorisant ainsi la naissance du « congrès général des diplômés » qui se présenta comme une organisation corporative et philanthropique afin d’obtenir la reconnaissance officielle . Après la deuxième Guerre Mondiale, les deux pays entament une négociation afin de réviser le traité de 1899.

III. l’indépendance et la naissance du conflit du Sud

A. les bouleversements politiques
Les demandes du congrès pour l’autodétermination, formulées en pleine guerre ayant été rejetées par les anglais, le mouvement nationaliste se divisa en deux. D’une part les effendis et les urbanisés du fleuve étaient favorables à l’union avec l’Egypte. Leur chef, ISMAIL EL-AZHARI qui s’appuyait sur la secte musulmane orthodoxe KHATMIYYA, dirigée par SAYYED ALI AL-MIRGHANI pour gagner les masses. Ce parti, constitué depuis 1943 prit le nom d’Ashigga (frère) et devint en 1951, le national unioniste party (NUP). D’autre part la Oumma (peuple) réunissait les anciens frères du mahdi, traditionnellement anti-égyptien, surtout nombreux parmi les nomades et le petit peuple ; leur chef et guide spirituel était le fils posthume du Mahdi, Sayed Abd al-Rahman el-Mahdi partisan d’une entente avec les anglais pour retrouver l’indépendance . Les deux partis s’appuyèrent bientôt sur les deux personnalités religieuses du pays. Le parti Oumma sur Sayyid Abd al-rahmann el-Mahdi et la confrérie des Ansars, héritier du Mahdi et donc intransigeant sur l’indépendance totale.
En 1944, le conseil consultatif pour le soudan du nord a été établit sous la présidence du gouverneur général avec une représentation des intérêts des communautés africaines et étrangères. Le congrès général des diplômés s’opposa à celle-ci pour plusieurs raisons parmi lesquelles l’exclusion du sud car le congrès général craignait que cette région du pays ne fut destinée à une indépendance séparée. A l’occasion des négociations anglo-égyptiennes pour la révision de l’accord de 1936 en 1944, les partis politiques envoyèrent une délégation pour rencontrer le gouvernement égyptien et lui exposer un programme pour un gouvernement démocratique soudanais uni et allié à la grande Bretagne. Cette initiative déplue au gouvernement égyptien dont la réponse provoqua le départ des membres du parti Oumma. Pendant que le parti Ashiqqa boycottait les élections législatives de l’année 1945, l’Oumma collaborait désormais activement avec le gouvernement soudanais en vue de l’autonomie. Les émeutes organisées par l’Ashiqqa la même année dans les grandes villes furent sanctionnées par l’arrestation de son leader Ismail Al-Azari. Par contre, le parti Oumma ayant gagné les élections, contrôlait désormais l’assemblée législative où fugueraient d’autres petits partis de l’indépendance. Le gouvernement égyptien, pris de court par cette progression rapide vers la sécession réagit brutalement en abrogeant le traité anglo-égyptien de 1936. Et en proclamant Farouk roi d’Egypte et du soudan . Cela n’empêcha pas aux britanniques d’accorder au soudan un régime d’autonomie en 1952.
En juillet 1952, un coup d’Etat militaire porta NASSER à la tête de l’Egypte, et les nouveaux hommes d’Etat égyptien ne voulant pas paraître en retard sur les anglais, jouèrent l’autodétermination avec un succès apparent. Aux élections de 1953, la NUP avec son slogan « unité de la vallée du Nil » remporta avec une écrasante majorité. Mais ISMAIL EL AZHARI, devenu premier ministre et ayant mesuré l’impopularité de l’Egypte, fît voter l’indépendance le 1er janvier 1956. De ce fait le condominium cessa et le nouveau drapeau soudanais flottait seul sur le palais de Khartoum. La victoire de la NUP fut brève; elle se scinda en trois partis dont un se lia avec l’Oumma pour une coalition parlementaire qui forma le gouvernement.

B. La naissance du conflit du sud
Les élections de 1953 marquèrent la naissance du conflit du Sud car la victoire de la NUP a entériné la marginalisation des partis du Sud. La formation d’un gouvernement entièrement soudanais, composé pour l’essentiel de représentants du Nord. La « soudanisation » du pays en 1954 créée un contexte favorable à un affrontement civil entre les populations du Nord, musulmanes, et celles du Sud, chrétiennes et animistes. Conduits par le mouvement Anya-Nya, les Sudistes qui revendiquent dès 1955 la création d’un État distinct reçoivent le soutien des États-Unis, d’Israël, de l’Ouganda et de l’Éthiopie. Dès lors l’arabe fut imposé dans les écoles, aux coté de l’anglais.

Conclusion
Parvenu au terme de ce devoir où il a été question de présenter le nationalisme soudanais, il en ressort que le Soudan a été placé sous le statut de condominium, conjointement administré par la Grande-Bretagne et l’Égypte. Le texte de l’accord anglo-égyptien de 1899 est, à dessein, resté très flou sur la question de la souveraineté qui s’exerce sur la Haute vallée du Nil. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, cette question, et au-delà celle de la décolonisation et de l’avenir du pays, est soulevée par l’Égypte qui réclame la reconnaissance de l’unité de la vallée du Nil sous la couronne égyptienne, alors que l’objectif de la politique anglaise au Soudan vise à découpler les deux entités nilotiques . L’arrivée en Égypte d’un nouveau pouvoir bouleverse les données : l’Égypte abandonne sa revendication et précipite la marche du Soudan vers l’indépendance. Cette indépendance survient en 1956 en donnant naissance au conflit du sud dont les séquelles restent encore présentes dans l’esprit de nombreux soudanais et africains. Cependant il faut noter l’engagement acharné des nationalistes soudanais sans lequel le soudan ne serait jamais parvenu à son autonomie.

Références bibliographiques
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 Hubert, Deschamps, histoire de l’Afrique noire, de Madagascar et des archipels, Vol II, PUF 1970, p565-567
 Anne-Claire, de Gayffier-Bonneville, La rivalité anglo-égyptienne au Soudan : les enjeux de la décolonisation.

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